Trank / Backwater / Eternal Flight à Thônex

Mine de rien, ça faisait quatre mois que je n’étais pas reparti en concert. Pour se remettre dans le bain, rien de tel que des groupes régionaux sur un scène du coin. Dans le cas présent Trank, Backwater et Eternal Flight à la Barakason de Thônex.

La Barakason, donc, salle à ne pas confondre avec sa plus grande cousine, la mythique Salle des fêtes de Thônex. Je dis « mythique » parce que je la connais depuis plus de trente ans et j’y ai déjà vu Saga, Marillion, iQ, Epica et Eluveitie.

Cela dit, la Barakason est une salle que je connais aussi, mais par la bande. J’y étais déjà venu… pour des conventions de jeu de rôle de l’Aplune. Et malgré sa petite taille, elle n’a pas à rougir question palmarès: il y a peu, elle accueillait Lofofora et plusieurs panneaux au plafond témoignent des groupes qui s’y sont produits avec des noms parfois surprenants.

Après un passage au bar-restaurant à bières voisin, j’arrive à l’ouverture des portes. Des trois groupes présents, je ne connais que Eternal Flight, dont j’avais chroniqué le dernier album il y a quelques temps. Et c’est d’ailleurs grâce à son chanteur, Gérard, que je bénéficie d’un passe photo.

C’est Trank qui ouvre le bal, avec un hard-rock musclé. Comme beaucoup de ses congénères, le groupe n’avait plus joué depuis trois ans et affichait une grosse envie. Emmène par un chanteur qui chauffe la salle en cabotinant à fond, le groupe se lance dans un set enlevé et maîtrisé de quarante-cinq minutes.

Trank (hard-rock, France) en concert à la Barakason, Thônex (Genève, Suisse), le 19 novembre 2022. Photo: Stéphane Gallay, sous licence Creative Commons (CC-BY)

Musicalement, c’est assez classique, avec un hard-rock qui tire tantôt sur le classic-rock, tantôt vers le metal. Il y a cependant quelques surprises, comme le remarquable « Pray for Rain » qui lorgne presque sur le prog-metal. En discutant avec le guitariste, il semble que ce soit une direction que le groupe souhaite prendre pour son prochain album. À suivre, donc.

Après un rapide changement de scène, c’est au tour de Backwater, qui annonce du hard-rock à la AC/DC. On n’est pas volé: c’est très exactement ça, inclut la voix éraillée et énervée du chanteur.

Backwater (hard-rock, Suisse) en concert à la Barakason, Thônex (Genève, Suisse), le 19 novembre 2022. Photo: Stéphane Gallay, sous licence Creative Commons (CC-BY)

C’est un style que je ne déteste pas, mais dont je ne raffole pas non plus. Backwater est plutôt doué dans son genre, avec pas mal d’énergie, mais j’accroche moins que pour le groupe précédent. Surtout sur la distance, en fait.

Enfin, Eternal Flight arrive sur une scène épurée. Mauvaise surprise: le public aussi a été épuré, le plus gros de la foule a quitté les lieux et c’est devant une petite vingtaine de personnes que le quartet va jouer son power-metal symphonique.

Eternal Flight (power-metal symphonique, Suisse/France) en concert à la Barakason, Thônex (Genève, Suisse), le 19 novembre 2022. Photo: Stéphane Gallay, sous licence Creative Commons (CC-BY)

Cela dit, il faut laisser ça à Eternal Flight: ils ne sont pas laissé abattre et ont balancé leur set comme si de rien n’était. Un peu plus d’une heure à fond dedans.

Je ne sais pas si c’était un effet de mes oreilles déjà matraquées par une heure et demie de hard-rock, mais le son m’a paru manquer de clarté. Je soupçonne qu’il était aussi nettement plus fort que précédemment.

Les lumières de service se rallument à minuit trente. Il est temps de rentrer vers les pénates (tram, re-tram et vélo de der); ça me laissera le temps de finaliser le présent live-report.

Mis à part les réserves pour le set d’Eternal Flight, le son était excellent et les éclairages plutôt simples, mais qui font le job. J’ai juste l’impression que la scène est un peu étriquée. Les groupes avec cinq membres et beaucoup de matos me paraissent un peu à l’étroit.

Mais globalement, je ressors de ce concert avec une impression mitigée. Certes, c’est un concert de metal – enfin, de hard-rock et de metal – et c’est toujours cool, mais le fait qu’il y ait eu si peu de monde, c’est un peu frustrant. Surtout quand le peu de monde présent au départ se barre avant la tête d’affiche.

Bon, les Genevois, la prochaine fois, ça serait pas mal que vous vous bougiez le fion un peu plus pour aller soutenir les groupes de la région. Si je peux débarquer depuis littéralement l’autre bout du canton et rentrer chez moi avec le dernier tram (ou peu s’en faut), vous pouvez le faire aussi.

Les photos sont sur Flickr, toujours sous licence Creative Commons, et cette chronique est aussi disponible en vidéo Radio-Erdorin Live, sur YouTube et sur Peertube.

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2 réflexions au sujet de “Trank / Backwater / Eternal Flight à Thônex”

  1. Et à lire tout ça, je me demande à quand quelques interviews, même à l’écrit de quelques groupes ? Je ne demande évidemment pas l’interview filmée parce que ça demande d’avoir le bon matériel, le bon lieu ,etc…

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    • Franchement, j’y pense, mais à chaque fois, je ne sais pas quelles questions poser. C’est quelque chose que je n’ai jamais fait et je ne vois pas par quel bout prendre cette idée.

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