Porcupine Tree: Closure/Continuation

Ça faisait longt— aïe, pas taper! N’empêche que, dans la catégorie « qui revient de loin » Porcupine Tree fait très fort: treize ans après leur dernier album studio, le groupe revient – sous une forme réduite – pour ce Closure/Continuation.

Même si vous n’écoutiez pas du prog il y a treize ans, il est très probable que vous ayiez déjà entendu parler de Porcupine Tree, groupe britannique qui, à la fin des années nonante, a revitalisé le rock progressif en lui insufflant une dose de metal, de post-rock et d’électro.

Et, pour ceux qui étaient tombés dans le coma il y a treize ans pour ne se réveiller que maintenant, il est fort probable que cet album vous emmène en terrain connu.

Onzième album du groupe, Closure/Continuation compte sept pistes. Trois sont des compositions plutôt courtes, entre quatre et cinq minutes, et les quatre autres s’envolent sur sept, huit ou neuf minutes. Au total, l’album dure un peu moins de cinquante minutes.

On ne va pas se mentir: ce nouvel album aurait tout aussi bien sortir dans le foulée du précédent sans que ça ne choque trop. On y retrouve ici ce qui fait la « patte » de Porcupine Tree: un rock progressif qui tient beaucoup du rêve de fièvre, avec des ambiances mélancoliques aux tendances électro, traversées de fulgurences metal.

En même temps, avec un titre comme Closure/Continuation, le groupe ne nous prend pas vraiment par surprise. Et ce n’est pas très étonnant quand on sait que cet album a été composé et enregistré tout au long de ce hiatus de treize ans, hiatus pendant lequel les membres de Porcupine Tree – Steven Wilson en tête – ont chacun suivi leur petit bonhomme de chemin.

Par contre, cet album a un petit côté « minimum syndical ». On ne peut pas dire que Porcupine Tree innove – là encore, c’est un peu dans le titre – ni qu’il force son talent. C’est globalement bien, avec quelques très bons moments, comme « Rats Return » ou « Chimera’s Wreck », mais l’excellence est plus à chercher du côté de l’exécution que de la création.

Du coup, Closure/Continuation est un album honnête. Il ne va pas vous retourner les chaussettes, il risque même d’agacer les fans hardcore de Porcupine Tree (en mode « tout ça pour ça »), mais il tient la route. Après treize ans au fond d’un tiroir, c’est déjà pas si mal.

Bonus: la vidéo de « Rats Return »

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4 réflexions au sujet de “Porcupine Tree: Closure/Continuation”

  1. Mouais…l’écoute du titre qui devrait me donner envie est sans effet. Tout ça pour ça, peut être pas mais bon, je préfère les side project de Wilson

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