Oui, je sais que c’est un mardi, mais le fait que Wilderun passe enfin en Suisse écrase toutes les considérations logistiques et autres. Y compris le fait qu’ils sont en première partie de Soilwork, que je connais mal et Kataklysm, que je ne connais pas du tout.
Et c’est donc parti pour les Docks de Lausanne. Je décanille pour arriver à l’ouverture des portes a 18 h 30. Ça commence tôt, mais si ça peut me permettre de rentrer maison avant l’aube, je suis plutôt pour.
Pas de passe photo cette fois-ci, hélas, c’est donc l’iPhone qui va assurer l’intérim audiovisuel du live-report. Il est plutôt récent, mais c’est quand même pas idéal. En même temps, ça me permet d’apprécier le concert sans une tonne métrique de matos sur le dos, c’est plutôt cool
Wilderun ouvre à 19 h. C’est peu dire que je les attendais: quatre excellents albums, dont un album de l’année (Veil of Imagination en 2020). Et une interrogation: le metal progressif atmosphérique de la formation américaine, dont c’est la première tournée en Europe, va-t-il résister au crash-test du concert?
Réponse: oui! Je suis sans doute extrêmement subjectif, mais pour moi Wilderun en live, c’est encore mieux qu’en album. Leur musique garde le côté atmosphérique et ajoute en prime une intensité de folie.
La setlist annonce quatre morceaux – deux de Veil of Imagination et deux d’Epigone – pour quarante minutes. Parce que prog. D’ailleurs, le public déjà bien présent, leur réserve un bon accueil. Seul bémol: un éclairage un peu trop stroboscopique à mon goût, mais c’est vraiment mineur.
Contrairement à ce que je pensais, c’est ensuite au tour de Soilwork. Les Suédois (avec des bouts danois et français) prennent possession de la scène un peu après 20 h et enchaînent pas moins de seize titres en une heure et quart environ.
Soilwork, c’est un peu la grosse machinerie: six musiciens enthousiastes, une énergie colossale et un gros son. Un peu trop gros, à vrai dire: j’ai dû mettre les bouchons.
Sans surprise, il y a beaucoup de titres du dernier album, Övergivenheten, mais pas que. Du coup, je suis un peu perdu, mais l’enthousiasme du groupe est communicatif et leur musique globalement cool, donc j’apprécie et le public, lui, est à fond.
Kataklysm monte sur scène vers 21 h 45. Je ne connaissais pas ce groupe québécois, mais en même temps, je comprends assez vite que c’est du gros death metal pur sucre.
Avec le quatuor, on entre rapidement dans le domaine des gros blasts méchants, avec un peu de mélodie, mais pas assez à mon goût. Mais il faut reconnaître qu’il y a de l’énergie à foison.
Qui dit Québec, dit francophone et, après avoir quelque peu vanné les Romands, l’impressionnant chanteur de Kataklysm finit par mettre le public dans sa poche en parlant français. Public qui va d’ailleurs se mettre à pogoter.
Le concert se termine autour de 23 h; je reste un moment pour discuter avec les membres de Wilderun et prendre un peu de merch. Par contre, pour ce qui est de rentrer tôt, c’est compromis: train annulé, je prends le suivant., récupère le vélo à la gare et j’arrive à la maison vers deux heures du matin.
Il paraît que ce genre de plaisanterie, c’est plus de mon âge. Il paraît aussi que je m’en fous. Et d’ailleurs, je remets ça vendredi avec le Wild Boar Fest!
Ma (petite) galerie de photos, semi-moisies parce que iPhone, est sur Flickr.
Et en bonus, la version vidéo pour Radio-Erdorin Live (aussi dispo sur Peertube):
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