Légendes suisses, tome 1

J’aime bien l’histoire, surtout l’histoire suisse et j’aime bien aussi les légendes fantastiques. Il ne m’en fallait pas beaucoup plus pour que je ramasse le premier tome de la bande dessinée Légendes suisses chez mon dealer habituel de petits miquets.

Il s’agit visiblement de la version française, l’original étant paru en allemand chez l’éditeur suisse Tell Branding, qui semble spécialisé dans la suissitude intense, comme son nom l’indique.

Ce premier tome compte quatre histoires: la Légende de Pilate, le Pont du Diable, le Chevalier félon Kuoni et le Taureau d’Uri. Des quatre, j’en connaissais une: celle du Pont du Diable, que j’avais à l’époque lue dans un Spirou hebdomadaire.

Et c’est peut-être cet aspect qui a influencé ma perception de ces Légendes suisses: ça ressemble beaucoup aux « Belles histoires de l’Oncle Paul » de l’époque. Le fait qu’une des histoires, celle du chevalier Kuoni, soit partiellement dessinée dans un style très « bédé bon marché des années cinquante », a sans doute renforcé cette impression.

Mais, au-delà de ça, il y a aussi une façon de raconter les histoires qui est très « à l’ancienne », avec beaucoup de textes explicatifs et somme toute assez peu d’exploitation des particularités du média. En d’autres termes, c’est plus des histoires illustrées de que des vraies bandes dessinées.

Le scénario est signé Peter Stäubli et je n’ai pas grand-chose d’autre à dire dessus. Par contre, le dessin de David Boller est parfois plus intéressant. Il est le plus souvent très classique et utilise quelques facilités qui se justifient mal (l’usage du sépia sur l’intégralité du Pont du Diable, par exemple), mais il y a quelques variations stylistiques, comme celle du chevalier Kuoni déjà mentionné, mais aussi celle du Taureau d’Uri, qui sont bienvenues.

Je ressors de la lecture de ces Légendes suisses avec une impression mitigées. Le sujet est intéressant, mais le traitement n’est pas toujours à la hauteur.

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