Il y a un an, le Naheulband passait en concert dans la salle de Pont Rouge à Monthey et, presque exactement un an plus tard, c’est au tour de Magoyond, avec Fire Rain et les Fatals Picards! Bien évidemment, j’en suis, d’autant que nous sommes invités par Damers Productions, l’organisateur de la soirée.
Bon, c’est clair que la tête d’affiche de ce concert est les Fatals Picards, mais on ne va pas se mentir: ma dame et moi étions surtout venus pour Magoyond. Et moi aussi un peu pour DarkFlow, mais pas de bol: le groupe a dû annuler à la dernière minute suite à un accident.
Cette fois-ci, on part un peu en avance et, malgré un autre accident – à peu près au même endroit qu’il y a quelques semaines, d’ailleurs – et un peu de neige sur la route, nous arrivons avant le début du concert. Je ne vais pas vous refaire le couplet de la « terre de mes ancêtres », vous n’avez qu’à relire le live-report de l’année passée.
Mais c’est pas tout ça, il est l’heure d’accueillir Fire Rain, groupe local qui avait déjà fait la première partie du Naheulband et qui revient au pied levé. Un des musiciens m’avouera plus tard qu’ils étaient tout fou à l’idée de jouer avant Magoyond.
Fire Rain, c’est en apparence du heavy-metal classique, avec un côté eighties. Il a cependant la particularité d’avoir deux chanteurs – jumeaux, d’ailleurs – et d’apporter un soin particulier aux harmonies entre les deux guitares, ce qui est habituel, mais aussi entre les deux voix, ce qui l’est moins.
Du coup, et ce malgré une ou deux compositions difficilement « lisibles », Fire Rain nous balance un set très solide, avec énergie et enthousiasme, pendant environ trois quarts d’heure. On sent que les musiciens ont plaisir à jouer et le public, s’il est encore un peu clairsemé, leur réserve un accueil chaleureux.
C’est au tour de Magoyond. Je soupçonne que Pont Rouge est la scène la plus petite sur laquelle ils ont joué cette année – d’autant que, le lendemain, ils étaient au Petit Trianon, rien que. Ce qui, en y repensant, explique sans doute pourquoi ils sont partis tôt après leur prestation.
Bref, le quatuor zombiesque va balancer un set de près d’une heure, bien évidemment centré sur leur dernier album, l’excellent Necropolis. Et autant vous dire qu’entre la verve du Mago et l’énergie des compositions, ça va sérieusement balancer. Ça va même pogoter, c’est dire! J’ai d’ailleurs été étonné de voir qu’il y avait somme toute pas mal de fans du groupe dans la salle.
Pour pinailler, je pense que j’aurais aimé plus de morceaux de Necropolis – et un orchestre symphonique (et un poney aussi) – mais on retrouve dans la setlist les meilleures pistes de l’album, « Catacombes », « Le Charniers des Épouvantails », « Le Village » et « Goliath Paradise », qui prennent une dimension colossale en live.
C’est enfin les Fatals Picards qui arrivent sur scène vers 22 h 15 et, au vu de la foule qui se resserre, c’est clairement la tête d’affiche. C’est d’ailleurs marrant de voir que, dans la foule, pas mal de gens sont venu en famille, avec les enfants.
Je vais être franc: je connais très mal les Fatals Picards. De nom, plein. Deux ou trois morceaux, peut-être. Et c’est un peu tout. Du coup, j’ai eu du mal à rentrer dans ce concert. Mais ce n’est pas vraiment de la faute du groupe – enfin, pas vraiment.
D’une part, le style musical, mélangeant punk et comedy rock, avec une pointe de metal et chanté en français, n’est pas vraiment ma tasse de thé. En plus, ça me fait immanquablement penser au clip parodique des Inconnus sur ces groupes de l’époque. Oui, mon cerveau est un connard.
D’autre part, la sono avait quelque peu tendance à noyer le chanteur dans le reste de l’instrumentation. Ce qui est un problème quand un des points forts des compostions du groupe sont leurs textes, que je ne les connais pas et que j’avais du mal à les entendre. Du coup, je suis resté en arrière pendant la plus grande partie du concert, en shootant depuis les alentours de la régie.
Mais c’est en grande partie une question de « c’est pas toi, c’est moi ». J’aurais aimé aimer, mais je n’y suis pas arrivé. Et ce n’est clairement pas de la faute du groupe, qui a assuré un show enthousiaste et très remuant. Le chanteur faisait dangereusement joujou avec une enceinte suspendue au-dessus de sa tête en haranguant la foule – je soupçonne qu’il aurait voulu sauter – et les musiciens semblaient beaucoup s’amuser.
Une heure et demie plus tard (« une heure et trente-sept minutes », d’après le guitariste, mais je pense qu’il a dit ça au pif), Les Fatals Picards quittent la scène sous les applaudissements d’une foule très enthousiaste. Il est temps pour nous de reprendre la route: même sans les bouchons, les accidents et les caprices de la météo, ça fait plus d’une heure et demie de trajet.
L’affiche était belle, la soirée également. Merci encore à Damers pour l’invitation!
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