Dreamscape: 5th Season

Un petit billet, en passant, pour vous parler d’un CD acheté ce week-end: 5th Season, du groupe allemand Dreamscape. L’étiquette, sur la pochette, disait quelque chose du genre “pour les fans de Dream Theater”; il faut entendre par là “… qui n’ont pas peur du plagiat.” Ce n’est pas que ce soit un mauvais groupe, …

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Nightwish: Dark Passion Play

Après la sortie d'”Amaranth”, le single sérieusement calibré Top 50, j’avais quelques doutes sur les qualités du nouvel album de Nightwish. Dark Passion Play vient donc de sortir et a assez rapidement dissipé ces doutes: nouvelle chanteuse ou non, Nightwish reste Nightwish — pour le meilleur et pour le pire.

Histoire de mettre les choses au point, le groupe attaque d’emblée avec un boulet de quatorze minutes, dans le plus pur style “Hans Zimmer avec guitares et chanteuse”; la suite est à l’avenant et des morceaux épiques alternent avec des passages plus calmes et, parfois, pseudoceltiques. Comme mentionné, Nightwish reste Nightwish: pas d’une originalité décapsulante, mais efficace.

Ça reste très calibré “pour fans de Nightwish” (qui, de toute façon seront beaucoup trop occupés à s’étriper sur les vertus comparées de Tarja Turunen et Anette Olzon), ce qui m’attriste toujours un peu. J’ai toujours considéré que Nightwish avait un potentiel énorme, gâché par une tendance à céder à la facilité. Ce nouvel album me le confirme.

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Circus Maximus: Isolate

Soit c’est moi qui devient pénible avec l’âge, soit cette année musicale est définitivement à mettre sous le signe de la médiocrité. De la demi-douzaine d’albums achetés ces deux dernières semaines, seul Isolate, de Circus Maximus, parvient un peu à sortir du lot. Et encore! C’est encore un des meilleurs que j’ai écouté ces derniers …

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Starcastle: Song of Times

Les groupes de prog ne vieillissent pas: ils engagent juste de meilleurs producteurs. C’est la réflexion que je me suis fait en écoutant Song of Times, le dernier album de Starcastle. Il s’agit d’un groupe américain, dont les débuts remontent au milieu des années 70 et qui a pondu quelques albums avant de complètement disparaître des radars …

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The Tangent: Going Off on One

Ce n’est pas trop mon genre de parler des albums décevants, à part s’il y avait une grosse attente dessus (voir le dernier Linkin Park). C’est hélas le cas du Going Off On One de The Tangent.

The Tangent est un groupe que j’avais découvert récemment et qui fait du prog “à l’ancienne”, presque à un degré satirique: ils vont si loin dans le cliché qu’ils transcendent le genre. Leurs trois albums studio sont des gemmes dans le genre.

Il n’en est pas de même avec ce double “live”. Quelque part, le “live” est un exercice de style où on attend que le groupe se surpasse; dans le cas présent, pour la transcendance, vous repasserez! Mou du genou, avec un public en grande partie absent et/ou neurasthénique et une production au jus de guimauve light, c’est à peu près tout ce qu’un “live” ne devrait pas être!

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Sonata Arctica: Unia

Je ne sais pas si c’est moi, mais j’ai l’impression que Sonata Arctica sort toujours ses albums au début de l’été. Peut-être que, comme leur nom l’indique, ils attendent le dégel…

Toute connerie mise à part, ce nouveau CD — Unia — est une excellente nouvelle, non seulement parce que j’aime beaucoup ce groupe, mais également parce qu’il est très bien. Pour ceux qui ont oublié, Sonata Arctica fait dans le métal — pas forcément très original, pas toujours très raffiné ni d’une technicité monstre, mais avec un entrain et un enthousiasme communicatif. J’ai dû trop voir d’AMV, mais j’ai souvent des images de combats épiques en écoutant leurs morceaux.

Pour en revenir à Unia, c’est un album qui représente une évolution certaine dans le style du groupe. Si ça donne toujours dans le métal mélodique et puissant, les harmonies vocales qui poussaient déjà leur musique vers les confins du métal symphonique à la Shadow Gallery ou Symphony X (dont le prochain album est prévu à la fin de ce mois) sont encore plus présentes. On trouve également pas mal de morceaux de bravoure que renierait pas le fan de prog moyen dans mon genre.

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Linkin Park: Minutes to Midnight

Or donc, le nouveau Linkin Park, Minutes to Midnight, est une déception. Ça surprendra peut-être les fidèles lecteurs de ce blog (both of them) d’apprendre que Linkin Park fait partie des groupes que j’aime bien, mais j’ai toujours été contaminé par l’énergie de leurs morceaux, et ce depuis PTS OF ATHRTY. Ça remue, ça saute …

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Elend: A World in Their Screams

Je suis très en retard sur mes critiques musicales: j’ai acheté des wagons de CD ces derniers temps, dont un certain nombre mériteraient amplement une chronique. Avant de revenir dessus, je vais quand même m’attarder sur celui qui m’a sans doute fait la plus forte impression: A World in their Screams, d’Elend.

Quand je parle de “forte impression”, il fait comprendre que la musique est déconseillée aux personnes facilement impressionnables. Cet album est le troisième d’une trilogie et, à mon avis, le plus réussi. Les paroles, murmurées tout au long de l’album, parlent de voyage au pays des morts, de serpents, de ténèbres et de choses qu’il vaudrait mieux ne pas nommer, même grec. Surtout en grec, en fait…

Ça fait un moment que j’ai ce groupe dans le collimateur, depuis leur précédente trilogie, les “Leçons de Ténèbres”. Leur style est une sorte de musique symphonique décalée et angoissante, à mi-chemin entre Dead Can Dance et les bandes originales les plus glauques de John Carpenter (je pense ici surtout à Prince of Darkness, qui a terrorisé des générations de rôlistes). En très résumé, c’est de la musique classique pour goths.

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Sylvan: Presets

Fan de rock progressif: plus qu’une passion, un sacerdoce! Le problème majeur, c’est qu’au niveau médiatique, on a une visibilité comparable à celle des rôlistes — Mireille Dumas en moins, ce qui est plutôt une bonne nouvelle. Hormis les résurrections ponctuelles de quelques groupes des dinosaures, c’est un peu difficile de savoir ce qui se passe. Heureusement pour moi, j’ai découvert il y a quelques temps Prog Archives, qui propose des critiques d’albums; avec un flux RSS, ça permet de se tenir un peu au courant.

Tout ceci pour dire que, grâce à ce site, j’ai découvert Sylvan, un groupe allemand de néo-prog, qui, malgré près de dix ans de scène, était passé jusqu’à présent complètement en-dessous de mon progdar personnel. Leur dernier album, Presets, est une des excellentes nouvelles de cette année.

Certes, au niveau originalité, il n’y a pas de quoi estropier d’innocents palmipèdes: c’est du néo-progressif très classique, avec une pointe d’iQ par ci, un soupçon de Marillion par là et probablement de grosses influences croisées avec les Polonais de Riverside.

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Marillion à l’Élysée Montmartre

Donc, me voici à Paris, à peine sorti du concert de Marillion. On va résumer: c’était bien. Scratch that: c’était un des meilleurs concerts que j’ai vu. Ça faisait longtemps que je n’avais pas assisté à un concert de Marillion — le dernier, c’était la tournée Brave, ce qui ne nous rajeunit pas.

L’air de rien, Marillion n’est pas exactement un groupe de p’tits jeunes qui débutent. Ça ferait vingt-cinq ans qu’ils tournent que ça n’étonnerait personne. Ce genre de chose se voit assez bien au public présent à l’Élysée-Montmartre de Paris (belle salle, au passage): ça fleurait bon le quadra (et, assez rapidement, la transpiration, mais c’est une autre histoire).

En première partie, A Day’s Work, qui nous a distillé un rock-pop pas forcément très original, mais bien pêchu, enthousiaste et bien dans le style. L’accueil a d’ailleurs été plus que poli, mais, visiblement, le public était content d’être là: ils en étaient même au point d’applaudir la musique d’ambiance et les techniciens de scène…

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Noz: Tout doit disparaître

J’ai longtemps hésité à poster un billet sur cet album, le petit dernier des Lyonnais de Noz. Principalement parce que, malgré tout l’amour que je porte, depuis longtemps, aux morceaux de ce groupe, Tout doit disparaître ne m’a pas laissé un souvenir impérissable.

À vrai dire, il y a du très bon: “J’empire”, titre-phare de l’album, est un classique du style nozien: jeux sur les mots, cynisme et autodérision — avec un soupçon de clin d’oeil à un certain morceau passé. Idem pour “Le match du siècle” ou “Cameron Diaz”. Il y a du moins bon, mais encore intéressant; c’est la grande majorité de l’album. Il y a enfin quelques morceaux qui ne m’enthousiasment pas du tout: “L’ami américain”, par exemple.

Entre le titre et le contenu, on a vraiment l’impression que ce nouvel album est en fait une compile plus ou moins heureuse de fonds de tiroirs, à laquelle on a rajouté une pincée de morceaux nouveaux, histoire d’épaissir la sauce.

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Pelican au Romandie

Or donc, hier, je me suis offert un petit caprice en allant voir Pelican à Lausanne, au Romandie. Ça a l’air de rien, comme ça, mais Lausanne, c’est loin — surtout en semaine, quand le dernier train est à minuit vingt…

Du coup, de Pelican, je n’ai vu que 45 minutes. Tout juste assez pour me faire regretter de ne pas pouvoir rester plus longtemps. Pelican, c’est du post-rock, un peu comme Isis dont je parlais récemment. La principale différence est que c’est complètement instrumental et aussi dans un style un peu plus atmosphérique. Du moins, c’est ce que je croyais en me basant sur leur album.

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Redemption: The Origins of Ruin

Ce n’est pas peu dire que je les attendais, ceux-là. “Comme le loup blanc” ou “au tournant” est une question de perspective, mais je vais tout de suite être clair: The Origins of Ruin de Redemption ne sera pas mon album de l’année 2007.

À vrai dire, cet album est une petite déception — principalement par rapport aux attentes générées par l’album précédent, The Fullness of Time, qui avait tout déchiré au niveau quantique il y a deux ans. Moins de rage, moins d’urgence; le succès les aurait-il assagis?

(Note: ceci est une question rhétorique. On parle ici d’un groupe de métal progressif qui ne s’appelle pas Dream Theater.)

Moins de cohérence, aussi. C’est peut-être hautement suggestif (comme dans “critique musicale”), mais j’avais l’impression que Fullness of Time avait une cohérence interne — probablemen dû au fait qu’il y avait moins de morceaux et des compositions plus longues.

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Tanzwut: la cornemuse comme arme de destruction massive

Grâce à Janus, je viens de découvrir un nouveau groupe de Teutons secoués, du genre à mélanger métal industriel et musique celtique — un peu comme Eluveitie, mais version sidérurgie de la Ruhr. Ce groupe s’appelle Tanzwut et, pour ceux qui veulent voir ce que peut donner Rammstein avec des cornemuses, je recommande chaudement le …

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Therion: Gothic Kaballah

Cet article a failli être très différent: j’ai hésité à écrire quelque chose d’incendiaire il y a quelques jours de cela, après seulement deux ou trois écoutes de ce nouvel album de Therion, Gothic Kabbalah.

À première écoute — et ce surtout si on a apprécié les anciens albums — on a l’impression d’avoir affaire à du Therion-light. C’est un petit peu comme si on avait du Wagner joué par Richard Clayderman: ça ne colle pas.

Je m’explique: Therion, à la base, c’est du métal symphonique, version grosse choucroute impériale. Ça y va plein pot, ça en fait des tonnes: grosses guitares, section rythmique se mesurant sur l’échelle de Richter, chants façon opéra lyrique… Sauf que là, gros changement: ces messieurs-dames font dans le subtil. Enfin, dans le plus subtil que d’habitude, disons.

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Eluveitie: Spirit

Quelque part, dire qu’on est un fan de prog-rock de l’extrême, c’est un peu comme dire qu’on est un centriste extrémiste; l’oxymore a son charme, mais ça ne va pas très loin. Cela dit, ça permet quand même de tomber de temps en temps sur des trucs-bidules bizarre, qui vous mettent la tête à l’envers sans l’aide de substance psychotropes pénalement répréhensibles.

En plus, dans le cas présent, c’est de l’autochtone: Eluveitie (comme son nom l’indique), est un groupe suisse. Suisse-allemand, certes, mais on ne va pas pinailler non plus. Ils donnent dans le folk-metal ou dans le pagan-metal, c’est selon. Ce que ça veut dire, dans le cas présent, c’est qu’on a droit à un impressionnant mélange entre du bon gros métal qui tache, beuglements rauques inclus dans le prix, et des instruments traditionnels celtiques.

Ce qui est impressionnant, c’est que ce n’est pas du pâté d’alouette (une alouette folk, un percheron métal), mais bien d’un mélange à parts égales: les accordéons, cornemuses irlandaises et violons se retrouvent sur le même pied que les grattes et la double grosse caisse des familles et aux vagissements de catarrheux répondent des voix plus mélodieuses (en plus, ça chante parfois en un machin qui doit être du crypto-celte).

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Morow.com, Radio Prog International

Tiens, au hasard de mes pérégrinations, je suis tombé sur une webradio qui passe du prog — une qui n’a pas la sale habitude de passer plein de pubs idiotes pour nous convaincre d’acheter la version sans pub, ce que je trouve d’un mesquin consommé. Celle-ci s’appelle morow.com et semble être montée par des Français. …

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