AtomA: Skylight

Résumé de l’épisode précédent du Cabinet des Curiosités: en 2002 se crée un groupe de death-metal mélodique nommé Slumber, qui sort un unique album en 2004. Le groupe splite en 2011, mais se reforme sous le nom AtomA et sort cet album, Skylight, en 2012.

AtomA est donc également une formation suédoise, dont deux des membres sont d’origine iranienne. Stylistiquement, ils proposent une musique quelque peu différente: ils se revendiquent post-metal, tout en gardant un côté très mélodique, avec une blinde de claviers, et des vocaux principalement en voix claire.

Skylight est le premier et, à ce jour, le seul album d’AtomA. Il compte dix pistes entre trois et six minutes, à l’exception d’une qui passe la barre des sept minutes, pour une durée totale d’environ quarante-huit minutes.

Slumber et AtomA sont deux projets pas mal différents, mais dans lesquels on peut retrouver des racines communes, notamment un goût pour le côté symphonique et mélodique. Si le groupe se revendique post-metal, je les rapprocherais personnellement d’un post-rock cinématique à la Nordic Giants, mâtiné de metal progressif façon Earthside – avec quelques années d’avance.

Ainsi, Skylight a des sérieux aspects « musique de film qui n’existe pas », en intégrant également des éléments de bande-son à thématique spatiale. De façon générale, si l’aspect metal est toujours présent sur cet album, il est nettement moins marqué. La coloration de la musique est plus dans un côté planant, presque électro par moments (« Bermuda Riviera »). Le choix d’avoir des parties chantées en clair – avec quelques rares pointes de growl, notamment sur le morceau-titre – rend l’ensemble aussi plus accessible, moins « metal extrême ».

D’après MoM, on peut le concevoir comme la deuxième partie due diptyque de science-fiction, dont Fallout serait la première partie: notre planète à l’agonie et les derniers survivants qui la quittent pour un autre monde. Je dois avouer que je n’ai pas trouvé beaucoup d’informations sur ce point (sinon ce qui est indiqué sur la page Bandcamp d’AtomA) et je n’ai pas trop pioché les paroles, je lui fais donc confiance sur ce coup.

Dans tous les cas, ces deux albums sont franchement exceptionnels et, comme Fallout de Slumber, Skylight d’AtomA mérite qu’on s’y intéresse de près. Ce dernier est d’ailleurs disponible sur Bandcamp. Au reste, si le groupe n’a pas produit d’album depuis, il reste une petite chance que le projet reprenne: leur page Facebook était encore active en 2022.

Bonus: la non-vidéo du morceau-titre

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