J’aurais dû me méfier de l’enthousiasme de Rhyme Signatures: c’est un fan des canards, il ne pouvait donc que recommander Duck, le nouvel album de The Aristocrats. Je suis pour ma part un peu moins enthousiaste.
The Aristocrats, c’est un trio international composé du guitariste Guthrie Govan, du bassiste Bryan Beller et du batteur Marco Minnemann; je ne vous mets pas leurs CV respectifs, on serait encore là demain, mais sachez qu’ils ont joué avec une blinde de grands musiciens (en plus d’avoir des noms de personnages de Marvel). Leur musique est instrumentale et un peu inclassable, intégrant des éléments pop, prog, metal et jazz, qui me rappelle un peu Mörglbl.
Duck est le sixième album studio du groupe (qui a aussi commis une palanquée de lives). Il compte neuf pistes, entre cinq et neuf minutes, pour une durée totale d’une heure.
Quand je dis que je suis un peu moins enthousiaste, il ne faut pas croire que je n’aime pas. Si c’était le cas, cette chronique n’existerait pas – ou alors sur une forme bien plus réduite, en Restes du samedi. Mais le fait est que The Aristocrats propose une forme de musique instrumentale pour laquelle j’ai des sentiments mitigés.
En fait, sur Duck, il y a à boire, à manger, à fumer et quelques produits qui doivent s’administrer en intraveineuse ou par patch transdermique. Dit autrement, il y a des trucs que j’aime beaucoup, d’autres qui me laissent froid et un peu tout la gamme de sentiments entre les deux.
Par exemple, pour ne parler que des trucs que j’aime bien, il y a « Aristoclub », « Slideshow » et « This Is Not Scrotum » (rien que pour le titre). Le reste… disons que ce n’est pas ma came. C’est bien fait, mais ça ne percute pas.
Il y a aussi le fait, un peu bizarre, que Duck est un concept-album, avec une vraie histoire et tout (disponible sur le site web du groupe), mais en instrumental, ce qui provoque un brin de dissonance cognitive.
Donc, Duck, c’est sympa, mais probablement prévu pour quelqu’un qui a l’esprit un peu plus jazz-zappa-délire que moi. The Aristocrats connaissent leur métier – c’est le moins qu’on puisse en dire – et je conseille aux esprits aventureux de leur consacrer une écoute, par exemple sur Bandcamp.
Bonus: la vidéo de « Sittin’ with a Duck on a Bay »
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