« La Ville des Mystères », de Julien Hirt

Un roman qui commence avec une fille aux cheveux rouges de notre monde qui se retrouve prisonnière dans un monde fantastique et avec de mystérieux pouvoirs, ça vous dit quelque chose? À moi aussi, mais il s’agit ici de La Ville des Mystères, de Julien Hirt.

Précisons d’abord que Julien est un collègue du Gahelig et, si c’est ma dame qui a acheté le bouquin, c’est moi qui ne suis retrouvé à le lire. La faute à une couverture à l’esthétique steampunk – pas complètement mensongère, d’ailleurs, même si elle assez peu mise en avant dans ce tome.

Dans La Ville des Mystères, on a donc Tim, jeune femme de seize ans, catapultée dans le « Monde hurlant », un univers de fantasy aux peuples particulièrement hauts en couleur. Ce qui m’a tout de suite plu avec le personnage, c’est sa réplique quand on lui dit qu’elle ne pourrait pas s’évader du bagne où elle est retenue: « je ne veux pas m’évader, je veux raser cet endroit. »

Bon, elle va s’évader quand même. Et faire des trous dans le bagne en question. Deux fois.

Protagoniste et narratrice, Tim a donc un caractère bien trempé. Ce qui n’est pas toujours recommandable quand on a également tendance à vite monter les tours et compenser un physique de crevette par une agressivité peu commune. L’héroïne avec un tempérament de chihuahua, j’avoue qu’on ne me l’avait jamais faite.

Ce qui est sympa, c’est qu’elle va évoluer avec le temps passé dans le Monde hurlant et les aventures qu’elle va y vivre. Mais ça reste assez crédible. La Tim qui raconte l’histoire n’est pas non plus la même que celle qui les vit.

Ce qui est aussi intéressant, c’est que – sans trop vouloir en dévoiler – une grande partie de l’intrigue est très meta, basée sur les mécaniques de la fiction. Ce n’est pas très étonnant quand on sait que Julien, sur son blog, décortique ces mécaniques.

La Ville des Mystères est le premier tome d’un diptyque, Merveilles du Monde Hurlant; j’ai déjà commencé le second, La Mer des Secrets et ça confirme la plutôt bonne impression que j’ai du premier. C’est un roman de fantasy très sympa, très enlevé et avec des personnages attachants.

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