Transatlantic: The Final Flight – Live at L’Olympia

Transatlantic, le supergroupe de rock progressif qui tue tous les supergroupes de rock progressif, est de retour avec un nouvel album pléthorique, enregistré lors du dernier concert de leur dernière tournée et intitulé The Final Flight – Live at L’Olympia. Et c’est probablement leur tout dernier concert, aussi.

Transatlantic est donc un supergroupe de rock progressif symphonique, fondé en 1999 et composé de Peter Trewavas (Marillion), Mike Portnoy (ex-Dream Theater), Roine Stolt (Kaipa, The Flower Kings) et Neal Morse, qu’on ne présente plus à force. S’y ajoute, sur cet album live, Ted Leonard (Spock’s Beard).

Pour ceux qui ne connaissent pas Transatlantic, le groupe joue donc un rock progressif symphonique « à l’américaine », influencé par le côté hymnique du stadium-rock – et, au final, très dans la lignée des autres projets de Neal Morse, comme Spock’s Beard ou Flying Colors.

Quand je parle d’album pléthorique, The Final Flight – Live at L’Olympia (même le titre est kilométrique) compte vint-cinq pistes, tient sur trois CD et dure deux heures quarante. Et je ne vous parle pas de deux medleys de plus de vingt-cinq minutes sur le troisième CD…

Un album comme celui-ci n’est pas facile à chroniquer. Déjà à cause de son format – près de trois heures, c’est long – mais aussi parce qu’il est très tentant de juste dire « ben, c’est un album de Transatlantic en concert ».

Depuis près de vingt-cinq ans que ce groupe tourne, son prog symphonique « champagne », nettement dominé par la patte de Neal Morse (qui est au chant et aux claviers, en plus de la composition), est devenu une marque de fabrique. Et, sans trop de surprise, l’exercice live, c’est la même chose, mais avec les cris du public et un peu de reverb en plus.

De plus, l’exercice du live, c’est – pour reprendre une expression prog – du « Wish You Were Here ». Il y a clairement, pour ceux qui n’étaient pas présents, une forme de regret face à un album qui, aussi réussi qu’il puisse être, n’est qu’un ersatz de l’expérience du concert.

Alors, oui, The Final Flight est plutôt réussi dans son genre – encore que j’aurais tendance à lui préférer The Whirl Tour de 2010. Mais peut-être qu’à la longue (c’est le mot), je me suis un peu lassé de Transatlantic. The Absolute Universe ne m’avait pas vraiment retourné et, au final, comme celui-ci est aux deux-tiers composé de cet album, il ne m’enthousiasme pas non plus.

Mais bon, c’est du Transatlantic, donc c’est très loin d’être mauvais. Je soupçonne cependant que c’est un groupe qui, à force de tutoyer l’excellence, ne peut que décevoir quand il descend d’un ou deux crans en-dessous de son niveau habituel.

On n’est jamais à l’abri des retours improbables, des décennies plus tard, surtout dans le prog, mais si effectivement The Final Flight est le tout-dernier-pour-de-vrai album du groupe, eh bien ça s’appelle quand même finir en beauté.

Bonus: la vidéo de « Owl Howl »

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