Insérez ici mon laïus habituel sur les groupes de post-rock. Sauf qu’il y a des exceptions. Les Français de flyingdeadman en font partie et le prouve de nouveau avec As the hearts stop to beat.
Trio originaire du centre de la France, flyingdeadman est actif depuis une quinzaine d’années et propose un post-rock dit « cinématique », plutôt porté sur les atmosphères que sur les grosses guitares qui mordent.
Un gag récurrent avec ce groupe, c’est qu’ils s’obstinent à baptiser « EP » des albums qui dépassent largement la demi-heure. Ainsi, As the hearts stop to beat dure quarante-six minutes et compte six pistes entre cinq et dix minutes.
Par contre, question gag, on va s’arrêter là, parce que flyingdeadman propose ici un concept-album dédié à la mémoire des victimes de six tueries de masses, une par titre. Ce sont eux, les cœurs qui ont arrêté de battre.
Avec un thème pareil, il ne faut pas vraiment s’étonner si la musique ne respire pas vraiment la joie de vivre. C’est une musique plutôt lente, sombre, introspective, avec quelques rares poussées de fièvre (« Austin », « Nashville » ou « Columbine »).
Mais As the hearts stop to beat, c’est aussi une démonstration de subtilité, de délicatesse. C’est un album qui peut s’écouter sans autre support. Et rien que pour ça, flyingdeadman m’impressionne: en apparence, c’est du post-rock instrumental tout ce qu’il y a de plus classique, mais je lui trouve quelque chose en plus, un soin particulier dans les ambiances. C’est peut-être ça, le côté cinématique.
Tout ceci pour vous dire que je vous recommande As the hearts stop to beat. C’est encore un très bel album que nous propose flyingdeadman, qui devrait ravir les amateurs de post-rock – et pas qu’eux, d’ailleurs. L’album est disponible sur Bandcamp.
Bonus: la vidéo de « Nova Scotia »
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