“The Quantum Thief”, de Hannu Rajaniemi

La servante transhumaine d’une semi-divinité, son vaisseau cristallin intelligent et un voleur aux multiples copies quantiques rentrent dans un bar… Bon, dans The Quantum Thief, de Hannu Rajaniemi en fait de bar, Mieli, Perhonen et Jean le Flambeur (le trio, donc) commence déjà par s’échapper d’une prison stellaire, puis se dirigent vers Oubliette, la cité mobile de Mars, à la recherche de la mémoire du voleur. C’est déjà pas mal, mais ce n’est que le début.

Dit comme ça, le roman ne sonne pas exactement comme étant facile d’accès. Il ne l’est pas réellement : les premières pages, constellées de jargon, ne sont pas évidentes à appréhender, mais le génie de l’auteur consiste à nous décrire des scènes où les différents concepts et gadgets ne forment qu’un décor exotique à une action trépidante.

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Flattr: rapport pour septembre 2012

Cet article est le numéro 18 d'une série de 153 intitulée Bilans mécénat et création

Il faut que je recrute plus de gens sur Flattr, si j’en juge par le résultat spectaculaire de ce mois de septembre: après un été plutôt médiocre, mon revenu grimpe ce mois-ci à €18.25, pour toujours €5 de dons. Car je soupçonne l’arrivée de Vincent Favreau, qui semble avoir flattré la moitié de mon blog, d’avoir eu un fort impact sur ce chiffre complètement hors statistique (genre, le triple de mon meilleur résultat précédent).

Le succès du mois, c’est ma Lettre ouverte aux nounous d’internet, qui recueille trois clics et un total de €1.94. Le guide Comment (ne pas) faire de la direction artistique en recueille un (€1), de même que la chronique sur le dernier Dead Can Dance (€1 aussi; un des rares clics pour une chronique musicale) et, plus ancien, la nouvelle Irrwisch Terminal (€0.44) et le label Créatif grande gueule (€0.44). Le blog a reçu la bagatelle de quatre clics d’un coup (totalisant €15), plus un autre sur mon profil Flattr (pour €0.44).

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“Musiques sombres pour jeux de rôles sombres”, de Thomas Munier

Je vous avais déjà parlé de la série de billets “Musiques sombres pour jeux sombres” et parue sur le forum Terres Étranges: Thomas Munier, son auteur, vient de compiler le tout dans un ouvrage intitulé (sombrement, ou sobrement) Musiques Sombres pour Jeux de Rôles Sombres. La genèse du projet, qu’il raconte sur son billet de blog Le Château des Musiques Sombres, est assez intéressante.

Je ne pouvais pas rater cet ouvrage pour tout un tas de raisons, la moindre n’étant pas que mon nom apparaît dedans. On est mégalo ou on ne l’est pas (et, au passage, merci Thomas).

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Octogônes 2012

Il y a des conventions qui sont placées sous le signe de la malédiction ; c’est ainsi, on n’y peut pas grand-chose, mais ce n’est pas forcément rédhibitoire. Par exemple, cette convention lyonnaise d’Octogônes ne s’annonçait pas exactement sous les meilleurs auspices, mais elle s’est au final plutôt bien déroulée.

Le premier signe de gonade dans le potage a bien évidemment été le FAIL majeur de livraison pour cause de transporteur peu serviable. Puis, mes collègues de 2 dés sans faces (venus en masse: on était cinq sur le stand) se sont retrouvés dans un train qui percute un piéton – ce que les services ferroviaires, dans leur souci de l’euphémisme communicatoire, appellent une « accident de personne ».

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Neal Morse: Momentum

Momentum, le titre du nouvel album de Neal Morse, est plutôt bien choisi: l’animal est lancé et on ne l’arrête plus. Il doit y avoir quelque chose avec les compositeurs/claviéristes de prog: il y a quelques années, c’était Clive Nolan (Pendragon) qui enchaînait projets et albums.

Dans le cas de Neal Morse, entre sa carrière solo, ses tournées-marathon avec Transatlantic et ses participations à divers projets (dont, récemment, Flying Colors), on en vient à se demander quand il dort. On s’abstiendra de parler de possession: Chrétien born-again convaincu, il faut plutôt dire qu’il est habité par un désir de raconter ce qui semble être sa vie et sa rédemption par la religion.

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Jour J: Le Gang Kennedy

Un des reproches principaux que j’ai pu lire (et avec lequel je suis assez d’accord) sur la série de bande dessinées uchronique Jour J, c’est qu’elle s’éloigne assez peu de la France ou des États-Unis. Avec Le Gang Kennedy, dixième tome de la série, on a le droit à la double peine, puisque les USA (ou “Nouvelle-Angleterre”) y cohabite avec une “Nouvelle-France”.

Comme le titre l’indique, on y suit la famille Kennedy – plus précisément Joe junior (aussi connu sous le nom de John Fitzgerald) et son frère Jack, ainsi que Joe senior – en gang de bootleggers, se lançant dans la contrebande d’alcool en pleine Prohibition. Évidemment, dans cet univers, la contrebande se fait entre la Nouvelle-France, qui va du Québec à la Louisiane, car la France a gagné la Guerre de Sept Ans au milieu du XVIIIe siècle.

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Le Lupanar est arrivé – mais pas au bon endroit

Ce soir, je décanille droit après le boulot pour Lyon et sa convention Octogônes, convention qui aurait dû marquer la sortie de la campagne Tigres Volants. “Aurait dû”, comme dans “ça n’aura pas lieu”: tous les exemplaires ont bien été imprimés et chargés dans le camion et ils arriveront bien vendredi après-midi, mais pas à Lyon. Tout a été livré dans l’entrepôt de notre distributeur, dans la banlieue parisienne.

Voyons les choses du bon côté: les boutiques seront approvisionnées. Ce qui est plus gênant, c’est que nous nous retrouvons, les potes de 2 dés sans faces et moi-même, privés de ce qui est notre seule actu (depuis deux ans, genre) pour un salon où nous avions fait le déplacement en masse, y compris en rameutant des illustrateurs (Alexandra Mottier et Lohran).

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Naïve: Illuminatis

Il est donc là: Illuminatis, le nouvel album du trio de trip-hop métal français Naïve. Il m’attendait bien sagement dans ma boîte à lettres, reçu en pré-commande à mon retour de vacances. À ce stade, je vous dirais bien que, vous qui rentrez ici, abandonnez tout espoir d’objectivité, mais ici, c’est mon blog: vous devriez avoir l’habitude.

Pour ceux qui ne suivent pas – oui, vous deux, dans le fond, ne croyez pas que je ne vous ai pas vus! – l’année passée, Naïve m’avait foutu une énorme baffe musicale avec deux ans de retard et The End, leur premier album. Lorsque Illuminatis a été annoncé, la nouvelle a donné lieu à un gros FUCK YEAH!, ainsi qu’à une interrogation un poil mesquine: serait-il à la hauteur de son glorieux prédécesseur?

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Barcelone 2300

Cet article est le numéro 6 d'une série de 6 intitulée Barcelone 2012

Tiens, pour une fois, je visite une ville européenne que je n’ai pas fait sauter dans l’univers de Tigres Volants. Mieux: Barcelone est une des cités qui a le plus gagné en rayonnement (pas radio-actif, bande de petits malins!) au cours des siècles suivant les Années d’Ombre.

Parcs et marchés de Barcelone

La culture, les musées et les ruines antiques, ça va cinq minutes, mais notre âme de petits bourgeois capitalistes ne pouvaient pas rester trop longtemps sourdes à l’appel du shopping. Et du shopping, à Barcelone, il y a aussi: genre, une “Shopping Line” qui, si l’on en croit les guides, court sur cinq bons kilomètres.

Bon, en vrai, on ne l’a pas faite en entier; on ne l’a pas faite d’un coup, non plus, et on est aussi allé faire les magasins un peu en dehors – genre, le “triangle d’or” local, qui se situe au début du Passeig de Sant Joan, entre l’Arc de Triomf et la Plaça de Tetuan, grâce à nos contacts locaux (merci Xavier!).

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Barcelone, ville catalane

Une chose qui est assez rapidement apparente à Barcelone, c’est qu’il s’agit d’une ville catalane. Pas espagnole, ça non: catalane. Pour le cas où on viendrait à l’oublier, il y a des drapeaux partout. Et on n’hésite pas à vous rappeler que, deux semaines plus tôt, il y avait un million et demi de personnes dans les rues pour réclamer l’indépendance.

Ça donne parfois des choses curieuses, comme le Musée d’histoire de la Catalogne, au demeurant assez intéressant (notamment, pour les géhennistes, on peut y essayer une armure médiévale), mais constellé de notices historiques très pro-nationalistes, genre hommage aux glorieux fondateurs et haro sur les vils Castillans colonisateurs.

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