“La Ballade de Fronin”, d’Étienne Bar

"La Ballade de Fronin", d'Étienne Bar

Un jeune noble exilé par son père qui rejoint un groupe de forbans au grand cœur, un monde d’archipels avec des dragons, de la magie, des nains, des elfes et un méchant empire: dit comme ça, La Ballade de Fronin, roman d’Étienne Bar, ressemble à un gros mélange d’influences mal digérées – pour ne pas dire de clichés. Ce n’est pas tout à fait exact.

Et si on essayait une sexualité sans violence?

Amsterdam Red Light City District

Au milieu des témoignages #metoo ou #balancetonporc, j’ai vu passer un essai venu du blog Crêpe georgette intitulé Du serial lover au serial rapist ; comprendre la sexualité pour comprendre les violences sexuelles. Son contenu est presque aussi glaçant: si on regarde la sexualité (en Occident, tout du moins), elle est intimement – sans jeu de mot liée – à la violence.

“Rêves de Gloire”, de Roland C. Wagner

"Rêves de Gloire", de Roland C. Wagner

Depuis le temps qu’on m’en parle, j’ai fini par lire Rêves de Gloire, le roman de Roland C. Wagner que beaucoup considèrent comme son “Grand-œuvre”. Il est vrai qu’avec ses huit cents pages en version poche, le bouquin se pose un peu là! Paru en 2011, c’est aussi, hélas, son dernier roman.

Mariage pour rien

J’ai beau être marié et pour le moins heureux dans mon couple, l’article d’InternetActu 2040 : la fin du mariage m’est apparu comme salutaire sur un certain nombre de points qui semblent faire débat ces derniers temps. À commencer par le léger détail que le mariage et la famille “traditionnels” tels que nous les connaissons aujourd’hui sont, pour leur plus grande partie, une invention des conservateurs du XIXe siècle.

Je suis féministe introverti (et c’est ça qui soigne)

Hier, Marie.Charlotte, du site MadmoiZelle, a eu la brillante idée de proposer une transcription et une traduction de l’appel d’Emma Watson aux « féministes introvertis ». “Brillante idée” de mon point de vue, car je suis plus sensible à l’écrit qu’à l’oral et c’est le genre de texte que je préfère avoir sous les yeux pour mieux y réfléchir.

Casanova

Je vous préviens tout de suite: le lien entre le héros de la bande dessinée Casanova et le personnage historique vénitien est plutôt ténu, sinon que ça parle d’espionnage, de trahison et de sexe. Casanova Quinn est le fils du directeur d’E.M.P.I.R.E., un syndicat du crime qui règne sur notre planète à une époque plus ou moins contemporaine. C’est un voleur, un espion et un assassin, mais c’est surtout le mouton noir de la famille, là où sa sœur jumelle, Zephyr, est le meilleur agent de l’organisation.

Les choses commencent à partir en gonade assez rapidement, lorsque Zephyr est tuée lors d’une opération et que Casanova se retrouve dans une dimension parallèle dans laquelle c’est lui qui est mort. Après, l’histoire, écrite par Matt Fraction (Invincible Iron Man, Uncanny X-Men) et illustrée par les frères – jumeaux, eux aussi – Gabriel Bá (The Umbrella Academy) et Fábio Moon (BPRD: 1947), devient vraiment compliquée…

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Un slogan pour la campagne lupanar

Hier, sur Google+, ça devait être la Saint Jean Roucas ou quelque chose du genre, vu la quantité invraisemblable de jeux de mots foireux que mes contacts francophones ont pu aligner dans la journée.

Cela a eu un impact direct sur l’annonce Tigres Volants du jour, à savoir que j’avais terminé la relecture du manuscrit: j’ai eu droit à un festival de calembours scabreux en guise de slogans pour cette campagne. Bon, j’avoue, j’ai participé.

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Ménage à 3

Bon, faut que je vous explique. Déjà, le site du webcomic dont au sujet d’à propos duquel je veux vous cause ici s’appelle bien Menage a 3, en français – mais sans accents – dans le texte, même si les recueils rectifient la bienséance orthographique. Ensuite, c’est très sexe, donc à en pas regarder au boulot; on vous aura prévenu. Enfin, si j’ai découvert cette série, c’est via le blog de Grignak, que j’ai lui-même découvert via le blog d’Imaginos. Il y a plus simple; bienvenue sur Internet.

Donc, Ménage à 3 – puisque les deux graphies coexistent, je préfère mettre des accents – est un webcomic qui suit les aventures de Gary, un geek puceau de 29 ans (ça me rappelle quelque chose) qui vit en colocation avec une punkette bisexuelle surexcitée et une amazone blonde ultrapulmonée à la force herculéenne (et accessoirement québecoise, parlant un improbable sabir de français et d’anglais).

Le tout dans des pseudo-aventures à base de romance, de malentendus et de fluides corporels, paraissant trois fois par semaine. Rien que pour poser la chose, dans le tout premier épisode, Gary découvre que ses deux colocataires sont gays le jour où, en rentrant du travail, il les trouve en train de s’envoyer sur le canapé du salon.

Je ne vous parle pas le reste des personnages, mais pour résumer, un peu tout le monde est bi, obsédé, le plus souvent les deux ensemble avec quelques pincées de fétichisme et de névrose histoire de rendre les choses encore moins simples. Bien évidemment, tout le monde couche ou a couché avec (et/ou fantasme sur) tout le monde, à part peut-être le chat psychopathe.

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Ménage à 3

Ménage à 3

Quand Internet fricote avec les dictatures…

La blogosphère anglo-saxonne bruisse de l’annonce par la sex-blogueuse Violet Blue (au site extrêmement pas safe for work) que la Libye a désactivé son raccourcisseur d’URL vb.ly. Bientôt, on devrait avoir une annonce sur l’humidité de l’eau.

Je veux dire, j’aime bien Violet Blue. Mis à part le fait qu’elle illustre souvent ses articles avec des images qui mettent mon âme en joie (pour rester poli), elle a une attitude positive et combative pour pas mal de sujets importants, comme le sexe, les questions de genre, la liberté d’expression et ce genre de choses. L’article où elle se plaignait que ses adversaires anti-porno n’étaient juste pas crédibles est un pur moment de bonheur.

Mais pour le coup, je trouve qu’elle a sérieusement manqué de jugeotte. “Créons un raccoucisseur d’URL sur des sites érotiques avec un domaine d’une dictature (pseudo-)islamique, que pourrait-il nous arriver de mal?” Ben voila.

Je veux mettre ça sur le compte d’un pet cérébral, comme disent les anglais, une absence momentanée de pensée rationnelle explicable par le fait qu’une tripotée de sites du genre utilisent ces mêmes domaines en .ly. Ce qui risque également de provoquer une grosse tempête chez ces braves gens. Mais bon, personnellement, je dirais que c’est un peu bien fait pour leurs pieds.

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Sexe, Eyldar et étiquette

Il y a très longtemps, Thias et moi avions écrit un texte “Sexe in Tigres Volants” (allusion aux What’s New? de Phil Foglio et leur “Sex in D&D”) qui était, disons, très Tigres Volants 2.0. J’ai récupéré certaines idées pour le chapitre “sexe” du livre de base, mais ce qui suit est une section que j’ai écrite ces derniers jours pour la partie contexte de la campagne lupanar. Ceux d’entre vous qui s’attendaient à du croustillant risque d’être un peu déçus, je le crains…

Au risque de me répéter, la civilisation atlano-eyldarin et le sexe, c’est une longue histoire, euh… de cul. De façon générale, il n’existe chez eux que très peu de tabous sexuels : la violence et la contrainte sont seuls bannies des relations intimes. La question du sexe ou du genre est secondaire, ainsi que celle du nombre de partenaires, des liens familiaux ou même de l’âge; la culture atlano-eyldarin ne considère de toute façon pas les enfants prépubères comme de vraies personnes, ce qui les exclut de fait de toute considération sexuelle.

Ce que l’on sait moins, c’est qu’il y a une relation directe entre le sexe, le protocole et les relations sociales. De façon générale, on ne couche qu’avec quelqu’un en qui on a une relative confiance ; les mots « confiance » et « intimité » sont d’ailleurs très similaires et, dans certaines sous-cultures, synonymes. Donc, une partie de jambe en l’air au milieu d’une séance de négociations est juste une façon de dire « je vous fais confiance » – ou plutôt « je te fais confiance » ; à ce stade, on laisse tomber le protocole.

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