Faut pas croire que je publie mes articles au pur hasard. OK, parfois, mais dans le cas de cette chronique du nouvel album de Pure Reason Revolution, Coming Up to Consciousness, ne pas la publier en 2024 était délibéré. Parce que, voyez-vous, j’ai été déçu.

Pure Reason Revolution est une formation britannique fondée en 2003, puis splitter entre 2011 et 2018. Il a d’abord connu un fort succès avec une musique très rétro-prog, avant de glisser vers un mélange entre prog vintage, pop et électro souvent impressionnant. Une des caractéristiques du groupe est d’avoir un duo vocal masculin-féminin.

Sixième album du groupe, Coming Up to Consciousness a un format clairement plus pop que prog, avec quatorze pistes et quarante-deux minutes. Encore que si aucune piste ne dépasse de beaucoup les six minutes, six d’entre elles sont plus des « virgules » de moins d’une minute.

On a tendance à poser la pop comme une antithèse du prog. Ce n’est pas tout à fait vrai – et je vous renvoie notamment à mon explication sur le néo-prog. Pure Reason Revolution a aussi été une autre forme de fusion des deux approches, avec un rock progressif volontairement accessible et souvent marqué à l’électro.

Comme pour beaucoup de choses, c’est une question de dosage et j’ai l’impression que c’est là où se situe le problème que j’ai avec Coming Up to Consciousness. Je tiens aussi à dire que c’est mon problème, pas forcément celui du groupe.

En fait, si j’y ai retrouvé quelques des sonorités que j’apprécie chez Pure Reason Revolution, comme « Dig Till You Die » ou « Useless Animals », je les ai trouvées quelque peu noyées dans des thèmes et des compositions beaucoup plus convenues.

Je ne pense pas que Coming Up to Consciousness soit un mauvais album, mais une chose est sûr: il n’a pas percuté chez moi. Peut-être une question de moment, allez savoir! N’hésitez cependant pas à lui consacrer une écoute: beaucoup de gens bien plus intelligents que moi l’ont bien aimé et il est disponible sur Bandcamp.

Bonus, la vidéo de « Dig Till You Die »

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