Il y a peu, je vous parlais des points de contact entre prog et psychédélique. Sykofant, qui vient de sortir son premier album du même nom, se cale quelque part dans cette tendance.
Quatuor norvégien plutôt récent, Sykofant propose rock progressif psychédélique, avec un gros feeling seventies dans les sonorités, mais aussi des inspirations nettement plus récente.
Reçu en service presse – comme beaucoup de confrères, d’ailleurs – Sykofant est donc le premier album du groupe. C’est un concept album de cinquante-six minutes, composé de dix pistes, dont trois entre deux et quatorze minutes.
S’il fallait classer Sykofant dans une seule catégorie, ce serait clairement du rétro-prog. Mais les choses sont toujours plus compliquées que ça et, si on a effectivement des sonorités avec un gros côté prog seventies, j’y entends également des bouts qui me rappellent le Marillion des tous premiers âges (genre, période « Grendel ») et des passages plus mordants et plus modernes, rappelant parfois Porcupine Tree.
Le groupe se compare également à Mastodon et, si ça peut faire sourire, il y a tout de même une piste comme « Strangers » qui lorgne gravement dans cette direction, avec une grosse ambiance « Ouest sauvage » à la clé.
De plus, et ce à l’instar de Mr Bison récemment chroniqué, on n’a pas cet ennuyeux aspect « pastiche » qu’on souvent les groupes de rétro-prog. Sykofant s’inspire plus de l’ambiance de l’époque (ou des époques) que du style d’un groupe en particulier et c’est tant mieux. Enfin, la production est propre et les musiciens solides.
Ceci posé, je ne suis pas complètement enthousiasmé par cet album. Le style rétro a tendance à me fatiguer à la longue et, plus gênant, j’ai trouvé que certaines des compositions étaient plutôt décousues. Disons que, quelque part, on sent que c’est un premier album et que Sykofant aurait intérêt à serrer quelques boulons.
Mais, globalement, Sykofant est un plutôt bon album. Il évite certains des écueils du rétro-prog, est servi par des musiciens de qualité et, de façon générale, est très prometteur. Il est disponible sur Bandcamp et si vous êtes un amateur de prog à l’ancienne, je vous conseille de lui consacrer une écoute.
Bonus: la lyric-video de « Forgotten Paths » (enfin, un extrait, vu que le morceau fait quatorze minutes)
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Ouais, ben moi je ne l’ai pas reçu en service de presse d’abord…
Bon ceci dit je n’accepte plus les promotions, ceci explique peut-être cela.
Ça sonne plutôt bien, je pense que je vais me pencher dessus, un peu de rétro prog de temps en temps ça ne peut pas faire de mal.
Merci !