Sgàile: Traverse the Bealach

Si vous me connaissez depuis un petit moment, vous vous doutez qu’avoir un album qui propose des thèmes post-apo sur fond de metal progressif atmosphérique et de folk celtique est une assez bonne manière d’attirer mon attention. Et c’est ce que fait Sgàile avec cet album, Traverse the Bealach.

Découvert par une chronique d’Angry Metal Guy, Sgàile est une formation originaire de Glasgow relativement récente. En fait de formation, c’est surtout un projet solo du dénommé Tony Dunn, ancien musicien live de Saor. Comme mentionné, il propose ici un metal atmosphérique aux ambiances prog et folk.

Traverse the Bealach, son second album, n’est pas un petit gabarit: sept pistes pour plus d’une heure. Il contient des compositions entre huit et douze minutes, à une exception près (le court instrumental « Introspection »).

Comme son titre l’indique, Traverse the Bealach est le récit d’un voyage le long du Bealach na Bà, une route en lacets dans les montagnes des Highlands. Le récit d’un marcheur dans une Écosse post-apocalyptique, où le voyage est propice à une réflexion sur l’humanité.

Sgàile propose ici un metal progressif avec un côté mélancolique (un peu) et atmosphérique, mais qui n’est pas non plus avare de coups d’accélérateur (sur « Lamentations by the Lochan », par exemple, ou « Silence » et son riff qui me fait penser à Gary Moore et son immortel « Over the Hills and Far Away »).

L’ensemble rappelle aussi par moment Saor – sans surprise, vu le CV de son auteur – sur les sonorités de guitares, mais on est quand même loin du black-atmo calédonien du sieur Andy Marshall. Pas de chant saturé, par exemple.

Ce qui frappe surtout, dans Traverse the Bealach, c’est le côté épique, l’évocation des grands espaces, qui sont illustrés par des longues compositions qui prennent le temps de se déployer.

Après, force est d’avouer qu’en matière de metal progressif, j’ai déjà connu plus prog. Sgàile donne plus dans les ambiances que dans la technique ou l’originalité à tout crin. Ce n’est pas plus mal et ça colle plutôt bien avec le thème de l’album, donc je ne me plains pas, d’autant que Tony Dunn est impressionnant, tant à la composition qu’à l’exécution des titres.

Traverse the Bealach est donc un album que j’ai trouvé plus enthousiasmant qu’impressionnant – pour retourner une expression que j’utilise souvent. Je recommande donc Sgàile à ceux qui aiment leur metal en mode « paysages grandioses et désolés ». L’album est disponible sur Bandcamp.

Bonus: la non-vidéo de « Lamentations by the Lochan »

Pour soutenir Blog à part / Erdorin:

Blog à part est un blog sans publicité. Son contenu est distribué sous licence Creative Commons (CC-BY).

Si vous souhaitez me soutenir, vous pouvez me faire des micro-dons sur Ko-Fi, sur Liberapay ou sur uTip. Je suis également présent sur Patreon et sur KissKissBankBank pour des soutiens sur la longue durée.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.