Un peu moins d’un mois s’étant passé depuis le concert, je peux donc aborder Rupture, le nouvel album de Lost in Kiev, avec le recul nécessaire.
Nan, je déconne, je suis juste à la bourre. Bref.
Lost in Kiev, c’est donc une formation française, un quatuor de post-rock, principalement instrumental, qui est active depuis une dizaine d’années.
Rupture compte neuf titres pour une durée totale de cinquante-deux minutes. Les compositions sont entre quatre et six minutes, à quelques rares exceptions près (la première et la dernière, notamment).
J’avoue que j’ai toujours une certaine appréhension quand je découvre un nouveau groupe de post-rock, surtout en album. C’est un genre sur lequel j’ai des idées un peu arrêtées – génial en concert mais un peu sclérosé en studio. Idées souvent renforcées par les nouveaux albums, d’ailleurs.
Dans le cas de Lost in Kiev, Rupture est une plutôt plaisante surprise. Oh, pas tant que le groupe soit turbo-original à la manière de, disons, Aesthesys, mais il cherche clairement à se démarquer et il y parvient assez régulièrement.
Le son de cet album me rappelle notamment Long Distance Calling, avec des rythmiques inhabituelles et des touches électro et il s’aventure également vers le post-metal. C’est d’ailleurs Loïc Rossetti de The Ocean qui tient le micro sur la seule piste chanté de l’album, « Prison of Mind ». Lost in Kiev se permet même une digression purement électronique avec un « Solastalgia » en mode synthwave.
Cela dit, Rupture aurait peut-être été plus percutant avec une ou deux pistes en moins. Déjà, j’ai l’impression que quelques des titres se ressemblent et, en gardant les compositions les plus marquantes, le groupe aurait pu renforcer l’identité de cet album.
Mais, dans l’ensemble, Lost in Kiev propose avec Rupture un très bon album de post-rock, qui sort un peu des sentiers battus. Pas beaucoup, certes, mais suffisamment pour se démarquer de la production actuelle. L’album est disponible sur Bandcamp.
Bonus: la vidéo de « We Are »
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