Au hasard de mes pérégrinations musicales, je tombe parfois sur des billets très enthousiastes qui m’encouragent à tester des nouveaux groupes. Dans le cas présent, Stage 01 est le premier album du groupe français Shinray et j’en dois la découverte à un de ses musiciens, Stéphane Albanese, croisé sur Google+ (vous voyez qu’il sert à quelque chose, ce réseau).
Avant toute chose, je dois avouer que je ne suis pas un grand fan d’un certain nombre des influences citées par le groupe, notamment la musique de jeux vidéos. Cela dit, même si je suis loin d’être impressionné par tout l’album, ce mélange de power-métal classique, fortement influencé par la New Wave of British Heavy Metal et avec des touches progressives a ses charmes. Shinray ne se contente pas, pour un premier album, de cloner ses influences, il essaye des choses. Et ça, c’est bien.
Stage 01 compte la bagatelle de douze morceaux, pour un total de septante minutes bien tassées. Autant dire que, niveau quantité, l’acheteur en a pour son argent. Question qualité, c’est une autre histoire et, si le bilan est globalement positif, c’est un premier album avec un goût prononcé de premier album, avec tout ce que ça comporte que technique pas toujours très bien maîtrisée, de maladresses et trucs bizarres-mais-pas-en-bien.
Je citerais en vrac une production un peu molle du genou, notamment avec une batterie qui sonne plat, des vocaux qui arrivent parfois comme en bout de course (c’est ennuyeux quand c’est dans l’intro du morceau) et deux-trois pistes qui m’agacent (à commencer par “Who’s That Bitch?”, qui déboule un peu comme un chien punk bourré dans un jeu de quille).
Mais il y a quand même une belle collection de perles dans cet album, des choses qui donnent confiance dans l’avenir du groupe. “Drown in the City” et “I Stand Alone” flirtent avec le métal progressif, la ballade “On the Edge” fait montre d’un excellent sens de la mélodie.
En résumé, Stage 01 est un premier album, avec tout ce que cela comporte, mais plutôt bon et qui montre plus de qualités que de défauts. Je le conseillerais plus aux amateurs de heavy-metal classique plutôt qu’aux amateurs de métal progressif. C’est en tous cas une découverte très sympathique.
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