Les projets solo, c’est toujours un peu casse-gueule, surtout dans le rock progressif. Ça n’a pas arrêté Anyone, qui propose, avec Miracles in the Nothingness, un double album concept qui m’a été recommandé par Yves, en commentaire du dernier épisode de Radio-Erdorin.
Anyone n’a pas toujours été un projet solo: lancée à la fin des années huitante, la formation californienne a connu des hauts et des bas et c’est désormais Riz Story, membre fondateur, qui porte le flambeau. Il propose un néo-prog modernisé qui me rappelle pas mal IQ et Yes (ce qui est d’autant moins étonnant si on sait que Jon Davison, ancien membre d’Anyone et chanteur attitré de Yes, est en invité sur une des pistes).
Miracles in the Nothingness est donc un double album, ce qui signifie pas moins de deux heures de musique et quatorze pistes. Et, comme c’est du prog, ça signifie aussi pas moins de trois epics, entre douze et vingt minutes, et cinq autres pistes de plus de sept minutes.
Autant commencer tout de suite par les sujets qui fâchent – enfin, surtout LE sujet qui fâche: deux heures, c’est beaucoup. Et, par « beaucoup », je veux dire « trop ».
Il y a beaucoup d’excellentes idées dans Miracles in the Nothingness, avec des passages juste brillants d’inventivité et, de façon générale, des moments de pur prog à grand spectacle qui, à eux seuls, justifient l’achat de l’album.
Mais il y a également beaucoup de redites et aussi un peu de remplissage. Plus généralement, la première moitié de l’album regorge de grands moments et la deuxième moitié, elle, ressemble beaucoup à la première. Et c’est dommage, parce que ça me gâche un chouïa le plaisir de l’écoute.
Cela dit, Anyone propose ici un album de prog de très bonne tenue, dont les points forts compensent très largement les quelques faiblesses. Miracles in the Nothingness est très plaisant à écouter, avec de purs moments de grâce.
Bonus: le clip promotionnel de l’album, qui est malheureusement un peu court
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