Alors que Dorian Hawkmoon se rend en Perse, pour espérer y trouver un magicien capable de neutraliser le joyau noir, il se retrouve coincé en terres bulgares, sur les terres du Dieu fou qui donne son nom à ce troisième tome.
Adaptation d’un des cycles du « Champion Éternel » de Michael Moorcock, Hawkmoon se déroule sur une Terre future, reconnaissable, notamment par ses toponymes à peine modifiés, mais qui a subi des guerres telles que la civilisation a régressé à un niveau pré-industriel – sauf pour les Granbretons, qui allient magie et technologie et ravagent l’Europe.
C’est dans ce contexte, baroque et désespéré, que la quête de Dorian Hawkmoon, prince de Köln vaincu par les Granbretons, puis évadé et au service du Comte Airain de Kamarg, cherche à neutraliser la pierre enchâssée dans son front, qui peut permettre à ses geôliers de le contrôler.
Mais Hawkmoon n’arrivera jamais à sa destination. Sa monture volante est abattue par un archer affamé, Oladahn (dans une séquence qui m’a beaucoup fait penser à la mort de Lord Voll, dans Elfquest), et il se retrouve coincé dans les montagnes des Balkans, sur le territoire d’un Dieu fou, et non loin d’un artefact recherché par les Granbretons et qui pourrait leur faire définitivement gagner la guerre.



L’adaptation scénaristique est signée Jérôme Le Gris; le dessin est lui réalisé un peu « à l’américaine », avec un crayonné de Benoît Deltas, Luca Bulgheroni à l’encrage et Greg Lofé aux couleurs. Mis à part les réserves scénaristiques, sur lesquelles je vais revenir plus tard, l’ensemble est franchement solide.
Je dois avouer qu’autant les deux précédents tomes de Hawkmoon étaient plutôt cools, autant celui-ci a un côté « ventre mou » qui m’ennuie quelque peu. Il est possible que ce soit aussi un défaut du bouquin – que j’ai lu il y a plus de trente ans et dont j’ai des souvenirs plutôt évanescents – mais toute l’histoire de ce troisième tome ressemble à une quête secondaire dans un RPG.
Cette baisse de rythme m’inquiète un peu, parce que ce troisième tome est également l’avant dernier du « Cycle premier » de cette série et j’ai quelques craintes sur la capacité de conclure en un tome sans que tout paraisse forcé.
En conclusion, un troisième tome qui me paraît le plus faible de la série jusqu’ici et qui sonne comme un « passage obligé » vers la conclusion du cycle de Hawkmoon.
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25/06/2024 at 13:13
Je ne suis pas surpris que tu aies du mal avec le scénario.
J’ai lu Hawkmoon il y a une petite quinzaine d’années et autant les tomes 1, 2 et 3 ça a été facile, autant les trois derniers m’ont été une purge – mais moins que le cycle de Corum, que je n’ai pas pu finir et que ma mémoire a oblitéré au-delà de “ce protagoniste mérite des gifles.”
Pour moi, faut se limiter aux 3 premiers livres d’Hawkmoon, le reste c’est des excipients.
25/06/2024 at 14:27
Je l’ai lu il y a plus longtemps que ça et à un âge où j’étais sans doute plus coulant avec la fantasy pétée de partout, mais je n’ai pas le souvenir de ce passage à vide.