Quelque part, entre néoclassique, musique du monde et musique électronique, il existe un espace. Dans cet espace, on pourrait aisément mettre Dead Can Dance ou Heilung, mais aussi cet album, Sunir, du projet Ianai.
Découvert – contre toute attente – via une chronique d’Angry Metal Guy, Ianai est le projet solo d’un musicien (probablement) finlandais qui opère sous le pseudonyme de Trevenial. Dans cet album, il s’inspire de musiques traditionnelles de toutes les parties du monde, parfois en mélangeant les influences et en y ajoutant quelques composantes électro.
Tout ceci donne Sunir, douze pistes le plus souvent entre cinq et six minutes, mais qui incluent également une composition de deux minutes et un quasi-epic qui tutoie les neuf minutes. Au total, l’album dure une heure dix.
Si je mentionne en intro Dead Can Dance et Heilung, c’est parce que ce sont les deux inspirations qui me viennent à l’esprit immédiatement. Je pourrais aussi mentionner les compositions les plus world-music de Mike Oldfield ou de Peter Gabriel, notez. Mais Ianai s’en détache ici par des influences orientales plus marquées et un accent nettement mis sur les parties chantées.
J’ai trouvé aussi que plusieurs des compositions de Sunir ont un côté très rythmé, par exemple « Manda Navaja » ou « Khaalo ». C’est un des aspects très plaisants de cet album: le mélange particulièrement réussi entre les influences traditionnelles et modernes et entre les aspects planants et percutants de la musique.
Quand on est un vieux blasé qui affiche plus de 3 300 albums dans sa musicothèque numérique, c’est parfois difficile de s’enthousiasmer pour une album. Pourtant, Sunir est le genre de joyau qui me fait plein de gouzis dans des endroits pas racontables.
J’aurais peut-être préféré des compositions plus instrumentales, mais en l’état, ça serait du pinaillage.
Si vous cherchez une musique qui est à la fois très proche de nous et complètement extra-terrestre, je ne peux que vous recommander chaudement (c’est la saison) cet excellent Sunir, de Ianai. Vous pouvez le trouver sur Bandcamp.
Bonus: la vidéo de « Savoj Icoil »
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11/07/2022 at 09:23
Je l’ai acheté également. Il y a de très bonnes choses dans cet album un peu inclassable. Cependant je finis toujours par décrocher avant la fin, ça manque un peu de dynamique au bout du compte, mais c’est sympa.
11/07/2022 at 09:33
Perso, je trouve ça quand même plus nerveux que Dead Can Dance.
11/07/2022 at 09:47
Oui mais bon Dead Can Dance, c’est de la viande froide 😉
J’avais bien aimé leur tout premier album (c’était nouveau), mais je n’ai pas continué à les écouter (c’était du réchauffé).
11/07/2022 at 10:03
OK, tu gagnes le concours de prog-snobisme pour cette fois!
MAIS JE ME VENGERAI!
🙂
11/07/2022 at 10:11
Venant du grand maître du genre, je suis flatté.
11/07/2022 at 10:32
J’ai appris des meilleurs.
12/07/2022 at 11:31
Merci pour cette trouvaille ! Des fois je pense que tu chroniques un peu trop de disques, mais tu trouves régulièrement des pépites fabuleuses !
12/07/2022 at 13:15
JAMAIS TROP!