Derrière ce titre très « non, sans dec? », Pleasure Beats the Pain de Remedy propose un hard-rock qui, tel un Immortel, aurait décapité Toto, Foreigner et d’autres groupes des années huitante pour leur voler leur énergie.
Remedy est une formation suédoise fondée en 2022, et pas en 1982 comme on pourrait le penser, vu que leur musique est, comme mentionné, dans le plus pur style hard-rock mélodique ou AOR de cette époque.
Pleasure Beats the Pain est le deuxième album du groupe. Il compte dix titres calibrés « bande FM », quasiment tous entre quatre et cinq minutes, pour une durée totale de quarante et une minutes.
Remedy, c’est l’exemple typique du groupe qui n’a rien inventé, mais qui applique des recettes vieilles de quarante ans avec un savoir-faire certain. On peut dire ce qu’on veut des années huitante, mais pour ceux qui les ont vécues, l’époque a regorgé de hits devenus classiques et le groupe suit ici les traces de ces glorieux ancêtres.
Sur Pleasure Beats the Pain, les guitares sont mordantes, la voix de velours, les chœurs épiques et les claviers stellaires, le tout rehaussé par une section rythmique classique, mais irréprochable. C’est à la fois daté et intemporel – ou alors c’est peut-être que je suis vraiment en train de me vieukonifier.
Mais si c’est le cas, c’est sans regret, parce que des compositions comme « Crying Heart », « Moon Has the Night », « Sin for Me » sont autant de tubes absolument imparables.
Après, même avec un album relativement court, Remedy n’évite pas l’écueil de ce genre de musique: c’est parfois répétitif dans les sonorités et dans certaines compositions. Et sans trop de surprise non plus, les titres les plus énergiques ont ma préférence.
Reste que Pleasure Beats the Pain est un album très bien foutu et Remedy propose ici un gros bonbon à la manière des années huitante. Si vous êtes un amateur du genre, je vous le recommande avec enthousiasme.
Bonus: la vidéo de « Moon Has the Night »
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