Blake et Mortimer: L’Art de la guerre

Alors que Blake et Mortimer sont à New York, où Blake doit prononcer un discours aux Nation-unies, un individu visiblement dérangé vient vandaliser une stèle égyptienne dans un musée. C’est le point de départ de cette nouvelle aventure, intitulée L’Art de la guerre.

Je vais tout de suite poser les choses: j’aurais voulu aimer cette histoire. L’idée est de départ est bonne, mais il y a clairement beaucoup trop de choses qui ne vont pas. Je la chronique quand même parce que c’est Blake et Mortimer, mais je lui trouve vraiment beaucoup de défauts.

Commençons par les choses sympas: « dépayser » le duo en l’envoyant à New York est une idée amusante. Elle aurait pu être un peu plus poussée, mais c’est mineur. La trame générale de L’Art de la guerre est aussi intéressante, avec Olrik, le sempiternel antagoniste, dans un rôle quelque peu différent – et surtout moins incompétent que dans beaucoup d’histoires.

Seulement, cette BD semble avoir pris comme concept « et si un disciple pas très doué de Jacobs avait écrit un pastiche de Blake et Mortimer dans les années cinquante ? ».

Je suis méchant? Peut-être, mais j’explique. Si la trame est en effet intéressante, son développement est cousu de fil blanc, presque naïf (rien que le titre est un GROS indice). En plus, l’histoire donne des gros coups de canifs dans la continuité (déjà pas très flambarde) de la série.

Qui plus est, il y a un parti-pris graphique – enfin, j’espère que c’est un parti-pris – d’avoir quelque chose très proche des BD bon marché de l’après-guerre: couleurs passées, décors peu travaillés et, surtout, des personnages avec des expressions figées. Et puis les pages donnent l’impression que l’ensemble a été conçu pour un format plus petit et les cases « recomposées » au petit bonheur.

C’est d’autant plus surprenant que les auteurs – Floc’h aux dessins, Jean-Louis Fromental et José-Louis Bocquet – ne sont pas des nouveaux venus. Alors certes, L’Art de la guerre est publié dans la collection « Un autre regard sur… », mais si je compare avec l’autre parution dans cette collection, l’exceptionnel Le Dernier Pharaon, j’ai un peu l’impression que ça ne joue pas dans la même ligue.

Alors oui, c’est souvent une question de goûts, mais dans le cas présent, j’ai vraiment l’impression que L’Art de la guerre est un album raté. Peut-être conçu pour avoir cette apparence vieillotte, mais ça ne change pas grand-chose à mon ressenti, au final.

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