C’est l’histoire d’un petit groupe qui sort un petit album et qui déclenche un petit ouragan dans le microcosme du rock progressif. Ce groupe, un trio originaire de Boston, c’est Perhaps et l’album en question, c’est Volume One, trente-sept minutes d’un rock progressif psychédélique instrumental barré de la tête.
En fait, c’est un peu comme si le fruit adolescent des amours bâtardes de Yes et de King Crimson se mettait à faire du post-rock ou du math-rock avec des potes dans un garage. On y trouve des sonorités typiquement yessiennes – notamment un jeu de guitare à la Steve Howe – avec le goût de la dissonance et des compositions alambiquées (et du saxophone en pagaille), le tout virant à la jam-session enregistrée sur une cassette audio analogique.