J’ai l’impression que cette fin d’année 2024 – au sens large du terme – est placée sous le signe des albums attendus, mais qui doivent. Ou, à tout le moins, ont du mal à sortir du lot. C’est le cas de Friend of a Phantom, le nouvel album de Vola.

Formé à Copenhague en 2006, Vola est un quatuor de metal progressif. Leur musique rappelle un peu celle de formations comme Leprous ou TesseracT, mélangeant des ambiances mélancoliques et un style plus volontiers technique, djent et agressif, parfois teinté d’électro. Avertissement à ceux qui n’aiment pas ça: il y a quelques (plutôt rares) passages en voix saturée.

Friend of a Phantom est le quatrième album du groupe. Il est plutôt court: une grosse quarantaine de minutes réparties en neuf pistes. Un format plutôt resserré et des compositions courtes et directes: une seule dépasse les six minutes, et pas de beaucoup non plus.

On va tout de suite poser les choses: ce n’est pas l’album de l’année, mais c’est également loin d’être un mauvais opus. Il compte son lot de titres qui poutrent, mais je trouve qu’il manque de personnalité. J’ai du mal à l’écouter et à me dire « ah oui, c’est du Vola ! ».

Peut-être est-ce la faute d’une musique qui, à force d’être accessible, est devenue un peu trop lisse? Peut-être, mais je ne pense pas que ce soit le seul point. Peut-être une trop forte dichotomie entre cette accessibilité et les éléments les plus agressifs ou expérimentaux de l’album?

J’ai la douloureuse impression qu’une fois encore, c’est un album qui tombe au mauvais moment. Si j’avais écouté Friend of a Phantom à un autre moment, je l’aurais peut-être plus apprécié. C’est probablement encore une question de « c’est pas toi, c’est moi ».

Mais si mes impressions personnelles sont mitigées, je dois objectivement reconnaître que Friend of a Phantom a des qualités solides. N’hésitez pas à consacrer une écoute à l’album, par exemple sur la page Bandcamp de Vola.

Bonus: la vidéo de « Paper Wolf »

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