Stömb: Massive Disturbed Meta Art

Je ne vous cacherai pas que Stömb fait partie de mes groupes préférés (album de l’année en 2015 et en 2020, excusez du peu!). Du coup, l’annonce de leur nouvel album, Massive Disturbed Meta Art a généré en moi un émoi certain. Pour rester poli.

Stömb est une formation parisienne active depuis 2012. Elle propose, à la base, un metal progressif instrumental mélodique, qui rappelle un peu le post-metal, mais qui ici l’agrémente de sonorités nouvelles, notamment électro.

Massive Disturbed Meta Art est le troisième album du groupe et, une fois encore, ce n’est pas un petit gabarit: dix pistes pour près de septante minutes, avec des compositions de longueurs plutôt égales, autour de six-sept minutes.

On peut dire que Stömb est un groupe avec une identité musicale forte. Certes, jusqu’à présent, il était rare de les voir explorer des sonorités exotiques, mais leur musique n’en avait pas moins une « patte » reconnaissable. Leur metal progressif instrumental est du genre tendu et puissant, avec un jeu constant entre l’intensité du metal et les ambiances plus planantes.

Le danger, quand on a un groupe avec une identité musicale forte, c’est qu’il se laisse enfermer et finisse par tourner en rond. Avec Massive Disturbed Meta Art, le groupe a cependant décidé de prendre des risques, d’incorporer dans sa musique un certain nombre de nouvelles idées.

Déjà, la pochette détonne avec sa symbolique morbide et géométrique et surtout ses couleurs criardes. Pas qu’elle soit moche, hein, mais si vous comparez aux autres illustrations d’albums et d’EP du groupe, ça change.

Et puis dès le premier morceau, « The Realm of Delirium », on est surpris par la voix de Laure Le Prunenec (Oiseaux-Tempête, Igorrr). Il y a également des passages plus marqués électro-synthwave, comme « The Extantrasy » ou « In the Eye of Aghemahra », et même du saxophone (« Meta Art »).

Mais globalement, le plus gros des pistes est du pur Stömb, que ce soit le décapage de « Sidereal Lucid Dreamer » ou « Of Absolute White », ou la montée en puissance de « Kaleidoscope » ou « An Absence of Sun », ça reste très familier.

En point négatif, je dirais que, comme souvent, cet album est trop long. Oui, encore un. C’est assez subjectif et si je devais faire le débroussaillage, je ne saurais pas trop quoi jeter. Reste que soixante-huit minutes, ça tire un peu à la corde.

Est-ce que Massive Disturbed Meta Art sera de nouveau album de l’année en 2023? Honnêtement, je pense que non. L’album devrait être dans le peloton de tête, ou en tout cas pas très loin, mais je le trouve quand même un cran en-dessous de ses prédécesseurs. Pas un gros cran, mais un cran quand même.

Cela dit, ça reste de la très bel ouvrage, une musique puissante, intense, mais toujours mélodique, au service d’ambiances impressionnantes. N’hésitez pas à lui consacrer quelques écoutes, par exemple sur Bandcamp. Stömb est clairement un groupe qui mérite d’être connu.

Bonus: la vidéo de « Meta Art »

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