Le metal progressif est un genre qui est presque aussi varié que le metal lui-même. J’exagère un peu, mais si je compare Nascence, le nouvel album de The Aphelion, avec le précédent chroniqué, il y a quand même des différences majeures.
The Aphelion est un groupe canadien, originaire de la capitale du pays, Ottawa. Il est actif depuis 2015 et propose un metal progressif qui rappelle celui de Leprous (d’où son nom, sans doute) ou Soen, mais avec un aspect avant-gardiste marquée.
Nascence est le deuxième album du groupe et aussi le premier d’un diptyque, dont le second est censé s’intituler Senescence. Il dure quarante-huit minutes et compte huit pistes qui, hormis une courte intro, s’échelonnent entre cinq et huit minutes.
L’élément qui m’a surtout marqué sur la musique de The Aphelion, c’est avec quelle facilité le groupe intègre des éléments avant-gardistes – par exemple les mélodies au violon et violoncelle, ainsi que des cuivres – et des sonorités plus prog seventies, le tout sur des compositions très accessibles.
Disons que, quand on parle de metal progressif avant-gardiste, on a souvent en tête des trucs turbo-alambiqués, avec déchaînements chaotiques de violence et voix saturée en pagaille. Ce n’est pas le cas ici: beaucoup des passages me rappellent Leprous (par exemple « The Seed of Doubt »), mais dans une variante plus expérimentale. Il y a un peu de growl, mais très peu (sur « Flight », par exemple).
Je n’ai pas encore écouté le dernier album de Leprous, mais j’avais trouvé les précédents franchement plan-plan et, du coup, je verrais bien un traitement à la The Aphelion pour leur donner un coup de boost. Nascence a de l’énergie et de l’inventivité à revendre, le tout servi par des musiciens solides.
Si, l’un dans l’autre, The Aphelion reprend pas mal d’éléments déjà connus, il arrive à les assembler de façon très originale et Nascence est un album plutôt convaincant, à la fois très prog et très metal. Je vous le conseille volontiers, il est disponible sur Bandcamp.
Bonus: la vidéo de « Deserter »
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