Vers un nouveau blog?

C’est un petit constat qui me titille depuis un moment, constat alimenté par diverses lectures à gauche et à droite sur les sites Ouèbe-deux-zéro: mon blog – ce blog-ci, donc – manque sérieusement de cohérence. Des chroniques musicales, des carnets de création rôlistique, des coups de gueule politicoïdes et d’autres billets plus ou moins épars sur le dernier LOLcat à la mode ou le DVD d’hier soir – la partie “blog normal”, en quelque sorte.

L’idée qui m’est donc venue, c’est de restructurer “Blog à part” en trois grandes catégories: les articles sur le jeu de rôle (et notamment Tigres Volants), les critiques musicales et le reste. Ne reculant devant aucun jeu de mot, même le plus pourri, j’irais même jusqu’à proposer “Rock & Rôle” comme titre. C’est d’ailleurs amusant: en faisant une recherche sur “blog rock and rôle” (et avant même d’avoir posté ce billet, donc), le premier résultat est mon blog.

Techniquement, cela signifie plusieurs choses pas forcément très évidente: créer trois identités graphiques similaires, mais néanmoins différentes pour les trois parties, plus une pour la page d’entrée. Comme l’actuelle première page du site, cette page d’entrée rassemblerait tous les articles les plus récents du blog, mais probablement réorganisés de façon plus stratégique, avec un (ou plusieurs) “grand titre”, suivi des articles les plus récents de chacune des sections.

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ACTA, le nouvel accord-vampire

Si j’aime bien les théories conspirationnistes, c’est de façon purement distrayante: je les aime dans ma fiction, pas dans ma vraie vie. C’est pourquoi je commence à être sérieusement agacé par l’Accord commercial anti-contrefaçon – Anti-Counterfeiting Trade Agreement ou ACTA pour les intimes.

Déjà, il y a le sujet: il s’agit d’un énième accord sur les questions de droits d’auteur. En soi, ce n’est pas un mal, sauf que je vois mal les différents acteurs impliqués ne pas aller dans le sens des grands intérêts commerciaux qui tentent de contrôler la propriété intellectuelle. Un certain nombre des propositions qui ont filtré laissent entrevoir des mesures réellement liberticides.

Mais le plus gros problème n’est pas là. Ce qui me fâche réellement dans cette histoire, c’est que les négociations qui ont actuellement lieu entre un petit nombre de pays – mais parmi les plus puissants et les plus riches du monde – sont secrètes. Oui, secrètes, comme dans “on n’a pas le droit d’en parler”!

Dans l’absolu, même si cet accord visait à instaurer un infosocialisme global et un accès Internet haut débit universel et non filtré, ce secret resterait quand même absolument inadmissible. Que des organismes privés papotent dans leur coin, à la limite, je veux bien l’admettre, mais la plupart des nations négociatrices sont 1) des nations, donc des collectivités publiques, et 2) des démocraties.

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Katatonia: Night is the New Day

C’est à La Citadelle que j’ai découvert ce que je pensais être le nouvel album d’Anathema et qui s’avère être Night is the New Day, le petit dernier des Suédois de Katatonia. À ma décharge, le métal atmosphérique distillé par cette joyeuse bande de dépressif (oui, c’est très con, mais c’est une image que j’aime bien) a de quoi tromper l’auditeur peu attentif.

Katatonia fait partie de ces groupes qui a commencé sa carrière dans un style un rien brutaliste, genre death/doom/black tendance growl, avant d’évoluer vers quelque chose de beaucoup plus mélodique et atmosphérique. Que les métaleux se rassurent, il y a de beaux restes et l’album compte quand même son quota de grosses guitares bien lourdes.

J’aimais bien Anathema, je crois que j’aime encore plus Katatonia – même si je soupçonne que c’est en grande partie dû à la déception causée par le dernier album des Anglais. J’oserais même une filiation avec le rock progressif par le biais des incontournables Porcupine Tree. Le fait est que Katatonia joue plus sur les atmosphères, les ambiances, que sur l’énergie pure.

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L’état du lupanar

Comme mentionné précédemment, j’ai terminé la première écriture du Secret du Domaine des trois sources, autrement dit de la “campagne lupanar”. Avant de trop avancer sur le sujet, je mets ici en ligne une sorte de synopsis de la campagne, à partir des résumés de début de chapitre. Alors donc, d’une part, si vous avez …

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Retour sur Hearts of Iron 3

C’est malin! Écrire l’article précédent sur Hearts of Iron 3 m’a donné envie d’y rejouer. Voilà donc une petite semaine qu’à la tête de l’Allemagne, je ravage l’Europe et le Proche-Orient en chantonnant du Rammstein. Je trouve ça plus rigolo que Wagner. Mais passons.

Dans l’absolu, je ne retire rien de l’essence de mon billet: ce jeu est un monstre de complexité avec une courbe d’apprentissage ressemblant aux falaises de Douvres vues depuis la mer, affublé d’une intelligence artificielle très aléatoire. Par contre, après plus d’heures de jeu et de combats épiques à l’échelle d’un continent, je commence à un peu mieux percevoir les subtilités du bidule.

Dans un premier temps, mon erreur a sans doute été de vouloir jouer avec une puissance mineure, comme l’Argentine. Le débutant a meilleur temps de commencer avec une grande puissance, comme les États-Unis (si on aime attendre et voir) ou l’Allemagne (si on est plus du genre bourrin). J’ai donc choisi l’Allemagne.

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Vigousse, le petit satirique romand

Fan du Canard Enchaîné et de Charlie-Hebdo, je pouvais difficilement rater la sortie du deuxième numéro de Vigousse, nouvel hebdo suisse a vocation satirique (le premier, illustré ci-contre, était sorti gratuitement, à titre promotionnel, en décembre). Si tout n’est pas parfait, je peux espérer pour ce petit nouveau un avenir un peu plus rose que celui de ses prédécesseurs (tel le calamiteux Saturne).

À la base, il y a le dessinateur Barrigue, évincé d’un grand titre de la presse quotidienne romande qui rime avec “Le Tapin” et qui se venge en lançant son propre canard, suivi de près par l’humoriste Laurent Flutsch et l’animateur Patrick Nordmann. Au final, il y a un journal de seize pages qui, par son ton et son format, rappelle plus Charlie-Hebdo que le Canard Enchaîné: articles percutants, mauvaise foi mordante et dessins déconseillés à la ménagère romande de moins de cinquante ans.

Il y a du bon et du moins bon dans les seize pages de ce nouveau journal. Pour le moment, il est un peu pauvre en contenu: il y a peu d’articles, le plus souvent assez courts et parfois anecdotiques. Les choses qui marquent le plus à la lecture, ce sont les pubs; quelque part, l’idée de publicités dans une publication satirique me fait sérieusement grincer des dents. Certes, il faut bien vivre, mais cela soulève de sérieux doutes quant à l’indépendance éditoriale.

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Beltane Fire: Different Breed

C’est par un hasard surprenant que le nom de Beltane Fire est remonté dans ma mémoire: dans les années 1986-1988, le magazine français Rock & Folk avait fait un supplément “rock progressif”, qui mentionnait en marge le nom de ce groupe. J’ai cherché longtemps quoi que ce soit qui s’y apparente, sans aucun succès; vingt ans plus tard, j’avais fini par croire que Beltane Fire était une légende urbaine (même Progarchives.com n’en parle pas), une lubie du rédacteur de l’époque ou une faute de frappe.

Et voilà-t-y pas que Ghislain m’envoie un message “dis, tu connais ce truc?”, avec un lien vers un site qui parle de l’unique album du groupe, Different Breed. Madeleine de Proust puissance gogol dans ta face!

Si je me souviens bien, l’article de Rock & Folk mentionnait un rock progressif “étrangement martial” et il est vrai que Different Breed fait un usage de rythmes quasi-militaires, appuyés par des vocaux eux aussi assez martiaux (notamment sur “Fortune Favours the Brave”). Cela dit, la filiation avec le rock progressif est assez ténue: à l’origine, Beltane Fire s’appelait The Blue Cats et faisait du rockabilly; à vrai dire, Different Breed est, aux dires des fans du groupe, un album plutôt atypique, même si on peut retrouver les sources rockabilly dans certains morceaux (“Captain Blood”, par exemple).

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La cuisine eyldarin

Tiens, encore un petit bout de contexte en droite ligne de mes fichiers de la “campagne lupanar”. Vu que l’action se déroule en grande partie dans une auberge eyldarin (avec eau courante à tous les étages), je suis allé replonger dans mes archives moisies de l’époque Fils des Étoiles pour remettre au goût du jour un petit texte sur les habitudes culinaires des Eyldar. Ça ne mange pas de pain. Ha! Ha!

S’il y a bien quelque chose de frustrant dans les coutumes culinaires eyldarin et, dans une moindre mesure, atalen, c’est bien leur inexistence apparente. Certes, parler de « cuisine eyldarin » est à peu près aussi absurde que de parler de « cuisine terrienne » : chaque peuple, chaque planète, voire chaque clan a des pratiques qui lui sont propres. En plus de cela on peut presque dire que chaque Eylda et chaque Atalen a ses propres habitudes.

Il y a d’une part l’habitude de manger quand on a faim ; Eyldar et Atlani ont en général une connaissance suffisamment fine de leur métabolisme pour savoir quand ils doivent manger. D’autre part, les membres d’une même famille se réveillent souvent à des heures différentes, fort éloignées les unes des autres, soit pour des raisons professionnelles, soit le plus souvent par préférence personnelle. Difficile dans ce cas de faire un repas pour chacun.

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From.UZ: Overlook

Alors là, normalement, si je vous dis que je vais chroniquer ici même un groupe de rock progressif ouzbek, vous allez penser que je me fous de votre gueule. Pas de bol: From.UZ est bel et bien un groupe originaire d’Ouzbékistan (comme son nom l’indique: “From UZ”), l’Ouzbékistan est bel et bien un vrai pays et leurs albums Audio Diplomacy et Overlook sont bel et bien des albums de rock progressif.

Si j’ai mis Overlook dans le titre, c’est parce que c’est le plus récent; je vais également mentionner leur premier album, Audio Diplomacy, ne serait-ce que parce que c’est un machin particulièrement barré de la tête. Déjà, j’imagine que faire du rock en Ouzbékistan ne doit pas être une chose facile; en plus, faire un rock progressif instrumental qui lorgne vers le jazz-rock et le Rock in Opposition, avec moult bruitages, décrochages et effets sonores bizarroïdes, ça doit carrément pas être évident.

Avec des influences à la Univers Zero ou à la Steve Hackett dans ses mauvais jours, autant dire que ces deux albums ne sont pas à conseiller au commun des mortel, aux oreilles délicates, aux fans de chanson française et autres êtres inférieurs. Fromuz, c’est du sérieux! Il faut au moins avoir sa classe de prestige en prog-head pour apprécier et, quand bien même, ce n’est pas forcément le genre de truc à écouter en boucle pendant un week-end.

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“Someone Comes to Town, Someone Leaves Town”, de Cory Doctorow

Whoa. Après les deux précédents ouvrages de Cory Doctorow précédemment chroniqués ces derniers jours (Down and Out in the Magic Kingdom et Eastern Standard Tribe), Someone Comes to Town, Someone Leaves Town est un sacré changement! D’une part, en comparaison, c’est un pavé de 320 pages écrites en petits caractères et, d’autre part, l’accent fantastique du récit a de quoi surprendre.

Le protagoniste principal – appelons-le Alan, Abel, Arnold ou Andreas – vient d’emménager dans sa nouvelle maison, au cœur du quartier de Kensington Market, à Toronto et fait connaissance avec ses nouveaux voisins, tous plus bizarres les uns que les autres. Ce qui ne lui pose pas de problème particulier, lui-même étant le fils d’une montagne et d’une machine à laver et ayant pour frères un prescient, une île et trois poupées russes.

Les choses deviennent plus compliquées lorsqu’un autre frère – celui que les cinq autres croyaient avoir tué il y a des années – semble être revenu d’entre les morts et commence à pourrir la vie d’Alan et de ceux qui l’entourent. Quand je dis “compliquées”, ce n’est que le prénom! Car, pour ne rien arranger, Alan se lance dans un Plan Génial pour mettre au point un réseau Wifi communautaire et gratuit qui, à terme, doit couvrir tout la métropole.

Tout ceci pour dire que, pour sa première incursion dans le genre fantastique urbain, Cory Doctorow n’a pas choisi la facilité et c’est un peu dommage. On pourrait dire qu’il y aurait là matière à deux ouvrages: un roman de pur fantastique urbain à la Neil Gaiman et un techno-thriller anarcho-alternatif, mais ce ne seraient pas de très bons livres: les trames n’ont que peu de réel intérêt en elles-mêmes, c’est la conjonction des deux éléments qui donne son intérêt à l’ouvrage.

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Tout ce que je sais, je l’ai appris de D&D

Les gens qui me connaissent savent que je n’aime pas Dungeons & Dragons – vu la fréquence à laquelle je le dis, je suppose que pas mal de gens qui ne me connaissent pas le savent aussi. Ça n’empêche pas que c’est le premier jeu de rôle auquel j’ai joué (à l’époque, Advanced Dungeons & Dragons, première édition, en anglais parce qu’il n’y avait que ça, six kilomètres dans la neige, en montée dans les deux sens, etc.).

 

Hearts of Iron 3

Hearts of Iron 3

Mes fidèles lecteurs (les trois qui restent) se souviennent peut-être d’un billet précédent mentionnant mon accès de faiblesse temporaire résultant en l’acquisition et le téléchargement (légal) de la version Mac de Hearts of Iron 3, le jeu de stratégie Deuxième Guerre mondiale.

Je m’attendais, à la suite de cet achat, à passer la fin de l’année le nez sur l’écran, à équilibrer recherche, diplomatie, économie et panzerdivisions dans la planification de ma conquête du monde à la tête du Liberia ou du Honduras.

Mon enthousiasme a quelque peu décru.

Si cette nouvelle version apporte en effet beaucoup de nouveautés, dont une très jolie carte, un système de recherche innovant et des mécanismes réellement sympas – sans même parler d’une stabilité qui, à mon souvenir de parties passées pourries par les plantages à répétition, tient quasiment du miracle – elle n’est hélas pas sans défauts.

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“Eastern Standard Tribe”, de Cory Doctorow

Je vous avais prévenu: je suis dans les bouquins de Cory Doctorow, ces jours-ci. Après Down and Out in the Magic Kingdom et avant Someone Comes to Town, Someone Leaves Town, j’ai fini de lire Eastern Standard Tribe. En fait, si Down and Out… était l’image d’un avenir glorieux et transhumaniste, Eastern Standard Tribe est un peu le contraire: un futur proche, ultralibéralisé et en voie de tribalisation – non selon des habitudes ou des goûts communs, mais selon les fuseaux horaires, pour des bêtes questions de biorythme.

La raison pour laquelle je commence par présenter l’univers dans lequel se déroule le roman est qu’à mon avis, comme avec Down and Out…, c’est l’intérêt principal de l’ouvrage. C’est une peu le défaut commun que je trouve à ces deux premiers romans de Doctorow: j’ai du mal à m’intéresser à l’intrigue, pleine de trahison et de maladie mentale, et aux personnages, que je trouve un chouïa fades.

Cela dit, je dois être honnête: l’intrigue gagne ici beaucoup par l’astuce narrative utilisée par l’auteur: proposer deux fils distincts. Le premier fil, à la première personne, est celui du protagoniste qui, alors qu’il est dans une merde noire, raconte dans le second fil et à la troisième personne les événements qui ont conduit à cette merde noire en question. Trahison et tout le toutim.

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Corrigé des devoirs de vacances

Écriture

Terminus, fin de vacances! Je reprends demain le chemin du bureau après presque trois semaines de pause. Je vous dis pas comment ça fait du bien: soit vous le savez, soit vous me haïssez pour ça. Cela dit, j’avais mentionné que ces vacances étaient également pour moi l’occasion de bosser sur un certain nombre de …

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Hero Corp

Un village reclus, loin de tout, au fin fond de la France, et ses habitants peu hospitaliers: voilà le riant décor dans lequel vient se fourrer John, appelé sur place suite au décès de sa tante. Bon, ils ne se parlaient plus depuis un moment (et avant ça, rarement pour se dire des choses aimables), mais pour John, la famille, c’est sacré. Seulement voilà: il y a une autre raison derrière la venue de John: le village est une sorte de refuge pour d’anciens super-héros au rabais et une prophétie a révélé que c’est lui, John, qui doit tous les sauver du retour de The Lord, le légendaire génie du Mal.

Tel est le point de départ de Hero Corp, série conçue et réalisée par Simon Astier, frère d’Alexandre (Kaamelott), qui joue également le rôle de John. Tout comme Kaamelott, cette série loufoque au budget restreint et aux effets spéciaux à peu près inexistants s’appuie sur des situations décalées et des dialogues absurdes. Reprenant à peu près tous les poncifs des séries de superhéros, elle en démonte les codes en nous montrant l’enfer du décor: une agence toute-puissante et peu encline à écouter ses ouailles, des têtes d’affiches imbuvables et la foule des super-pouvoirs pourris et des héros vieillissants.

Ce serait sans doute un peu mesquin de comparer Hero Corp à Kaamelott plus avant; certes, au-delà de la filiation de leurs auteurs, le ton des deux séries est sinon identique, du moins très proche. Dans les deux cas, on prend un thème ultra-codifié et on le transpose dans la “vraie vie”, avec des dialogues qui fleurent bon le vécu, et on transforme les icônes en bras cassés de première force.

La série de Simon Astier est néanmoins conçue comme telle dès le départ: c’est une série en quinze épisodes de vingt-cinq minutes (pour sa première saison; la deuxième est en cours de diffusion) avec une histoire suivie; pas une série de saynètes, donc. L’autre intérêt de la série est qu’en introduisant avec John un personnage qui, à priori, n’a rien à faire dans l’histoire, cela permet de découvrir la réalité de cet univers à super-héros au fur et à mesure que John la découvre lui-même.

C’est clair que la grande force de la série tient dans son invraisemblable galerie de tronches en biais et de bras cassés: superpouvoirs moisis, capricieux ou déclinants, mutations ridicules et inutiles, cas sociaux et autres carabistouilles du genre sont le principal ressort comique de la série, de même que la relation romantique que John essaye d’entretenir avec Jennifer, l’autre “normale” de l’histoire (qui a emménagé dans le village avec sa famille pour opérer un retour à la nature). N’oublions pas The Lord, génie du mal vieillissant, qui n’aspirait qu’à prendre une retraite paisible à l’écart du monde et qui reprend le sentier de la guerre, affligé d’une escouade de sbires attardés et inefficaces.

Si elle n’est pas désopilante tout du long, Hero Corp est une série qui m’a souvent fait glousser et parfois fait rire. Elle se laisse regarder sans trop se faire prier et le dernier épisode laisse supposer une deuxième saison fort intéressantes.

Sexe, Eyldar et étiquette

Il y a très longtemps, Thias et moi avions écrit un texte “Sexe in Tigres Volants” (allusion aux What’s New? de Phil Foglio et leur “Sex in D&D”) qui était, disons, très Tigres Volants 2.0. J’ai récupéré certaines idées pour le chapitre “sexe” du livre de base, mais ce qui suit est une section que j’ai écrite ces derniers jours pour la partie contexte de la campagne lupanar. Ceux d’entre vous qui s’attendaient à du croustillant risque d’être un peu déçus, je le crains…

Au risque de me répéter, la civilisation atlano-eyldarin et le sexe, c’est une longue histoire, euh… de cul. De façon générale, il n’existe chez eux que très peu de tabous sexuels : la violence et la contrainte sont seuls bannies des relations intimes. La question du sexe ou du genre est secondaire, ainsi que celle du nombre de partenaires, des liens familiaux ou même de l’âge; la culture atlano-eyldarin ne considère de toute façon pas les enfants prépubères comme de vraies personnes, ce qui les exclut de fait de toute considération sexuelle.

Ce que l’on sait moins, c’est qu’il y a une relation directe entre le sexe, le protocole et les relations sociales. De façon générale, on ne couche qu’avec quelqu’un en qui on a une relative confiance ; les mots « confiance » et « intimité » sont d’ailleurs très similaires et, dans certaines sous-cultures, synonymes. Donc, une partie de jambe en l’air au milieu d’une séance de négociations est juste une façon de dire « je vous fais confiance » – ou plutôt « je te fais confiance » ; à ce stade, on laisse tomber le protocole.

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