Oui, les maytôl-snobs, je vous entends: Ghost, c’est pas du metal, gna gna gna… Et j’avoue aussi que j’ai hésité un moment avant de rafler Skeletá, leur dernier opus, chez mon fourgue habituel. Mais je dois également avouer qu’il est plutôt sympa.
Ghost, c’est un projet musical resté longtemps secret, mais qu’on sait maintenant formé par le musicien suédois Tobias Forge il y a une vingtaine d’années (déjà!). Il incarne un antipape sataniste entouré par des Goules Anonymes, pour une musique qui rappelle beaucoup le hard-rock et le classic-rock des années 1970-1980.
Et classique, le format de Skeletá l’est aussi: le sixième album du groupe compte dix pistes entre trois minutes et demie et six minutes. En tout, il dure un poil plus de trois quarts d’heure.
Pour tout vous dire, après plusieurs écoutes, je n’arrive pas à détester cet album. Je ne dois pas être assez snob.
Alors oui, Ghost c’est un peu le champion de la tromperie sur la marchandise, avec une direction artistique (logo, costumes) directement inspirée par le black-metal et des thématiques aussi en mode sataniste de concours, mais une musique qui n’a à peu près rien à voir.
Les compositions de Skeletá rappellent plutôt des groupes comme Toto ou Asia – avec même un gros clin d’œil à « Heat of the Moment » sur la piste « Cenotaph », avec une ambiance très eighties. Limite, ça pourrait être dans la bande originale de Stranger Things sans que personne ne moufte. Du coup, vu que j’ai un peu grandi là-dedans, ça me parle pas mal.
Et il faut avouer que, dans ce domaine, Ghost sait de quoi il cause et a un talent certain pour les mélodies accrocheuses. L’album regorge de tubes en puissance, comme « Peacefield », « Lachryma », « De Profundis Borealis », « Cenotaph », « Missilia Amori », « Marks of the Evil One », « Umbra », entre autres.
Je connais et je suis Ghost depuis une dizaine d’années et leur album Meliora (ainsi que leur passage inoubliable à l’Usine) et, si je n’ai pas toujours été convaincu, j’aime bien; comme mentionné, c’est assez le genre de musique dont je suis client. Et, à mon avis, Skeletá est un très chouette album – peut-être pas dans la catégorie « top de l’année », mais pas très loin non plus. Au kiffomètre, en tout cas, ça dépote!
L’album est disponible sur Bandcamp.
Bonus: la vidéo de « Lachryma »
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03/07/2025 at 12:24
Je recopie mon commentaire posté sur un autre site (un webzine), afin de ne pas me répéter :
Entre BON JOVI désormais, BLUE ÖYSTER CULT et ALICE COOPER. KISS pour l’imagerie, à la rigueur. J’ai découvert, récemment en magasin, qu’il existe une version K7 de cet album, pour… un euro de moins que la version CD. Petite douille commerciale, sachant que dans mes souvenirs (je me réfère à mes années d’enfance, les années 90), la K7 restait plus abordable que le CD. Comment surfer sur la nostalgie et entuber les collectionneurs… Quelle belle époque nous vivons !
Bref, j’en reviens à l’opus : je suis fan d’AOR/Hard Rock Mélodique (ou FM, c’est selon) depuis mes seize ans (aujourd’hui, trente-six au compteur… aïe, ça pique !) et je considère que GHOST, quoi que j’en pense des récupérations (inspirations) musicales ici ou là, reste dans le haut du panier dans ce genre. Loin de moi l’idée de me poser en expert, toutefois je me reconnais une solide connaissance dans le domaine de l’AOR donc je vous assure que je ne bondis pas, ne crie pas au “génie !” à chaque occasion.
Je constate que GHOST sort du lot, se bouscule parfois dans sa propre formule (il y a un travail indéniable, musicalement, quoi qu’on en pense) là où d’autres cadors se reposent sur une recette entendue, sur-entendue même. Je n’évoque que brièvement les produits génériques de labels comme Frontiers Records, plus utiles en fond sonore qu’en réel apport musical au genre AOR. Mesdames, messieurs, nous tenons ici un disque AOR fort convaincant et qualitatif ! Que l’on aime pas cette musique radiophonique, je le comprends ; que l’on conspue cette même musique par principe, pour se défouler, j’émets quelques réserves quant à l’utilité du procédé. Je m’en tiens à une ligne simple en tant que modeste commentateur internet : j’évite, si possible (je suis humain, donc faillible), de blablater sur des courants musicaux dont je n’y connais rien. Si je ne sais pas, alors je ne sais pas. Par contre, je reste curieux et ça, ça me réussit. Une sucrerie de 2025 que ce “Skeleta” ! N’oubliez pas de vous brosser les dents après dégustation !