Pour finir cette année 2024 – ou peu s’en faut – voici deux EP qui, à eux deux, ont à peu près la même longueur que… un seul EP. Il s’agit de The Violent Heart, de Comb, et Archipel, de Pôle Nord.
Pour ceux qui débarquent, les Restes du Samedi sont une rubrique consacrée aux albums pour lesquels je ne me vois pas écrire une chronique « régulière » d’au moins 300 mots, Dans le cas présent, parce qu’ils sont fort brefs.
Je commence par The Violent Heart, EP par le groupe israélien Comb, recommandé (offert, pour être précis, ce qui vaut une grosse recommandation) par l’ami Ben, il y a fort longtemps. Il s’agit ici de metal progressif instrumental, tendance djent, un peu à la Plini, décliné en cinq pistes plutôt brèves, pour une vingtaine de minutes.
Les compositions sont très énergiques et, paradoxalement, pas « démonstratives » – j’entends par là que ça ne donne pas l’impression d’une démonstration de guitar-hero en mal de record de vitesse à la guitare.
J’ai toujours eu un peu de mal avec le metal progressif instrumental, mais The Violent Heart est franchement sympa. Je pense d’ailleurs que la brièveté de cet EP, sorti en 2019, est son principal atout. Du coup, je suis un peu hésitant à écouter le reste de la biographie du groupe. Mais j’irai sans doute y jeter une oreille un de ces quatre.
En attendant, vous pouvez déjà écouter celui-ci sur Bandcamp.
Bonus: la vidéo de « Past Tense »
Le second EP de cette rubrique est Archipel de Pôle Nord. Il s’agit d’un trio strasbourgeois entre math-rock et post-rock, qui m’a contacté pour une chronique (mais comme j’ai fini par l’acheter, ce n’est pas vraiment un service presse).
Cet EP a un gros défaut: il est beaucoup trop court. Deux titres, onze minutes et c’est tout!
C’est un défaut, parce que la musique de Pôle Nord est très bien: instrumentale, pas mal technique, avec du violon, un aspect musique du monde et des extraits d’archives sonores qui donnent à l’ensemble une impression d’intensité, voire d’urgence.
Le tout est dans un style qui rappelle leurs contemporains et compatriotes de Maudits et Bruit ≤. On retrouve d’ailleurs sur « Dunes », un bref extrait d’une interview de Bernard Montangero, déjà entendu dans le dernier album de Bruit ≤.
Archipel est donc une sorte de teaser, une mise en bouche, mais qui est prometteuse. Je vous invite donc à lui consacrer au moins une écoute sur Bandcamp.
Bonus: la vidéo de « Archipel »
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