Yo, les vieux rôlistes! Dead Can Dance est de retour et, avec ce nouvel album Dionysus, vous allez enfin avoir du nouveau matos pour sonoriser vos parties! Ou pas.
Duo composé de la contre-alto australienne Lisa Gerrard et du baryton anglais Brendan Perry, Dead Can Dance a vu sa musique évoluer depuis le goth-folk médiévalisant vers un genre bien plus proche de la world-music, ce qui va sans doute en décevoir plus d’un.
Cela dit, ce n’est pas leur premier retour: il y a eu, en 2012, l’album Anastasis, qui opérait déjà un certain virage musical. Six ans plus tard, la formation repart vers des cieux musicaux qui me paraissent plus complexes, qui lorgnent plus vers l’Afrique et l’Orient que vers l’Europe.
Dionysus est un album court: sept pistes entre quatre et sept minutes, pour un total de trente-six minutes, agencé en deux “actes” dans la version numérique. Cette recomposition en deux parties fait du sens, musicalement; elle souligne une certaine homogénéité des thèmes musicaux. Ça me rappelle aussi les constructions des premiers albums de Mike Oldfield (ou du dernier, d’ailleurs).
L’album n’est pas excessivement rythmé. Il fait plutôt penser à un voyage musical entre Méditerranée et Océan Indien, où les sonorités ethniques croisent des mélopées plus européennes. Avec son titre grec, Dionysus est une forme d’ode aux métissages.
C’est vrai que si vous suivez mes chroniques musicales pour des styles, disons, un peu plus pêchus et électriques, c’est un album qui risque de ne pas trop vous parler. Pour ma part, c’est un peu des sonorités dans lesquels je baigne depuis près de quarante ans.
Si je faisais référence aux “vieux rôlistes” en intro, c’est parce que des albums comme The Serpent’s Egg ou Within the Realm of a Dying Sun ont fait partie des bandes-sons des joueurs de jeu de rôle depuis la fin des années huitante. Dans le cas de Dionysus, il y a sans doute de quoi faire, mais ça va être dans des registres un peu différents du pseudo-médiéval de l’époque.
Bref, moi j’aime bien et pis voilà! Dionysus est à la fois du pur Dead Can Dance et très différent des premiers albums. Tant mieux: ça veut dire que le duo créatif a évolué. La question, c’est de savoir si toi, ami lecteur, tu as aussi évolué. La réponse est dans la musique.
Bonus: la vidéo mystico-mystique de “The Mountain”
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JOIE!
Un commentaire un peu plus construit quand j’aurais mis la main dessus, mais entre la neige qui tombe et les disquaires qui meurent, ça va pas être si facile
Oh tu m’as donné envie, là, comme une réponse à ma chronique de duality.