Aucan au Queen Kong Club de Neuchâtel

C’est plus ou moins sur un coup de tête que j’avais décidé d’aller voir Aucan en concert à Neuchâtel : en même temps que je découvrais le premier album éponyme du groupe, j’apprenais qu’il passait à Neuch’ dans le week-end de mon anniversaire. À cette époque, mon Plan Génial était de convaincre mes potes de faire une expédition groupée.

 

Rétroclones

Image Tobias Rütten (CC:SA)

J’ai vraiment du mal avec le concept de nostalgie. J’ai beau écouter une musique qui prend sa source il y a quarante ans et être fan de steampunk, ce ne sont pas des passions qui s’appuient sur un quelconque regret d’une époque disparue et dont j’apprécie plus particulièrement les relectures contemporaines. En plus, la nostalgie, ça donne son nom à une radio de merde, donc non (on me dira que la courtoisie également, mais ce n’est pas le sujet, alors silence).

C’est pourquoi l’actuelle mode des rétroclones dans le jeu de rôle — surtout anglo-saxon — me laisse particulièrement froid. À l’origine, il s’agit d’un mouvement cherchant à recréer sous une forme libre (comme dans “licence libre”) des vieux systèmes plus édités depuis longtemps. Depuis, c’est devenu plus commercial et bon nombre d’éditeurs — notamment Wizards of the Coast/Hasbro, l’éditeur de Dungeons & Dragons — se sont lancés dans le créneau et rééditent des vieux jeux avec un minimum de changements.

Théoriquement, je suis le cœur de cible pour un tel mouvement: ludosaure, quadra, avec peu de temps libre et un pouvoir d’achat plus que décent. Seulement, les rétroclones évoquent en moi un style et un type de jeu que j’ai abandonné depuis vingt ans au moins et qui ne m’intéresse plus du tout. Certes, l’idée de jouer avec des systèmes simples, sans se prendre la tête, est clairement intéressante et il y a sans doute des bonnes idées oubliées à ressusciter dans ces vieux bouquins. Ce qui m’ennuie plus, c’est que c’est également le retour à un style de jeu “old school”, qui peut se résumer par le classique triptyque “porte-monstre-trésor”.

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Big Big Train: The Underfall Yard

Dans la grande et longue série des noms de groupes débiles, il est difficile de trouver des concurrents de la trempe de Big Big Train, groupe de rock progressif anglais. Comme c’est assez mesquin de se moquer du nom des gens et des groupes, surtout quand on a un patronyme comme le mien, je vais arrêter là et m’intéresser plutôt au contenu de leur nouvel album, The Underfall Yard.

Jupiter Society: Terraform

Si le nom de Jupiter Society m’était déjà connu, via Acritarche, il m’a fallu un temps certain avant de mettre la patte sur Terraform, leur dernier album en date. Je ne vous cacherai pas que ça valait l’attente! Cet album est une petite bombe dans le genre prog-métal à grand spectacle.

Derrière ce nom se cache un supergroupe qui recrute ses membres auprès de la fine fleur du rock progressif et du métal, principalement suédois mais pas que. Qu’on en juge: Jupiter Society inclut des membres de Tiamat, Therion, Carptree, Candlemass, Frost* et bien d’autres, emmenés par le chairman et tête composante (sinon pensante) du projet, Carl Westholm.

Le plus étonnant, c’est que, malgré cette vaste palette de talents et d’influences, la musique garde de bout en bout une intégrité et une cohérence. Terraform propose du métal progressif à tendance symphonique mis au service de ce que je soupçonne être un concept-album d’inspiration science-fictionnesque. En ce sens, il se rapproche beaucoup d’un projet comme Ayreon, mais avec une identité propre; l’unicité des vocaux contribuent également à lui donner une cohérence qui parfois manque dans Ayreon.

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The Princess and the Frog

Je dois avouer avoir quelque peu hésité avant d’aller voir le nouveau dessin animé de Walt Disney, The Princess and the Frog. La vision du trailer laissait présager un dessin animé très – trop – classique.

De ce côté-là, aucune surprise: c’est du Disney de la vieille école, à base de vieilles légendes (la princesse qui doit embrasser un prince transformer en grenouille pour le faire redevenir humain), d’animation “classique” (dessinée et non à base uniquement d’image de synthèse, même si je soupçonne qu’il y a une grosse dose d’animation assistée par ordinateur dedans), d’exotisme – la Nouvelle-Orléans des Années folles, moins la ségrégation parce que c’est quand même du Disney – et de morceaux chantés. Le traitement réserve cependant quelques surprises qui ne sont pas pour me déplaire.

D’une part, on a un renversement des rôles traditionnels, avec un personnage féminin fort et actif et un prince charmant qui est un gros branleur. Ensuite, si on a en effet le gros méchant de service, on a un certain nombre de candidats au rang de méchant en second qui s’avère être parfaitement décent (et un méchant en second somme toute peu courant).

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Opeth: Watershed

Opeth et moi, on n’est pas copains. J’avais déjà fait quelques essais et leur dernier album Watershed est là pour me le rappeler, hélas. “Hélas”, parce que ce groupe a techniquement tout pour devenir un de mes préférés: un métal progressif très technique, très léché et très bien foutu, avec des compositions faisant montre d’une …

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Comment taire?

Petit communiqué de service: si vous ne voyez plus vos commentaires apparaître immédiatement sur le blog, c’est dû à un méchant bug d’Akismet. Akismet est le système antispam intégré de WordPress et, ces jours, il a tendance à considérer que tous les commentaires sont du spam. Même les miens. Je suis donc obligé d’approuver à …

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Flander’s Company, saison 2

Ce qu’il y a de bizarre avec la Flander’s Company, c’est comment une série réalisée avec un manque flagrant de moyens, des effets spéciaux à la ramasse, des costumes plus ou moins miteux et un jeu d’acteur très aléatoire peut parvenir à être aussi drôle. Peut-être précisément parce qu’elle ne s’embarrasse pas de chichis et qu’elle se concentre sur des situations comiques imparables et des répliques qui tuent.

Tout ceci pour dire que si j’avais trouvé la première saison de cette websérie française amusante (j’avais dû en causer dans l’ancien blog), mais sans plus, la deuxième est plusieurs tons au-dessus et est carrément hilarante.

Pour ceux qui n’avaient pas suivi, le principe de base de la série, c’est la vie au sein de l’éponyme Flander’s Company, société qui se targue de recruter les meilleurs super-méchants pour servir d’adversaires de qualité aux superhéros. Leur devise: “Nous servons le Mal, mais nous le servons bien!” Bien évidemment, le personnel forme une sympathique galerie de cas sociaux, voire de cas cliniques, qui doivent gérer une avalanche de boulets gratinés qui ont pour ambition de devenir suppôts du Mal. Le tout est présenté sous la forme d’épisodes courts – un peu à la Kaamelott, mais la comparaison s’arrête là.

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Vers un nouveau blog?

C’est un petit constat qui me titille depuis un moment, constat alimenté par diverses lectures à gauche et à droite sur les sites Ouèbe-deux-zéro: mon blog – ce blog-ci, donc – manque sérieusement de cohérence. Des chroniques musicales, des carnets de création rôlistique, des coups de gueule politicoïdes et d’autres billets plus ou moins épars sur le dernier LOLcat à la mode ou le DVD d’hier soir – la partie “blog normal”, en quelque sorte.

L’idée qui m’est donc venue, c’est de restructurer “Blog à part” en trois grandes catégories: les articles sur le jeu de rôle (et notamment Tigres Volants), les critiques musicales et le reste. Ne reculant devant aucun jeu de mot, même le plus pourri, j’irais même jusqu’à proposer “Rock & Rôle” comme titre. C’est d’ailleurs amusant: en faisant une recherche sur “blog rock and rôle” (et avant même d’avoir posté ce billet, donc), le premier résultat est mon blog.

Techniquement, cela signifie plusieurs choses pas forcément très évidente: créer trois identités graphiques similaires, mais néanmoins différentes pour les trois parties, plus une pour la page d’entrée. Comme l’actuelle première page du site, cette page d’entrée rassemblerait tous les articles les plus récents du blog, mais probablement réorganisés de façon plus stratégique, avec un (ou plusieurs) “grand titre”, suivi des articles les plus récents de chacune des sections.

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ACTA, le nouvel accord-vampire

Si j’aime bien les théories conspirationnistes, c’est de façon purement distrayante: je les aime dans ma fiction, pas dans ma vraie vie. C’est pourquoi je commence à être sérieusement agacé par l’Accord commercial anti-contrefaçon – Anti-Counterfeiting Trade Agreement ou ACTA pour les intimes.

Déjà, il y a le sujet: il s’agit d’un énième accord sur les questions de droits d’auteur. En soi, ce n’est pas un mal, sauf que je vois mal les différents acteurs impliqués ne pas aller dans le sens des grands intérêts commerciaux qui tentent de contrôler la propriété intellectuelle. Un certain nombre des propositions qui ont filtré laissent entrevoir des mesures réellement liberticides.

Mais le plus gros problème n’est pas là. Ce qui me fâche réellement dans cette histoire, c’est que les négociations qui ont actuellement lieu entre un petit nombre de pays – mais parmi les plus puissants et les plus riches du monde – sont secrètes. Oui, secrètes, comme dans “on n’a pas le droit d’en parler”!

Dans l’absolu, même si cet accord visait à instaurer un infosocialisme global et un accès Internet haut débit universel et non filtré, ce secret resterait quand même absolument inadmissible. Que des organismes privés papotent dans leur coin, à la limite, je veux bien l’admettre, mais la plupart des nations négociatrices sont 1) des nations, donc des collectivités publiques, et 2) des démocraties.

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Katatonia: Night is the New Day

C’est à La Citadelle que j’ai découvert ce que je pensais être le nouvel album d’Anathema et qui s’avère être Night is the New Day, le petit dernier des Suédois de Katatonia. À ma décharge, le métal atmosphérique distillé par cette joyeuse bande de dépressif (oui, c’est très con, mais c’est une image que j’aime bien) a de quoi tromper l’auditeur peu attentif.

Katatonia fait partie de ces groupes qui a commencé sa carrière dans un style un rien brutaliste, genre death/doom/black tendance growl, avant d’évoluer vers quelque chose de beaucoup plus mélodique et atmosphérique. Que les métaleux se rassurent, il y a de beaux restes et l’album compte quand même son quota de grosses guitares bien lourdes.

J’aimais bien Anathema, je crois que j’aime encore plus Katatonia – même si je soupçonne que c’est en grande partie dû à la déception causée par le dernier album des Anglais. J’oserais même une filiation avec le rock progressif par le biais des incontournables Porcupine Tree. Le fait est que Katatonia joue plus sur les atmosphères, les ambiances, que sur l’énergie pure.

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L’état du lupanar

Comme mentionné précédemment, j’ai terminé la première écriture du Secret du Domaine des trois sources, autrement dit de la “campagne lupanar”. Avant de trop avancer sur le sujet, je mets ici en ligne une sorte de synopsis de la campagne, à partir des résumés de début de chapitre. Alors donc, d’une part, si vous avez …

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Retour sur Hearts of Iron 3

C’est malin! Écrire l’article précédent sur Hearts of Iron 3 m’a donné envie d’y rejouer. Voilà donc une petite semaine qu’à la tête de l’Allemagne, je ravage l’Europe et le Proche-Orient en chantonnant du Rammstein. Je trouve ça plus rigolo que Wagner. Mais passons.

Dans l’absolu, je ne retire rien de l’essence de mon billet: ce jeu est un monstre de complexité avec une courbe d’apprentissage ressemblant aux falaises de Douvres vues depuis la mer, affublé d’une intelligence artificielle très aléatoire. Par contre, après plus d’heures de jeu et de combats épiques à l’échelle d’un continent, je commence à un peu mieux percevoir les subtilités du bidule.

Dans un premier temps, mon erreur a sans doute été de vouloir jouer avec une puissance mineure, comme l’Argentine. Le débutant a meilleur temps de commencer avec une grande puissance, comme les États-Unis (si on aime attendre et voir) ou l’Allemagne (si on est plus du genre bourrin). J’ai donc choisi l’Allemagne.

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Vigousse, le petit satirique romand

Fan du Canard Enchaîné et de Charlie-Hebdo, je pouvais difficilement rater la sortie du deuxième numéro de Vigousse, nouvel hebdo suisse a vocation satirique (le premier, illustré ci-contre, était sorti gratuitement, à titre promotionnel, en décembre). Si tout n’est pas parfait, je peux espérer pour ce petit nouveau un avenir un peu plus rose que celui de ses prédécesseurs (tel le calamiteux Saturne).

À la base, il y a le dessinateur Barrigue, évincé d’un grand titre de la presse quotidienne romande qui rime avec “Le Tapin” et qui se venge en lançant son propre canard, suivi de près par l’humoriste Laurent Flutsch et l’animateur Patrick Nordmann. Au final, il y a un journal de seize pages qui, par son ton et son format, rappelle plus Charlie-Hebdo que le Canard Enchaîné: articles percutants, mauvaise foi mordante et dessins déconseillés à la ménagère romande de moins de cinquante ans.

Il y a du bon et du moins bon dans les seize pages de ce nouveau journal. Pour le moment, il est un peu pauvre en contenu: il y a peu d’articles, le plus souvent assez courts et parfois anecdotiques. Les choses qui marquent le plus à la lecture, ce sont les pubs; quelque part, l’idée de publicités dans une publication satirique me fait sérieusement grincer des dents. Certes, il faut bien vivre, mais cela soulève de sérieux doutes quant à l’indépendance éditoriale.

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Beltane Fire: Different Breed

C’est par un hasard surprenant que le nom de Beltane Fire est remonté dans ma mémoire: dans les années 1986-1988, le magazine français Rock & Folk avait fait un supplément “rock progressif”, qui mentionnait en marge le nom de ce groupe. J’ai cherché longtemps quoi que ce soit qui s’y apparente, sans aucun succès; vingt ans plus tard, j’avais fini par croire que Beltane Fire était une légende urbaine (même Progarchives.com n’en parle pas), une lubie du rédacteur de l’époque ou une faute de frappe.

Et voilà-t-y pas que Ghislain m’envoie un message “dis, tu connais ce truc?”, avec un lien vers un site qui parle de l’unique album du groupe, Different Breed. Madeleine de Proust puissance gogol dans ta face!

Si je me souviens bien, l’article de Rock & Folk mentionnait un rock progressif “étrangement martial” et il est vrai que Different Breed fait un usage de rythmes quasi-militaires, appuyés par des vocaux eux aussi assez martiaux (notamment sur “Fortune Favours the Brave”). Cela dit, la filiation avec le rock progressif est assez ténue: à l’origine, Beltane Fire s’appelait The Blue Cats et faisait du rockabilly; à vrai dire, Different Breed est, aux dires des fans du groupe, un album plutôt atypique, même si on peut retrouver les sources rockabilly dans certains morceaux (“Captain Blood”, par exemple).

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La cuisine eyldarin

Tiens, encore un petit bout de contexte en droite ligne de mes fichiers de la “campagne lupanar”. Vu que l’action se déroule en grande partie dans une auberge eyldarin (avec eau courante à tous les étages), je suis allé replonger dans mes archives moisies de l’époque Fils des Étoiles pour remettre au goût du jour un petit texte sur les habitudes culinaires des Eyldar. Ça ne mange pas de pain. Ha! Ha!

S’il y a bien quelque chose de frustrant dans les coutumes culinaires eyldarin et, dans une moindre mesure, atalen, c’est bien leur inexistence apparente. Certes, parler de « cuisine eyldarin » est à peu près aussi absurde que de parler de « cuisine terrienne » : chaque peuple, chaque planète, voire chaque clan a des pratiques qui lui sont propres. En plus de cela on peut presque dire que chaque Eylda et chaque Atalen a ses propres habitudes.

Il y a d’une part l’habitude de manger quand on a faim ; Eyldar et Atlani ont en général une connaissance suffisamment fine de leur métabolisme pour savoir quand ils doivent manger. D’autre part, les membres d’une même famille se réveillent souvent à des heures différentes, fort éloignées les unes des autres, soit pour des raisons professionnelles, soit le plus souvent par préférence personnelle. Difficile dans ce cas de faire un repas pour chacun.

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From.UZ: Overlook

Alors là, normalement, si je vous dis que je vais chroniquer ici même un groupe de rock progressif ouzbek, vous allez penser que je me fous de votre gueule. Pas de bol: From.UZ est bel et bien un groupe originaire d’Ouzbékistan (comme son nom l’indique: “From UZ”), l’Ouzbékistan est bel et bien un vrai pays et leurs albums Audio Diplomacy et Overlook sont bel et bien des albums de rock progressif.

Si j’ai mis Overlook dans le titre, c’est parce que c’est le plus récent; je vais également mentionner leur premier album, Audio Diplomacy, ne serait-ce que parce que c’est un machin particulièrement barré de la tête. Déjà, j’imagine que faire du rock en Ouzbékistan ne doit pas être une chose facile; en plus, faire un rock progressif instrumental qui lorgne vers le jazz-rock et le Rock in Opposition, avec moult bruitages, décrochages et effets sonores bizarroïdes, ça doit carrément pas être évident.

Avec des influences à la Univers Zero ou à la Steve Hackett dans ses mauvais jours, autant dire que ces deux albums ne sont pas à conseiller au commun des mortel, aux oreilles délicates, aux fans de chanson française et autres êtres inférieurs. Fromuz, c’est du sérieux! Il faut au moins avoir sa classe de prestige en prog-head pour apprécier et, quand bien même, ce n’est pas forcément le genre de truc à écouter en boucle pendant un week-end.

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“Someone Comes to Town, Someone Leaves Town”, de Cory Doctorow

Whoa. Après les deux précédents ouvrages de Cory Doctorow précédemment chroniqués ces derniers jours (Down and Out in the Magic Kingdom et Eastern Standard Tribe), Someone Comes to Town, Someone Leaves Town est un sacré changement! D’une part, en comparaison, c’est un pavé de 320 pages écrites en petits caractères et, d’autre part, l’accent fantastique du récit a de quoi surprendre.

Le protagoniste principal – appelons-le Alan, Abel, Arnold ou Andreas – vient d’emménager dans sa nouvelle maison, au cœur du quartier de Kensington Market, à Toronto et fait connaissance avec ses nouveaux voisins, tous plus bizarres les uns que les autres. Ce qui ne lui pose pas de problème particulier, lui-même étant le fils d’une montagne et d’une machine à laver et ayant pour frères un prescient, une île et trois poupées russes.

Les choses deviennent plus compliquées lorsqu’un autre frère – celui que les cinq autres croyaient avoir tué il y a des années – semble être revenu d’entre les morts et commence à pourrir la vie d’Alan et de ceux qui l’entourent. Quand je dis “compliquées”, ce n’est que le prénom! Car, pour ne rien arranger, Alan se lance dans un Plan Génial pour mettre au point un réseau Wifi communautaire et gratuit qui, à terme, doit couvrir tout la métropole.

Tout ceci pour dire que, pour sa première incursion dans le genre fantastique urbain, Cory Doctorow n’a pas choisi la facilité et c’est un peu dommage. On pourrait dire qu’il y aurait là matière à deux ouvrages: un roman de pur fantastique urbain à la Neil Gaiman et un techno-thriller anarcho-alternatif, mais ce ne seraient pas de très bons livres: les trames n’ont que peu de réel intérêt en elles-mêmes, c’est la conjonction des deux éléments qui donne son intérêt à l’ouvrage.

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