Saor: Origins

Pour moi, ce début d’année a été marqué par un moment de pure joie, quand j’ai appris que Saor allait passer en concert pas loin (et avec Cân Bardd, en prime), suivi par un moment de pure panique quand j’ai réalisé que je n’avais toujours pas écouté leur nouvel album, Origins. Un téléchargement – légal – plus tard, la panique reflue.

Saor, c’est le projet du musicien écossais Andy Marshall, un black-metal atmosphérique fortement coloré à la musique celtique, au point que j’avais surnommé ce genre “black-Oldfield”, au vu de la proximité entre certaines mélodies présentes dans des albums comme Hergest Ridge ou Ommadawn.

Origins n’est pas un gros album: six pistes et quarante et une minutes. Les compositions durent entre cinq et huit minutes et demie, rien de foufou, c’est assez classique pour ce genre.

Dès les premières notes: impossible de s’y tromper: c’est bien du Saor pur jus. Guitares ultra-mélodiques, claviers discrets et sonorités celtisantes sont au rendez-vous, avec de longues plages instrumentales épiques entrecoupées de quelques parties chantées.

Il fait dire ce qui est, c’est très efficace. Dès la première piste, « Call of the Carnyx », on est embarqué dans une ambiance faite de grands espaces et de metal épique. Je citerai également « The Ancient Ones », « Beyond the Wall » et le morceau-titre dans les compositions les plus marquantes d’Origins.

Par contre, Saor continue ce qui ressemble à une évolution de son style vers un metal plus proche du folk-metal et moins du black-atmo. D’un certain côté, ça donne des compositions plus accessibles, avec moins de growl, mais d’un autre, c’est aussi plus convenu, plus lisse.

Je ne croyais pas que je dirais ça un jour, mais… je crois que le côté black-metal me manque. Un peu. Bon, y’en a encore: ça growle encore, les guitares on toujours cette sonorité particulière, mais moins qu’avant.

L’un dans l’autre, Origins est un bon album, mais qui privilégie l’accessibilité par rapport à ce qui faisait l’identité de Saor. On peut le regretter, mais il s’écoute très bien quand même et vous pouvez le faire sur Bandcamp.

Bonus: la vidéo du morceau titre

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