The Ocean, le projet allemand de post-metal avec son chanteur suisse, revient avec un nouvel album, Holocene, toujours sur le thème paléontologique, mais nettement moins post-metal.
Fondé il y a plus de vingt ans à Berlin, The Ocean a longtemps donné dans un style post-metal, mais sur ce nouvel album, leur son est plus proche du trip-hop. Pour tout dire, plusieurs de leurs compositions m’ont fat penser à Naïve.
Dixième album du groupe, Holocene compte huit pistes entre quatre et neuf minutes, pour une durée totale de cinquante-deux minutes. Trois d’entre elles font plus de huit minutes.
Je vous avoue que je suis un peu perplexe face à cet album. Si l’on en croit le site officiel de The Ocean, cet album est la conclusion de la « saga océanique », à travers les âges. Et pour une conclusion, je me serais attendu à quelque chose de plus épique.
Nonobstant le changement de style musical, qui s’inspire beaucoup de sonorités électro (ce qui peut s’expliquer par le fait que le claviériste Peter Voigtmann a été très impliqué dans son écriture), je le trouve surtout moins intense que ses prédécesseurs.
C’est un peu comme si l’apothéose attendue de cette époque « finale » accouchait finalement d’une souris. Ce qui serait un commentaire plutôt cynique, mais pas complètement faux non plus.
On y retrouve d’ailleurs quelques citations issues de mouvements comme les Situationnistes et aussi des thèmes philosophiques, également présents sur les précédents albums.
Bon, il y a quand même quelques explosions, des passages de brutalité qui rappellent les racines post-metal de The Ocean, mais globalement, Holocene est plus posé, plus intimiste. Signe qui ne trompe pas: Loïc Rossetti, toujours aux vocaux, hurle beaucoup moins sur cet album.
Perplexe, donc. Sur Holocene, The Ocean prend une direction musicale inattendue. Ce n’est pas un mauvais album, loin de là; il compte même plusieurs pistes de grande tenue, comme « Boreal » ou « Subatlantic », mais il me perd un peu en route. J’imagine que le fait que je l’attendais n’a pas arrangé ma perception.
Du coup, je vous recommande de l’écouter d’abord, histoire de vous faire une idée. Vous pouvez le trouver sur Bandcamp.
Bonus: la vidéo de « Subatlantic »
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Cela s’écoute bien mais pas le coup de cœur pour autant.
J’avais adoré les précédents albums, mais je redescend un peu sur celui-ci. Le côté trip-hop n’est pas si gênant, le côté un peu mou l’est plus.
Marrant, je viens de réécouter ce soir, un peu par hasard, et j’ai adoré, comme quoi les goûts évoluent au fil du temps.