Il y a très longtemps, Thias et moi avions écrit un texte “Sexe in Tigres Volants” (allusion aux What’s New? de Phil Foglio et leur “Sex in D&D”) qui était, disons, très Tigres Volants 2.0. J’ai récupéré certaines idées pour le chapitre “sexe” du livre de base, mais ce qui suit est une section que j’ai écrite ces derniers jours pour la partie contexte de la campagne lupanar. Ceux d’entre vous qui s’attendaient à du croustillant risque d’être un peu déçus, je le crains…

Au risque de me répéter, la civilisation atlano-eyldarin et le sexe, c’est une longue histoire, euh… de cul. De façon générale, il n’existe chez eux que très peu de tabous sexuels : la violence et la contrainte sont seuls bannies des relations intimes. La question du sexe ou du genre est secondaire, ainsi que celle du nombre de partenaires, des liens familiaux ou même de l’âge; la culture atlano-eyldarin ne considère de toute façon pas les enfants prépubères comme de vraies personnes, ce qui les exclut de fait de toute considération sexuelle.

Ce que l’on sait moins, c’est qu’il y a une relation directe entre le sexe, le protocole et les relations sociales. De façon générale, on ne couche qu’avec quelqu’un en qui on a une relative confiance ; les mots « confiance » et « intimité » sont d’ailleurs très similaires et, dans certaines sous-cultures, synonymes. Donc, une partie de jambe en l’air au milieu d’une séance de négociations est juste une façon de dire « je vous fais confiance » – ou plutôt « je te fais confiance » ; à ce stade, on laisse tomber le protocole.

Un autre point est que la société atlano-eyldarin n’a jamais été très égalitaire : il y a toujours eu des castes, des rangs de noblesse et des degrés d’inimitié entre clans. Cela se voit encore souvent dans les vêtements, surtout dans les cultures atlani. La coutume veut que les réunions informelles soient l’occasion de porter les tenues les plus extravagantes, mais toujours en rapport à son rang ; porter une tenue d’un rang autre que le sien est considéré au mieux comme un faux pas et, au pire, comme une provocation. Pour des réunions plus formelles, par exemple pour parler affaires, on privilégie des vêtements beaucoup plus sobres, même s’il y a toujours moyen de déduire, via des motifs ou des bijoux, le clan et le rang de son interlocuteur.

De ce point de vue, la nudité est considérée comme le grand égalisateur. C’est une façon de dire que les rangs et les clans ne comptent plus ; c’est la tenue informelle ultime, en quelque sorte. Du coup, il ne peut pas y avoir de relations de domination dans les relations intimes : tout le monde y est l’égal de tout le monde.

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