Within Temptation: Bleed Out

De toutes les formations du type « metal symphonique à chant féminin », Within Temptation est peut-être celle qui se permet le plus d’aller vers des horizons un peu différents – certains diront « pop ». Bleed Out, leur nouvel opus, en est une preuve supplémentaire.

Formation néerlandaise active depuis 1996 et emmené par son emblématique chanteuse Sharon den Adel, Within Temptation propose un metal symphonique volontiers épique, cinématique, et qui n’hésite pas à aller chercher des sonorités électro.

Huitième album studio du groupe, Bleed Out est formaté de façon très directe: il compte onze titres dont un seul dépasse la barre des cinq minutes – et encore, pas de beaucoup. En conséquence, l’album dure à peine plus de trois quarts d’heure.

Quelque part, c’est assez paradoxal de voire un metal très typé symphonique et épique qui se concentre sur des titres courts. C’est plutôt une bonne chose, en ce que ça équilibre le côté parfois boursouflé du metal sympho en donnant aux compositions plus d’impact.

Et en fait, si un épithète devait s’appliquer à ce nouveau millésime de Within Temptation, ce serait « efficace ». Les compositions tapent juste et fort, appuyés par une réelle maîtrise du genre et une production solide.

Des titres comme « We Go to War », « Wireless », « Worth Dying For » ou « Don’t Pray for Me » donnent envie d’aller botter des culs. Ou d’écrire des histoires de gens qui bottent des culs. Ambiance cyberpunk en option.

Cependant, je reprocherais à Bleed Out d’être somme toute très proche du précédent opus, Resist. On retrouve des rythmes lents ou mid-tempo et des mélodies très similaires; même les thèmes, l’oppression, la liberté et la révolte, se retrouvent ici (mais ça, j’ai l’impression que c’est assez courant chez Within Temptation).

Ça peut s’expliquer par le fait que Bleed Out a commencé à être composé et enregistré en 2019, puis retardé à cause de la pandémie, mais quelque part, j’ai presque l’impression d’écouter un Resist part II.

Mon appréciation finale de Bleed Out est donc un peu contrastée. D’un côté, des titres efficaces et solides, quasiment pas de déchet de ce point de vue; de l’autre, un côté un peu « ronron », routinier, avec somme toute assez peu d’accélérations et un style qui n’évolue que peu par rapport au précédent (voire, aux précédents). Moi j’aime bien, mais je conviens que ce n’est pas complètement satisfaisant.

Bonus: la vidéo de “The Purge” – qui est un peu la seule qui ne soit pas réalisée par de l’IA générative très moche

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