Passage obligé de cette période, je suis allé voir hier OSS 117: Rio ne répond plus, film de Michel Hazanavicius avec Jean Dujardin dans le rôle-titre (OSS 117, donc; pas Rio). Après l’excellentissime Le Caire, nid d’espions, l’agent le plus franchouillard de l’histoire du cinéma revient, dix ans plus tard, sur les plages brésiliennes, à la recherche d’un ancien criminel de guerre nazi.
Ceux qui ont déjà vu le premier connaissent la recette: parodie des films d’espionnage des années 1950-1960, les deux films OSS 117 mélangent kitsch d’époque assumé, clichés massifs, héros ringard, macho et inculte et humour décapant. L’agent OSS 117, Hubert Bonnisseur de la Bath pour les intimes, reste un crétin fini qui met les pieds dans le plats à tous bouts de champ et, malgré tout, s’en sort toujours à la fin.
C’est un peu le principal défaut du film: on perd l’élément de surprise. Le deuxième défaut est qu’à trop vouloir aligner les clichés, le film tend à s’éparpiller un peu et connaît une baisse de régime en milieu de parcours. Reste qu’entre les situations décalées et les gaffes du personnage, on rit énormément.