Psygnosis: Mercury

Ah, Psygnosis! Mythique studio de jeux vidéos des années huitante-nonante, qui… ah? On me dit dans l’oreillette qu’il s’agit là de Psygnosis, formation française de metal progressif instrumental, qui vient de sortir un album intitulé Mercury.

(Au passage, il y a quand même un rapport ténu: le logo de Psygnosis avait été créé alors par Roger Dean, légendaire artiste des pochettes de Yes, Asia et autres.)

Psygnosis est encore une formation qui est passée sous mon radar, malgré près de quinze ans d’existence et la bagatelle de six albums, en comptant celui-ci. Le groupe joue un metal progressif instrumental dont la particularité est d’avoir un violoncelliste dans ses rangs.

Mercury affiche clairement ses ambitions dans son format, avec plus de cinquante-cinq minutes réparties entre cinq pistes, entre huit et quinze minutes.

Le côté un peu vexant de cet album, c’est que je ne sais plus qui me l’a recommandé et comment. C’est vexant parce que j’aurais bien aimé pouvoir chaleureusement remercier cette source pour la découverte.

Parce que j’aime autant vous dire que Psygnosis, ça décoiffe. Même quand on est un vieux qui n’a plus beaucoup de cheveux. Pour tout dire, sur cet album, le groupe me fait penser très fort à un de mes groupes préférés – également des Français, tiens – à savoir Stömb.

Je retrouve dans Mercury les mêmes ambiances plombées, furieuses, et survolées par des mélodies aériennes – ici, celles du violoncelle de Raphaël Verguin. Enfin, « spatiales » serait plus juste, au vu de la thématique. On y trouve également quelques touches électro (l’intro de « Eclipse », par exemple).

Cela dit, si je sens une forte proximité, je ne sais pas trop s’il y a influence entre les deux formations parisiennes (Psygnosis semble plus se revendiquer de Ne Obliviscaris). Au reste, le groupe a clairement une personnalité qui lui est propre, entre ses thèmes spatiaux, le violoncelle, des compositions dans la forme longue et une musique qui est plus contrastée, à la fois plus violente et plus planante, suivant les passages.

Disons-le tout net: Mercury déboule dans la compétition pour le titre d’album de l’année 2023 depuis l’hyperespace et à 0.99c. Psygnosis signe ici un album très impressionnant, très maîtrisé, à la fois élégant et brutal selon les moments. Je vous en recommande instamment l’écoute, par exemple sur Bandcamp.

Bonus: la vidéo de « Öpik-Oort »

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