Korn: The Path of Totality

Selon l’expression consacrée, je n’y connais rien à Korn, donc je suis complètement objectif quand je dis que j’aime bien leur nouvel album, The Path of Totality. Alors bon, mise à part la mauvaise foi évidente de cette affirmation, il se trouve que parler ici de “nouvel album” est aussi un peu galvaudé, puisqu’il s’agit de treize morceaux retravaillés dans le style tchic-boum-électro-dubstep-danceparty-[insérez ici votre sous-genre dansant préféré]!

Ce en quoi Korn ne fait pas grand-chose de plus que de suivre une voie tracée par leurs glorieux ancêtres (ok, leurs contemporains), Linkin Park, avec le non moins excellent Reanimation. Le mélange entre le style ultra-rythmé du dubstep ou drum and bass et le nu-metal de Korn passe très bien et, sans casser non plus des briques, il tape juste, en plein sur mon cerveau reptilien. Je le trouve même supérieur à Reanimation en ce qu’il est plus homogène, sans les parties pur rap de ce dernier qui me cassaient… les parties, justement.

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Aucan au Romandie de Lausanne

Le groupe italien Aucan, c’est un peu Jekyll et Hyde : on les attend math-rock, les voici dubstep, on les croit électro aux albums qui baffent un peu et on les trouve électro qui baffe énormément en concert. C’est, en très gros et en très résumé, le bilan que je tire de leur prestation au Romandie de Lausanne, hier.

Eh oui, car votre tonton Alias ne craint pas le poids des ans et enchaîne festival majeur et concert de musique qui poutre dans la même semaine – sans oublier la Fête du Jeu samedi prochain à Saxon, mais je vous en reparlerai (genre, dimanche). Ça se paiera, mais baste : je suis en vacances, je fais ce que je veux d’abord !

Donc Aucan. C’est juste la deuxième fois en autant d’années que j’assiste à la prestation live de ce trio d’excités – la précédente étant au Queen Kong Club de Neuchâtel – et, malgré le fait que leur dubstep électronique remuant n’est pas exactement ma musique de prédilection, je ne m’en lasse pas. Cette fois, j’avais même emmené la fine équipe de 2 dés sans faces dans mon sillage, prétextant la fin du projet Nobilis 3 (je vous en reparlerai aussi ; ce fut épique).

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Aucan: Black Rainbow

Bon, j’avoue que la raison principale de cette chronique de Black Rainbow est que j’ai encore des souvenirs émus de l’album éponyme d’Aucan, groupe italien qui est passé en moins de deux ans du math-rock au dubstep, ce qui n’est pas vraiment mon style. L’évolution n’est pas vraiment une surprise, l’EP DNA avait montré la voie et le groupe s’oriente encore plus vers le tout-électronique avec cet album.

Mais style ou pas, Aucan, ça poutre! C’est pas vraiment du tchic-poum pour yo! à casquette venu pécho dans l’équivalent local d’un Macumba suintant de mauvais goût et de musique sponsorisée. Déjà, pour les avoir vus en concert, c’est pas vraiment du paisible, chose confirmée par cet album: la section rythmique a beau être pilotée par ordinateur, elle a de quoi guérir le hoquet d’un batteur de speed-métal. L’adjonction de vocaux, chose récente dans l’histoire du groupe, n’est pas toujours très heureuse, mais pas particulièrement gênante.

Il faut écouter des morceaux comme “Red Minoga”, “Away!” ou le très bien nommé “Sound Pressure Level”: niveau tabassage, ça ne fait pas semblant. La musique d’Aucan y explose comme un chaos hystérique et syncopé, une sorte de montagne russe sonore. Après, dans Black Rainbow, il y a pas mal de morceaux plus calmes qui, je dois le dire, m’intéressent beaucoup moins, même s’il y a des électronneries bien décapsulantes, par exemple “Underwater Music” qui me rappelle un peu Pendulum.

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