Si je vous parle d’un groupe de rock progressif canadien, qui tourne depuis trente ans, qui a souvent été accusé de faire de la soupe et qui ne s’appelle pas Rush, vous me dites? Saga, bien sûr! Dont le nouvel album Contact, un double cédé enregistré à Munich, vient d’atterrir dans les bacs.
Avec trente ans de tournées dans les pattes, on ne peut pas vraiment dire que les enregistrements en public leur font peur. Sur Contact, Saga déroule tranquillement son rock prog, à la frontière entre le métal et le hard-FM. Guitares et claviers croisent le fer en habitués. On est entre amis, en terrain de connaissance. Michael Sadler, dont c’est le dernier album en tant que chanteur, s’essaie même à discuter en allemand avec le public; il a dû voir les chiffres de vente du groupe dans le monde et s’est dit qu’il fallait viser le coeur de cible, sans doute.
Pour moi, c’est toujours un plaisir de retrouver ce groupe. Saga était un peu le groupe de rock pour collégiens sages à l’époque où je passais ma matu et j’ai toujours suivi sa carrière. Les morceaux couvrent à peu près toute la carrière du groupe, du premier album éponyme au dernier 10,000 Days. Une seule omission, et non des moindres: aucun morceau du monumental Generation 13. Qu’à cela ne tienne, je vous en parlerai un de ces quatre.
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