Alors que la grande convention démocrate de 1968 approche, les tensions montent encore autour de Robert Kennedy, d’autant qu’il persiste dans son enquête sur l’assassinat de son frère, cinq ans plus tôt. Son destin se joue dans la deuxième partie de ce diptyque intitulé Le Chevalier noir de Camelot, quarante-neuvième tome de la série uchronique Jour J.
Je mentionne Bobby Kennedy, parce qu’il est le personnage au centre de cet uchronie, mais le vrai protagoniste de ce tome, c’est Link, Frank Lincoln, ancien soldat, ancien cuisinier et désormais dans le détachement de sécurité du candidat. C’est à lui que ce dernier a confié l’enquête.
Là encore, la fin des années soixante est une toile de fond passablement mouvementée à cette histoire. On y découvre des manifestations étudiantes un peu partout, aux USA et au Mexique – mai 68 en France n’est pas loin du tout – et un parti démocrate gangréné par des divisions internes, voire par d’authentiques fascistes.
J’ai trouvé cette deuxième partie du Chevalier noir de Camelot un poil moins intéressante que la première, mais un poil seulement. Disons que les explications à base « d’État profond » me font un peu tiquer. Cela dit, il y a de l’action, et pas qu’un peu! Link est sur tous les fronts, Bobby Kennedy toujours aussi tête brûlée, ce qui donne matière à des scènes plutôt impressionnantes.
Côté réalisation, c’est la même équipe que pour le premier tome: Jean-Pierre Pécau au scénario (et aussi au concept général de la série, avec Fred Duval et Fred Blanchard), Denys au dessin et Scarlett aux couleurs.
Le défaut de ce diptyque est qu’il est peut-être un peu trop optimiste. Il tend à dépeindre Bobby Kennedy comme un président idéal – je connais assez mal le personnage, mais ça me paraît peu probable – et ses adversaires comme étant paradoxalement très puissants, mais pas très compétents au final.
Mais globalement, Le Chevalier noir de Camelot est un plutôt bon tome, confirmant que la forme du diptyque est bien adaptée à la série.
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