Wilderun: Epigone

Bon, celui-ci, je me le suis un peu réservé pour finir le mois en beauté: Epigone, le nouvel album de Wilderun. Il faut dire aussi qu’en trois albums (celui-ci est le quatrième), le groupe américain de metal progressif s’est hissé très haut dans mon top personnel, culminant avec un titre d’album de l’année en 2019.

Actif depuis 2008, Wilderun est une formation originaire du Massachusetts qui propose un metal progressif avec une forte inclinaison symphonique et des éléments qui empruntent aussi au folk-metal et un peu au death aussi.

Epigone est donc le quatrième album du groupe. Il compte neuf pistes (plus une reprise de Radiohead et une version alternative du premier morceau) et dure un peu plus d’une heure. Trois des compositions sont des epics de dix minutes ou plus – quatre si compte « Distraction », divisé en quatre parties.

Alors oui, cet accumulation de longs morceaux peut faire un peu peur, mais le prog-metal symphonique de Wilderun est particulièrement bien adapté à la forme longue. Le groupe sait prendre son temps pour que leurs compositions développent tout leur potentiel.

Et du potentiel, Wilderun en a à foison – et de savoir-faire qui va avec. Parce que Epigone est au moins aussi bon que Veil of Imagination. Enfin, pour être plus précis, il est globalement aussi bon que son glorieux prédécesseur.

Wilderun semble avoir choisi de faire un album plus expérimental par certains côtés. Ce qui est une bonne chose en soi, mais ça ne fonctionne pas toujours. Certains aspects d’Epigone sont un peu trop bordéliques à mon goût; c’est sans doute voulu, mais je ne suis pas fan.

Disons que, quand les étoiles sont alignées, on a droit à des compositions de metal progressif symphonique de très, très haut niveau. Il y a un aspect cinématique très évocateur dans cet album. Mais ça ne s’aligne pas toujours à la perfection.

Un des aspects les plus impressionnants de Wilderun est que le groupe a un son qui lui est propre. Certes, en tendant bien l’oreille, on peut entendre des inspirations venus de groupes contemporains (Dream Theater, Haken et autres), mais c’est très subtil.

Et surtout, le groupe maîtrise à la perfection l’incroyable synergie de son style – avec une mention spéciale à Evan Anderson Berry, qui non content d’être guitariste, passe d’une voix claire incroyablement douce à des growls méchants sans sourciller.

La définition du mot « épigone » est « successeur, imitateur », ce qui est très ironique pour un des groupes les plus originaux de la scène metal progressif actuelle. Avec Epigone, Wilderun confirme son excellence; sorti le 7 janvier de cet année, il se pose déjà en candidat au titre d’album de l’année.

(Même si, pour être très honnête, je doute de lui accorder le titre une nouvelle fois. Laissez-en un peu pour les autres, quoi!).

Bonus: la vidéo de « Passenger » – enfin, d’une version raccourcie de moitié

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