Au départ, il y a un certain Marc Fischer, qui déboule sur mon direct vendredi passé et qui, avec un insistance certaine, m’invite à découvrir Trigones Plus. J’écoute un clip, plus un deuxième et là, c’est le drame: j’achète leur dernier album en date, L’Ombre de l’Horloge. Oui, bon, on a les drames qu’on peut…
Trigones Plus, c’est comme son nom l’indique: un trio, trois Lyonnais de la même famille, plus une parolière de haut vol. Et au final, ça donne un rock nerveux, chanté en français; pas forcément prog, mais avec quand même quelques solides touches entre Porcupine Tree et Galaad.
L’Ombre de L’Horloge est le premier album du groupe, qui a également à son actif un EP (dont je vous toucherai deux mots un peu plus tard). Il compte dix pistes et dure un peu plus de trois quarts d’heure; la plupart des compositions sont de taille classique, entre quatre et cinq minutes.
En apparence, Trigones Plus a tout du groupe de rock français classique. Pourtant, à y regarder de plus près, il y a plusieurs éléments qui détonnent. Parfois littéralement, comme le format power-trio, qui donne aux compositions un côté sec et souvent énervé.
L’autre caractéristique, c’est le chant, qui a d’une part une dimension théâtrale et, d’autre part, des paroles aux qualités poétiques remarquables. Les deux ensemble ajoutent à la puissance évocatrice de la musique. C’est souvent sombre, parfois d’une cruauté glaçante (« Manteau rouge » ou « Cousue de fil d’or »), et surréaliste; comme mentionné, ça m’a beaucoup rappelé Galaad, mais peut-être en moins prog.
Je dis « peut-être », parce qu’autant je doute que Trigones Plus n’ait jamais entendu parler de mes Prévôtains préférés, autant il y a plusieurs passages instrumentaux qui sonnent comme du Porcupine Tree (« Black Horse » ou « La Veuve noire ») et, pour le coup, je ne suis pas certain que ce soit un hasard.
Cela dit, je ne suis pas fan de tout ce qu’il y a dans L’Ombre de L’Horloge. Disons que l’élément principal qui fait la force de l’album est son intensité et si je peux comprendre la nécessité de moduler, il y a quelques titres que je trouve moins intéressants. Et si les textes sont souvent de très haute tenue, il y a aussi des bizarreries, comme « Signataire ».
Un petit mot, pour finir, sur les cinq titres de l’EP Sans consentement. Il est tout à fait dans le ton de son prédécesseur, mais peut-être plus mordant, plus méchant – un peu comme son nom l’indique. Comme il est plus ramassé, il est plus impressionnant, mais peut-être moins raffiné; dans tout le cas, les deux s’écoutent très bien.
Dans l’ensemble, Trigones Plus m’a bien soufflé. Au point que je me suis dit que, si un jour ils passaient dans le coin en première d’Indochine, comme ils l’ont fait sur plusieurs dates françaises, je serais bien allé voir; ça aurait fait plaisir à ma dame, qui aime bien Indochine (contrairement à moi). Les deux albums ne sont malheureusement pas écoutables sur Bandcamp, mais pour compenser, je vais vous mettre deux vidéos en bonus.
Bonus (1): la vidéo de « Harmonie »
Bonus (2): la vidéo de « La Veuve noire » en live
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03/07/2025 at 11:18
Et bien… pour une fois que j’aurais pou te faire découvrir quelque chose 😀 J’étais persuadé que tu connaissais
03/07/2025 at 14:15
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@blogapart Trop bien. J’achète. Merci !
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03/07/2025 at 15:57
Avec plaisir! Et bienvenue sur le blog!