Les Restes du Samedi: Magma / Septénaire / Yes

Quelque chose de neuf, quelque chose de vieux, quelque chose de long, quelque chose de court, du bon et du moins bon: ce sont les Restes du Samedi, trois chroniques courtes pour trois albums sur lesquels je ne vois pas écrire une chronique de taille habituelle.

Et on commence par Kãrthël, le nouvel album de Magma, récupéré lors de Guitare en Scène. Groupe légendaire venu de la planète Kobaïa – ou de France, c’est pareil – Magma balance depuis plus de cinquante ans une musique entre jazz contemporain, rock progressif et musique liturgique.

En théorie. Dans les faits, cet album est plus proche des racines jazz du groupe, et nettement moins à mon goût que, par exemple, le précédent, Zëss, qui m’avait franchement impressionné au point d’être dans le top de l’année 2019. Il lui manque notamment un côté épique, il est presque easy listening, ce qui est un comble pour un groupe comme Magma.

Entre ce précédent coup de cœur et l’expérience de l’exceptionnel concert, je suis un petit peu déçu par Kãrthël. Mais « c’est pas toi, c’est moi ». Vous pouvez le trouver sur Bandcamp, mais avec quelques pistes-bonus en moins.

Bonus: la vidéo de « Hakëhn Deïs »

Septénaire est une formation qui est également plutôt jazz-prog, fondée en Belgique France il y a peu et qui m’a contacté pour chroniquer son premier album. Bon, en fait d’album, The World Upright est un EP de quatre titres, pour un peu plus de vingt minutes.

La musique de Septénaire est principalement instrumentale et pas mal secouée, rappelant par certains côtés King Crimson. C’est inventif et solide dans l’exécution, mais on y sent également les limites de la forme instrumentale, un peu comme s’il manquait un truc.

The World Upright est une carte de visite sympathique, peut-être un peu limitée, mais qui montre un groupe avec du potentiel. Il est disponible lui aussi sur Bandcamp.

Bonus: la non-vidéo de « Cenotaph »

Et puis il y a Mirror to the Sky, le nouvel album de Yes. Vous savez que je ne chronique pas les albums que je n’aime pas, mais il y a des exceptions et cet album en est une. Parce que c’est Yes et que, très franchement, j’attendais beaucoup mieux de ce groupe légendaire, parmi les fondateurs du rock progressif il y a plus de cinquante ans.

En fait, le gros problème de cet album, c’est que je ne le sens pas inspiré. Il n’est pas complètement mauvais, mais il fait très « minimum syndical ». S’il y a quelques pistes correctes, le tout me paraît réalisé sans énergie, sans enthousiasme; il n’y a guère que « All Connected » et le morceau-titre qui sauvent l’honneur. J’avais été plus enthousiasmé par Fly From Here, c’est dire.

C’est donc un album que je ne peux que recommander aux collectionneurs acharnés. Pour ceux qui hésitent encore (ou qui ne me font pas confiance, ce qui est parfaitement compréhensible), l’album est également sur Bandcamp.

Bonus: la vidéo de « Cut from the Stars »

Pour soutenir Blog à part / Erdorin:

Blog à part est un blog sans publicité. Son contenu est distribué sous licence Creative Commons (CC-BY).

Si vous souhaitez me soutenir, vous pouvez me faire des micro-dons sur Ko-Fi, sur Liberapay ou sur uTip. Je suis également présent sur Patreon et sur KissKissBankBank pour des soutiens sur la longue durée.

2 réflexions au sujet de “Les Restes du Samedi: Magma / Septénaire / Yes”

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.