Il y a des projets qui s’expliquent très simplement. Par exemple, Final Light et son album du même nom, peut se décrire par « une collaboration entre James Kent, de Perturbator, et Johannes Persson, chanteur et guitariste de Cult of Luna ».
Si vous connaissez les deux groupes, vous savez à quoi vous attendre: ça va être sombre, intense et tourmenté; brutal aussi. Fondamentalement, on est plus proche du post-metal apocalyptique du second que de la synthwave occulte du premier, mais pas de beaucoup.
Les six pistes de Final Light totalisent quarante-huit minutes, plutôt équitablement réparties: la plupart tournent autour de huit minutes, avec une à six minutes qui fait écho à l’epic final de plus de dix minutes.
Sans aller jusqu’à ressortir l’image du pâté d’alouette, le mélange entre les deux personnalités musicales fait nettement ressortir Johannes Persson et ses hurlements. Quelque part, Final Light ressemble beaucoup à un Cult of Luna où les guitares auraient été partiellement remplacées par des synthés.
Ce n’est pas vraiment un mal, mais je préfère prévenir les fans de synthwave: ce n’est pas forcément le genre qui domine. En fait, il me rappelle beaucoup Vertikal II.
Du coup, on a un mix post-metal/électro, avec des colorations synthwave et un côté un peu indus aussi. Dans tous les cas, c’est sombre, intense, tourmenté, sombre encore une fois derrière et, surtout, très puissant.
J’aime beaucoup, mais il faut reconnaître que c’est un genre qui n’est pas fait pour toutes les oreilles, ni pour toutes les âmes – pour ceux qui en ont encore une. Allergiques aux voix non-claires, s’abstenir!
Tous mes remerciements à Agarwaën sur Mastodon pour m’avoir mentionné l’existence de cette pépite; décidément, entre The Long Road North et cet album, Cult of Luna commence très fort cette année 2022.
Final Light est disponible sur Bandcamp et je vous encourage à aller l’y écouter. Et du courage, il vous en faudra sans doute.
Bonus: la vidéo du morceau-titre
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