Tigres Volants: la campagne en test

Samedi 15 novembre 2008 est un jour à marquer d’une pierre blanche: j’ai commencé le test de la campagne Tigres Volants, dont le titre provisoire est “Devoir de mémoire“. Les mauvaises langues diront que c’est d’autant plus remarquable, vu que ce doit être la première fois que je teste un supplément Tigres Volants avant sa publication; pas de commentaire!

Depuis la dernière fois que je vous en ai causé, ladite campagne a été passablement remaniée. La raison en est simple: Thias est passé dessus, tel le semi-remorque en retard sur le ragondin imprudent. Il m’a fallu un moment pour remettre les morceaux valables en place (et ce n’est pas encore complètement terminé), mais c’est bien ainsi. Je n’étais pas vraiment satisfait de ce premier jet et l’exercice a eu le mérite, d’une part de me prouver que j’avais raison de ne pas être satisfait et, d’autre part, de me donner des pistes pour le faire évoluer.

Cette première séance tenait plus du prégénérique que d’autre chose: une sorte d’amuse-gueule permettant de mettre les joueurs dans le ton. Dans le cas présent, ça impliquait l’exploration d’un ancien complexe datant de l’époque d’Erdorin (quinze mille ans et des brouettes), la découverte d’artefacts mystérieux, des officines occultes nazies, l’arrivée de pillards très mal intentionnés et beaucoup d’explosions – sans parler de l’équipe adverses d’archéologues mondains et de leur tamanoir femelle.

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Objectif Jeu 2008 : Salle défaite

Que les organisateurs d’Objectif Jeu me pardonnent ce titre, mais je résiste difficilement à un jeu de mot pourri. Néanmoins, derrière ce calembour vaseux, dont même le Canard Enchaîné ne voudrait pas, se cache un triste constat : Objectif Jeu, c’était mieux avant.

Je m’explique : l’année passée, on avait eu droit à une chouette convention avec beaucoup de jeu et quelques stands qui vont bien et tout le monde s’était bien amusé. Cette année, la venue en masse d’éditeurs, d’auteurs et d’associations auraient dû assurer un joli succès, sauf qu’on s’est retrouvé avec plus de stands que de joueurs dans des locaux microscopiques.

Ayant discuté de la chose avec quelques-uns des organisateurs, je sais que ce couac n’est pas entièrement de leur faute, que la salle choisie l’a été à la suite d’un changement de dernière minute et qu’en plus, il y a eu un chaos logistique majuscule derrière. Du coup, certains invités sont repartis déçus, voire fâchés. Ça s’appelle être victime de son succès ; c’est dommage, mais, dans le genre destin funeste, il y a pire.

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It Bites: The Tall Ships

Il y a des groupes comme ça, qui s’amusent à ressusciter de nulle part après vingt ans d’absence: le dernier album d’It Bites, Eat Me in St. Louis, date de 1989. Maintenant, niveau résurrection musicale, on a déjà vu des catastrophes majeures; The Tall Ships n’en fait pas partie. Sans être l’album du siècle, de …

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Dernières nouvelles d’Erdorin

… ou “même pas mort!”

Erdorin (attention! site mis à jour tous les 36 des mois commençant par un Z) est un projet de bande dessinée, plus ou moins maudit, qui trotte dans la tête d’Axelle, Jess et moi; évidemment, dans un tel environnement fait de sable, d’araignées, de vide intersidéral et de blagues fumeuses, on ne peut pas dire qu’il se développe de façon harmonieuse –et ce d’autant plus qu’il a tendance à vivre dans les trois caboches à la fois et suivre des chemins, disons, divergeants.

J’en parle ici parce qu’il se trouve qu’Axelle relance le truc dans son blog et que c’est le moment ou jamais de voir si DotClear gère les trackbacks sans changer de réalité. (Note: entretemps, le blog en question a disparu; sic transit etc.)

C’est vrai que le projet n’avait jamais réellement quitté mon esprit, surtout ces temps-ci: la campagne Tigres Volants sur laquelle je m’échine depuis quelques mois est en partie basée sur les réflexions engendrées par ce projet et portant, entre autres, sur le passé de l’univers, avant l’Exil (le départ des Eyldar et des Atlani loin de la Terre pour cause de glaciations).

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Gare aux Dragons 2008

Je me demandais où sont tous les joueurs de Tigres Volants. Maintenant, je le sais : à Bordeaux ! Bon, pour le coup, il a fallut que j’aille voir sur place pour m’en rendre compte. C’est là où j’étais ce week-end passé, à la convention « Gare aux Dragons » de l’association bordelaise (mais non, ce n’est pas un gros mot) Dragons, trésors et contes au si gracieux acronyme.

Magenta: Metamorphosis

J’avais oublié de vous causer de Metamorphosis, le dernier album en date du groupe britannique de néo-prog Magenta, que j’avais acheté au cours de ma frénésie consumériste parisienne du mois passé. Ce n’est pas le seul des quelques dix-huit albums achetés à cette occasion, mais je pense qu’il faut quand même que je lui consacre un petit billet.

Ce n’est pas exactement l’album du siècle, ni même de l’année; il est vrai que le néo-progressif est un genre qui a tendance à se cantonner, encore plus que le prog traditionnel, dans un style donné, sans beaucoup d’imagination. Metamorphosis, malgré sa pochette qui semble plus à sa place dans les bacs de métal tendance black-death-core-tech-math, ne révolutionnera pas le genre.

Pas ou peu d’originalité, donc, mais une application certaine dans les compositions (dont deux dépassent les vingt minutes) et l’interprétation, des influences celtiques. C’est souvent inspiré, fort bien maîtrisé et l’ensemble est fort agréable à l’écoute. En ces temps de star-ac et de tektonik, c’est toujours ça de pris sur la médiocrité.

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The Probability Broach, une utopie libertarienne

Et si les USA étaient devenus libertariens, un modèle utopique de la libre entreprise et du libre échange, une nation idéale avec un gouvernement nominal et une administration inexistante? C’est le point de départ de The Probability Broach, une bande dessinée américaine (en anglais, donc), lisible intégralement sur le site web de son éditeur.

Sauf qu’en fait, ce n’est pas seulement une bande dessinée, au demeurant plutôt agréable à lire, avec son histoire de flic de base fuyant (par hasard) une société de gauchistes répressifs à travers une porte dimensionnelle: c’est aussi et surtout un ouvrage de propagande.

À part si vous vivez dans un caisson d’isolation sensoriel avec ce seul blog comme accès au monde extérieur (dans lequel cas il vous faut de l’aide psychiatrique d’urgence!), vous avez dû noter que les USA sont en période d’élection. Ce qui signifie que les forums US que je fréquente, RPG.net en tête, sont encore plus politisés que d’habitude.

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Within Temptation: Black Symphony

Alors, il paraît que j’avais déjà écouté du Within Temptation auparavant. Le fait que je n’en ai aucun souvenir donne une assez bonne idée de l’impression que ça m’avait laissé, à savoir (visiblement) aucune. Du coup, c’est en toute innocence que j’ai pris le double live Black Symphony, récemment arrivé chez mon tripier habituel.

Je crois comprendre ce qui est arrivé; ça peut se résumer en une phrase: Within Temptation, c’est du sous-Nightwish.

J’admets que le résumé est lapidaire – entendez par là que ça revient à leur balancer un gros caillou, genre menhir ou lune de taille moyenne, sur le coin de l’ego. Il n’empêche que la musique se situe exactement au même croisement des genres “métal à chanteuse” et “métal symphonique”, croisement qui a tendance à devenir particulièrement encombré ces temps.

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Qntal: Translucida

C’est totalement par hasard que je suis tombé sur Qntal et leur dernier album en date, Translucida. D’une part, parce qu’il passait chez Burn-Out, le magasin qui me fournit ma dope musicale hebdomadaire et, d’autre part, parce que ce n’est pas exactement le genre de musique qu’on peut s’attendre à entendre dans une boutique dont le fond …

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Aragon: The Angels Tear

Ce n’est pas sans une certaine appréhension que j’ai fini par acheter The Angels Tear, le dernier album en date du groupe australien de néo-prog Aragon. Appréhension née du contraste brutal entre le génial Mouse (1995) et l’abomifreux Mr Angel (1998). La bonne nouvelle, c’est que The Angels Tear n’est pas Mr Angel, malgré la proximité dans les termes. On y …

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Divinasion 2008: d’une guerre mondiale à l’autre

Ce week-end avait lieu l’édition 2008 de Divination, la convention de jeux de Sion. J’y étais déjà allé l’année passée et y avais copieusement râlé sur la dose de clopage qui y était la norme. Bonne surprise: la convention est devenue non-fumeur. Le thème étant le post-apo, j’ai décidé de ressortir “Dernier concert avant la fin …

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En attendant InDesign CS4

Ce n’est pas sans une certaine impatience que j’attends la commercialisation de mon prochain jouet informatique, à savoir Adobe InDesign CS4. Techniquement, c’est toute la suite CS4 que j’attends, mais c’est InDesign, le logiciel de mise en page, que j’utilise le plus. Ceux que ça intéresse peuvent aller sur le blog de Branislav Milic, qui a une …

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“Notes”, de Boulet: un blog en arbres mort

Je vous avais déjà causé, il y a quelques temps, des bédé-bloggeurs français et de leurs abomifreux sites en Flash. Certains d’entre eux ont choisi de résoudre ce problème d’interface en sortant leurs oeuvres au format papier. C’est le cas de Boulet qui, avec Notes 1: Born to be a larve, sort un joli ouvrage compilant une année …

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Anathema: Hindsight

N’achetez pas cet album. Je préfère être clair tout de suite: à part si on est fanboy absolu d’Anathema, Hindsight, sous son étiquette de “nouvel album studio”, n’a aucun intérêt. Il s’agit d’une resucée d’anciens morceaux, retravaillés en “semi-acoustique”. En gros, une nouvelle interprétation pas vraiment convaincante d’anciennes chansons. En encore plus gros, quelque chose à …

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Simon Says: Tardigrade

Une des grandes caractéristiques du rock progressif, c’est l’usage de sons de claviers très distinctifs: Mellotron, Moog et consors. Comme je suis une buse, je serais bien en peine de vous dire qui est quoi, mais par contre, je peux vous affirmer que Tardigrade, le dernier album des Suédois de Simon Says les a tous. En grande quantité.

Tardigrade, c’est dix kilos de claviers dans un emballage d’une demi-livre — avec en prime des morceaux d’autres musiciens dedans! On peut en découvrir des bouts sur leur page MySpace (yadda yadda pas beau yadda!).

Au niveau musical, on se situe entre les vieux albums de Genesis, genre Selling England By The Pound, et les premiers efforts des pionniers du néo-progressif, comme Marillion et (surtout) Pendragon. L’ensemble est exécuté avec une belle patate, par des musiciens qui sont loin d’être des manchots.

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Serenity: Fallen Sanctuary

Je suppose que qualifier Fallen Sanctuary, le nouvel album du groupe autrichien Serenity, de Kamelot-lite serait méchant. Il est cependant clair que l’inspiration est là: même style de voix, claire et posée, même style de musique, un métal puissant et propre sur sur lui, même tendance aux orchestrations symphoniques pour amplifier le côté épique des compositions. À défaut …

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Caamora: She

Il était une fois une chanteuse polonaise, Agnieszka Swita, et un claviériste anglais, Clive Nolan. Il s’aimaient et, à défaut d’enfants, ils firent un bien bel album, She, sous le nom de Caamora.

Il était une fois une reine africaine et un explorateur anglais… She est un roman “pulp” de H. Rider Haggard et l’album en est une raisonnablement fidèle retranscription: des explorateurs à la fin du XIXe siècle, un royaume perdu au coeur de l’Afrique mystérieuse, une reine magnifique, de la trahison, du meurtre, des traditions et de l’honneur.

La musique de l’album colle très bien à l’ambiance. Pas de quoi s’émoustiller en matière d’originalité: on est ici en terrain connu pour qui a déjà entenduJabberwocky ou The Hounds of the Baskerville, réalisés par le même Clive Nolan avec la complicité d’Oliver Wakeman (le fils de l’autre). C’est du néo-prog enlevé, à la Arena, avec des compositions recherchées et des intéractions vocales calibrées “opéra-rock”, les duos masculins-féminins sont remarquables.

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Phideaux: Doomsday Afternoon

Ce n’est pas sans une certaine hésitation que j’ai fini par acheter Doomsday Afternoon, le dernier album de Phideaux. Ce que j’en avais entendu ne m’avait pas convaincu outre mesure, mais c’est parce que cet album mérite d’être écouté dans son intégralité.

Phideaux (nom du compositeur principal, un New-Yorkais du nom de Xavier Phideaux) est une nouvelle preuve que le renouveau du rock progressif passe par un retour aux sources: les années 1970. Moderne dans sa structure et sa production, l’album s’inspire franchement des sonorités des groupes de rock prog de la grande époque: Genesis, Kansas, avec des touches d’Alan Parson. J’y entends même des touches des premiers albums de Marillion (Grendel!).

Les compositions sont majestueuses, avec des morceaux de bravoure tant instrumentaux que chantés; la présence de voix masculines et féminines apporte également une originalité et une fraîcheur bienvenues. À noter que Doomsday Afternoon est le deuxième album d’une trilogie.

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Pure Reason Revolution: Live at NearFEST 2007

Dernier papier sur les albums en concert (je ne vais pas vous parler de celui d’Änglagård, parce que j’ai même du mal à me souvenir de ce que c’est, même après l’avoir écouté) récemment achetés, mais pas des moindres. Le Live at NearFEST 2007 de Pure Reason Revolution est un aperçu intéressant de ce que sait faire ce quatuor britannique en matière de prestation en concert.

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