Mastodon: Crack the Skye

C’est sur la foi de signaux contradictoires que j’ai acheté le dernier album de Mastodon, Crack the Skye. D’une part, les descriptions des précédents albums citent des termes tels que “chant guttural” ou “sludge”, termes qui ont tendance à me faire fuir au plus vite; d’autre part, les critiques sur Progarchives.com sont plus que dithyrambiques.

 

Omnia à Trolls & Légendes

Une des particularités du festival Trolls & Légendes, c’est qu’à part le côté grand marché pour tri-classés rôliste / fan de bédé et bouquins / amateur de babioles plus ou moins médiévales, il propose aussi une foultitude de concerts sur trois soirs. Pour raisons de santé, je n’ai pas pu en profiter pleinement, mais, outre Qntal samedi, j’ai quand même pu voir Omnia dimanche.

Si j’ai encore les joues un peu rouges, c’est parce que je me suis pris une grosse baffe.

J’avais été prévenu. Le consensus local était « Omnia, ça déchire ! ». Un pote, qui poste ici sous le nom de Ghislain mais que je ne nommerai pas pour respecter son anonymat, m’avait parlé de « speed-folk » ; l’image est hardie, mais pas complètement erronée.

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Legenda Aurea: Ellipsis

J’en ai marre: il y a plein de groupes suisses qui n’arrêtent pas de me faire mentir, ces temps! Le dernier en date à me pourrir mes idées arrêtées est Legenda Aurea, qui sort, avec Ellipsis, son deuxième album. Ces jeunes d’aujourd’hui, aucun respect! Legenda Aurea essaye de se faire une place dans un genre, …

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Brütal Legend: le jeu vidéo (vraiment) métal

Je suis tombé un peu par hasard sur un article d’Ars Technica qui parle de Brütal Legend, un jeu vidéo qui va bientôt sortir. Les vieux de la vieille se rappelleront peut-être de Full Throttle, un jeu d’aventure bien décalé où on incarnait un motard; visiblement, Brütal Legend semble être de la même eau – ce qui est un peu normal, vu que c’est du même auteur, Tim Schafer.

Nightwish: Made in Hong Kong (and in various other places)

Tiens, avec cet album en concert de Nightwish, Made in Hong Kong (and in various other places), ma collections d’albums-live-où-j’étais-présent s’agrandit: ça doit être mon troisième. Car le titre est quelque peu trompeur: la particularité de cet album est de compiler des morceaux joués un peu partout sur la planète à l’occasion de la dernière tournée, dont l’étape zurichoise.

Ce qui pourrait être une mauvaise idée (on attend en général d’un album live qu’il retranscrive l’ambiance d’un seul concert) s’avère en fait être une plutôt bonne surprise.

On a droit à huit morceaux en concert, tous tirés de Dark Passion Play, qui dégagent une belle énergie et coupent court aux transitions parfois désastreuses des musiciens sur scène. Les fans de la première heure vont sans doute couiner qu’il n’y a aucun morceau de l’ère d’avant, mais 1) s’il y en avait, ils couineraient sur le thème “c’est pas Tarja!” et 2) ils ont déjà l’excellent End of an Era à se mettre sous le tympan.

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Metamorphosis: Dark

Et allez donc, encore un groupe suisse! Il doit y avoir un nid, pas loin.

Metamorphosis est un groupe qui fait du rock progressif “à l’ancienne”: pas une seule inspiration reconnaissable datant d’après 1985 sur leur nouvel album, Dark. Chez ces Biennois, on trouve du Pink Floyd, bien sûr, du Peter Gabriel, du Eloy, quelques touches de Marillion dans la guitare.

La musique de Dark est plus atmosphérique qu’énergique, plaisante dans son ensemble, avec de belles envolées instrumentales. Mais – et c’est malheureux à dire – j’ai l’impression d’écouter une énième resucée des cassettes de démo que je recevais à l’époque où je faisais le zazou à Satellite. C’était il y a vingt ans, donc.

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The Second Death of Pain of Salvation

Je vais être méchant d’emblée: la meilleure partie du nouvel album live de Pain of Salvation, c’est son emballage. Intitulé The Second Death of Pain of Salvation, il se présente comme la bande originale d’une série télévisée, “Ending Themes”, tellement mythique qu’elle n’a jamais existé – mais vous vous en doutiez un peu. S’il on en croit Wikipedia, le titre fait référence aux deux changements de musiciens au sein du groupe.

Le livret inclut les paroles – ce qui est rare dans un live – et une petite histoire narrant l’épopée fictive de la série en question, ainsi que les traditionnelles photos de concert assez impressionnantes. Tout ceci serait bel et bon si un album live ne devait contenir, ben… un album.

On me dira que je pousse un peu. C’est un de mes côtés geeks: si je n’arrive pas à placer une hyperbole, je m’étiole et je dépéris. The Second Death of Pain of Salvation n’est de loin pas le plus mauvais album en public qu’il m’est été donné d’écouter (The Tangent a, en son temps, fait bien pire). Je trouve par contre un peu dommage qu’il s’appuie principalement sur Scarsick, un album qui aurait pu être plus inspiré. C’est aussi le plus récent en date, ceci explique cela.

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Lunatica: New Shores

Les enfants, plus ça va, plus je me dis qu’il va falloir réviser un certain nombre d’idées reçues, parmi lesquelles l’affirmation qu’il n’y a pas de bons groupes de métal en Suisse. Lunatica, avec son nouvel album New Shores, est le dernier exemple en date à prouver le contraire.

Lunatica nous sert une variante de métal symphonique, lorgnant à la fois vers le power-metal à la Kamelot et ce style très prisé des disquaires et des narquois (ainsi que des disquaires narquois) dit “métal à chanteuse”; l’étiquette annonce d’ailleurs un “pour les fans de Nightwish et Kamelot” et, pour une fois, ne tombe pas très loin.

On reste quand même nettement plus près du style tout en nuance de Kamelot que de l’épique rentre-dedans de Nightwish; c’est un style qui plaira plus à l’esthète qui écoute ses galettes sur une chaîne stéréo pour audiophile en dégustant un grand cru qu’au métaleux qui rote sa bière en moshant devant la scène.

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JT Bruce: du prog-métal pour pas un rond (ou presque)

C’est une première: je viens de payer pour de la musique gratuite. En l’occurrence, ce n’est pas tout à fait exact: j’ai juste versé une petite somme sur le compte de JT Bruce, un artiste américain qui fait du prog-métal instrumental de plutôt bonne facture. La particularité étant que ses albums sont disponibles gratos sur Jamendo.

Cela fait un petit moment que j’ai découvert Jamendo, un site de musique en ligne qui a l’originalité de ne proposer que de la musique sous license Creative Commons. Je n’y suis pas resté très longtemps: j’ai déjà du mal à écouter sereinement la tonne métrique de disques que j’achète chaque année, ce n’est pas pour en rajouter une couche. Mais là, il se trouve que j’avais un trou dans mes achats, alors je suis allé y faire mon marché.

JT Bruce n’est pas un manche et même s’il n’y a pas tout qui me plaît dans ses albums (notamment des parties chantées/narrées qui n’apportent pas grand-chose), c’est de la belle ouvrage. Je recommande particulièrement son dernier album, Universica, qui est également téléchargeable sur son site.

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Pure Reason Revolution: Amor Vincit Omnia

J’ai assez fait mon vieucon™ et couiné sur le manque d’originalité des groupes de rock progressif pour ne pas saluer comme il se doit le nouvel album des grands malades de Pure Reason Revolution, Amor Vincit Omnia.

Avec cependant un avertissement sans frais: cet album devrait venir avec un autocollant “pour public averti” – pas tant pour un éventuel contenu grivois, brutal ou sarkozyste, mais bien parce qu’un mélange de rock progressif, d’électropop et de grosses guitares à la Lenny Kravitz risque de faire des ravages dans l’entendement du progosaure moyen, nourri au Genesis gabrielien ou au Pink Floyd pré-Final Cut.

Avec Amor Vincit Omnia, dont on avait pu avoir quelques aperçus sur le Live at ProgFEST que j’avais précédemment chroniqué, le groupe pousse beaucoup plus loin ses expérimentations musicales, déjà entraperçues dans The Dark Third. L’album alterne des plages très rythmées et rentre-dedans avec des morceaux beaucoup plus électroniques et éthérés.

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DGM: Frame

Pour faire un bon minestrone d’Ita…

Euh, pardon; je reprends. Pour faire un bon groupe de métal progressif, il faut des bons musiciens, beaucoup d’enthousiasme, l’intégrale des albums de Dream Theater et, le cas échéant, un peu d’originalité. Frame, le dernier album des Italiens de DGM, remplit ces conditions. Mais pas beaucoup plus.

 

Qui veut payer 75 000$ pour un CD (et quelques bonus)?

Josh Freese est, entre autres, le batteur de groupes tels que Devo, A Perfect Circle, Nine Inch Nails. Jusque là, normal. À part le fait que je ne suis pas vraiment fan de Nine Inch Nails et qu’ont peut donc se demander pourquoi j’en parle sur mon blog. La raison en est que ce brave homme a décidé de faire un nouvel album solo et de ne pas faire les choses à moitié. Par exemple, en proposant une édition spéciale de son album Since 1972, limitée à un seul exemplaire de 75 000$!

Bon, ce n’est pas tout à fait exact: cette version inclut un CD/DVD et une version à télécharger, un t-shirt, une invitation à suivre la tournée de Josh pendant quelques jours, un mini-album cinq titres sur vous et votre vie, écrit et enregistré par l’artiste, un des ses jeux de batterie, un tour en Lamborghini avec champi hallucinogènes, avoir Josh comme batteur de votre groupe pendant un mois, une balade à Tijuana suivi d’activités pas racontables, et un cours de trapèze volant.

Si vous êtes un peu à court de cash, il y a des versions moins chères, avec des bonus allant du coup de fil personnel de l’artiste à une nuit à bord du Queen Mary.

En parlant de champignons, j’ai l’impression que le Josh en question a quelque peu forcé dessus avant d’écrire ce truc. D’un autre côté, Nine Inch Nails est un des groupes qui a le mieux compris l’avantage d’Internet pour avoir un groupe d’avoir une relation directe et personnelle avec ses fans. Hormis le côté promo d’un tel bazar, l’idée est peut-être aussi de signaler aux grosses corpos de l’industrie musicale que leurs jours, tels ceux des dinosaures et des ours blancs, sont comptés.

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¡M.G.R. y Destructo Swarmbots!: Amigos de la Guitarra

Il y a des gens qui poussent un peu loin le concept: l’album Amigos de la Guitarra, signé ¡M.G.R. y Destructo Swarmbots!, est une collaboration entre le guitariste d’Isis et un duo new-yorkais de rock psychédélique. Autant dire qu’on n’y fait pas dans le simple, ni dans l’optimiste. Le seul morceau de l’album est un …

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Saga: Contact

Si je vous parle d’un groupe de rock progressif canadien, qui tourne depuis trente ans, qui a souvent été accusé de faire de la soupe et qui ne s’appelle pas Rush, vous me dites? Saga, bien sûr! Dont le nouvel album Contact, un double cédé enregistré à Munich, vient d’atterrir dans les bacs.

Avec trente ans de tournées dans les pattes, on ne peut pas vraiment dire que les enregistrements en public leur font peur. Sur Contact, Saga déroule tranquillement son rock prog, à la frontière entre le métal et le hard-FM. Guitares et claviers croisent le fer en habitués. On est entre amis, en terrain de connaissance. Michael Sadler, dont c’est le dernier album en tant que chanteur, s’essaie même à discuter en allemand avec le public; il a dû voir les chiffres de vente du groupe dans le monde et s’est dit qu’il fallait viser le coeur de cible, sans doute.

Pour moi, c’est toujours un plaisir de retrouver ce groupe. Saga était un peu le groupe de rock pour collégiens sages à l’époque où je passais ma matu et j’ai toujours suivi sa carrière. Les morceaux couvrent à peu près toute la carrière du groupe, du premier album éponyme au dernier 10,000 Days. Une seule omission, et non des moindres: aucun morceau du monumental Generation 13. Qu’à cela ne tienne, je vous en parlerai un de ces quatre.

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Takara: Invitation to Forever

Je vous parlais précédemment de l’abus des étiquettes; vous allez rire: ça continue! Dans le cas présent, l’album Invitation to Forever, de Takara, marqué “prog” par La Citadelle, s’avère être une resucée de hard-FM des années 80. Au temps pour le “forever” (à moins qu’ils n’aient confondu avec Foreigner…). À leur décharge, l’album a été …

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Bokor: Vermin Soul

C’est un fait: les étiquettes de genre, tant au niveau littéraire ou cinématographique que musical, ce n’est pas une science exacte. Mais parfois, je trouve quand même qu’il y a parfois de l’abus: par exemple, qualifier de “prog” Vermin Soul, le nouvel album des Suédois de Bokor, c’est un peu pousser! À la décharge de la Citadelle …

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