Ozul: Provenance

On peut mesurer la vivacité d’un genre au nombre de nouveaux projets qui apparaissent. À cet aune, le prog n’est (toujours) pas mort, comme le prouve Provenance, le premier album d’Ozul.

Ozul est le projet solo de Paulo Chavarria, qui est donc musicien, mais également cinéaste, et qui habite du côté de Bergen, en Norvège. Il propose ici un rock progressif moderne, mais qui puise également des inspirations dans le néo-prog, le prog « classique » et un peu le metal aussi.

Provenance est son premier album. Il compte neuf pistes au format plutôt classique, entre quatre et six minutes environ, pour une durée totale d’un peu plus de trois quarts d’heure.

J’ai reçu cet album en service presse et, pour tout vous dire, j’étais en contact avec lui depuis le début de cette année, où il m’avait proposé quelques pistes à l’écoute. Je n’avais pas donné suite parce que ma pratique est de chroniquer les albums, très rarement les singles, mais je suis content qu’il ait persévéré pour finalement sortir ce Provenance.

Alors posons tout de suite les choses: Ozul ne va pas révolutionner le rock progressif, mais je dois reconnaître que cet album est très représentatif des tendances contemporaines dans le prog. On y trouve des influences allant de Porcupine Tree à Camel, en passant par Marillion et Katatonia.

Globalement, j’aime bien. Provenance est un album qui se laisse écouter, qui a le bon goût d’avoir des influences reconnaissables, mais subtiles, et qui sait distiller ses ambiances et des belles mélodies. Personne ne sera surpris: il y a un mais.

Ce « mais » peut se résumer assez facilement: c’est un premier album et s’il est dans l’ensemble maîtrisé, je lui ai trouvé quelques petites faiblesses et maladresses. Des « erreurs de jeunesse », en sorte. Je sens aussi les limites du côté « projet solo ».

Si Provenance n’est pas l’album de l’année, c’est un plutôt bon album de rock progressif et qui prouve qu’Ozul a un gros potentiel pour faire parler de lui dans ces prochaines années. Consacrez-lui une écoute, par exemple sur Bandcamp.

Bonus: la vidéo de « Disgrace »

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