Il est assez étonnant qu’un groupe comme Mother of Millions, qui avait si forte impression sur moi avec Artifact, leur précédent album, soit passé depuis sous mon radar avant la sortie de ce Magna Mater. Bon, entretemps, ils n’avaient sorti qu’un EP, mais je ne l’avais même pas écouté à l’époque.
Créée en 2008, Mother of Millions est une formation grecque, un quatuor originaire d’Athènes. Ils proposent un metal progressif plutôt cinématique, qui rappelle des formations comme Soen, mais avec un aspect plus théâtral, cinématique dans les compositions.
Magna Mater est le quatrième album du groupe. En apparence, il affiche un format plutôt standard: un peu moins de trois quarts d’heure pour neuf pistes. Les compostions durent entre quatre et six minutes, mais donne parfois l’impression d’être plus longues que cela.
Si je compare initialement Mother of Millions avec Soen, c’est assez superficiel. Disons que les deux groupes partagent un même créneau assez large dans le metal progressif – ainsi qu’un goût pour avoir des titres de compositions en un seul mot.
Musicalement, la musique du groupe est plus variée, plus organique. Comme mentionné, elle a également un aspect cinématique marqué, notamment très présent sur des titres comme « Inside », « Magna Mater » et ses voix féminines, « The Line » ou « Space » – avec dans ce dernier cas, un « bonus » sous la forme de thèmes musicaux qui se répondent avec « Inside », le premier titre de l’album.
Plus généralement, s’il y a quelques passages un peu plus calmes dans Magna Mater, il n’y a pour ainsi dire aucun moment faible. L’album est impressionnant de tension et de maîtrise de bout en bout.
Avec Magna Mater, Mother of Millions a de très bonnes chances de se retrouver dans la sélection finale des meilleurs album de 2024. Si vous êtes amateur de metal progressif cinématique, je ne peux que vous le recommander. Il est disponible sur Bandcamp.
(Coïncidence amusante: j’ai écrit cette chronique avant de noter que le camarade JC venait de lui consacrer une de ses Chroniques en images. Et, contrairement à lui, j’aime bien la pochette.)
Bonus: la vidéo du morceau-titre
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