Tumbleweed Dealer: Death Rides Southward

Mini-billet pour un mini-album: l’EP Death Rides Southward des Montréalais de Tumbleweed Dealer est arrivé dans ma boîte mail (à deux ou trois clics près) et, après quelques écoutes des trois morceaux disponibles en téléchargement gratuit, je dois dire que c’est plutôt prometteur.

Le groupe se définit comme stoner-psychédélique et, si l’on en croit l’historique sur le site de l’album, ça implique une grande quantité d’herbe-qui-fait rire. Mais comme c’est aussi de l’herbe-qui-fait-faire-de-la-bonne-musique, on leur pardonne.

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“Dreadnought”, de Cherie Priest

Une infirmière, veuve de frais, se lance dans la traversée du continent nord-américain, toujours secoué par une guerre civile qui dure depuis dix ans; c’est ainsi que l’on pourrait résumer Dreadnought, de Cherie Priest. Ce roman, qui peut tout aussi bien se lire de façon indépendante, est en quelque sorte la suite – techniquement, le troisième de la série “Clockwork Century” – de Boneshaker, même si ce n’est pas immédiatement apparent.

Là où j’avais trouvé ce dernier juste plaisant, j’ai été plus enthousiasmé par Dreadnought, même s’il n’est pas parfait. D’abord, le bouquin ne suit non plus deux personnages, mais un seul: Mercy Lynch, infirmière sudiste, forcée de traverser le continent dans sa (presque) plus grande diagonale, de Richmond à Tacoma – et donc de traverser le territoire de l’Union.

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Trigun: Badlands Rumble

Ce n’est pas sans un certain plaisir adolescent que j’ai découvert Trigun: Badlands Rumble, film récent qui reprend les personnages de l’animé pour une petite heure et demie de délire western/post-apo/science-fiction.

L’action se déroule avant la fin de la série originelle, ce qui nous permet de retrouver, aux côtés de l’inénarrable Vash the Stampede – le “typhon humanoïde”, hors-la-loi le plus recherché de la planète et accessoirement plutôt gentil et un peu concon – Nicholas D. Wolfwood et son crucifix de combat et les deux agents d’assurance, Meryl et Millie. Tout ce petit monde – et quelques centaines de chasseurs de prime – converge vers une ville où la rumeur annonce la venue de Gasback, redoutable braqueur.

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“Boneshaker”, de Cherie Priest

Du steampunk, du western et des zombies, c’est le cocktail que propose Boneshaker, roman de l’Américaine Cherie Priest dont j’avais entendu parler via BoingBoing et io9 et que j’ai acheté à Dublin. Soyons honnête : je n’aime pas les zombies et je ne raffole pas du western, mais la mention « steampunk » est souvent suffisante pour me faire acheter un peu n’importe quoi.

Cowboys & Aliens

On parlait récemment des stéréotypes et de leur usage, bon ou mauvais, en fiction. Le film Cowboys & Aliens que je suis allé voir hier soir avec le gang habituel est une assez bonne illustration d’un usage sinon bon, du moins fort distrayant des stéréotypes.

Déjà, le scénario tient tout entier dans le titre: une ville minière du Far-West en pleine déliquescence, probablement vers la fin du XIXe siècle, des extra-terrestres qui enlèvent la population, un cowboy taciturne et amnésique (Daniel Craig, monolithique), un éleveur brutal et paternaliste (Harrison Ford), des hors-la-loi sans scrupules, des Apaches en colère, un enfant et un chien.

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La légende de “Little Boost”

Je vous préviens tout de suite: La légende de “Little Boost” est une bande dessinée anecdotique qui a tout du plaisir coupable. Déjà parce qu’elle est écrite et dessinée par ‘Fane, qui avait repris le Joe Bar’s Team et qui, avec ce nouvel album, reste un peu dans le même créneau (avec Juan à l’encrage et Leprince aux couleurs). Ensuite, parce que l’accroche de départ — Absynthe et Lagribouille, un scénariste et son dessinateur, se retrouvent dans leur propre bande dessinée, qui se déroule au Far-West — est une excuse pour un grand numéro de nawak décalé.

Les Anglo-saxons ont une expression, breaking the fourth wall, qui désigne lorsque les personnages d’une histoire s’adressent directement au public et/ou jouent avec les codes de leur média. Dans le cas de La légende de “Little Boost”, le “quatrième mur” en question passe à la moulinette atomique et est rendu à ses composants primaires. Les deux protagonistes (et leurs adversaires) savent qu’ils sont dans une bande dessinée et doivent user et abuser des codes pour s’en sortir, risquant à toutes les pages une balle perdue, une chute de cheval, le scalpage ou une gamelle à moto.

Entre sa situation de départ absurde, les péripéties rocambolesque, le constant décalage entre les deux protagonistes et leur environnement, ainsi que les situations kaamelottesques (les interactions entre le Marshall et son sergent — qui rappelle étonnamment un certain caporal Blutch), on rit beaucoup à la lecture de cet album. Et puis bon, pour ma part, l’idée de sillonner l’Ouest Sauvage à bord d’une Triumph Spitfire, c’est une peu comme se balader dans un univers med-fan avec un char russe, ça a un petit côté jouissif.

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